[critique] Confessions d’un Homme Dangereux

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Parallèlement à sa carrière d’animateur du Gong Show, un jeu télévisé américain qui dura quatre ans, de 1976 à 1980, Chuck Barris aurait mené une carrière de tueur professionnel. Il aurait officié pour le compte de la CIA sous le nom de Sunny Sixkiller. Confessions d’un homme dangereux se penche sur ce destin peu ordinaire.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 11 Juin 2003
Réalisé par George Clooney
Film canadien, allemand, américain.
Avec Sam Rockwell, George Clooney, Drew Barrymore
Durée : 1h53min
Titre original : Confessions of a Dangerous Mind
Bande-annonce :

[youtube]http://fr.youtube.com/watch?v=b7lWqRWb9HU[/youtube]

Premier film et premier biopic de George Clooney, Confessions d’un Homme Dangereux est un premier coup de maître pour l’ancien pseudo-urgentiste devenu réalisateur à ses heures perdues. L’histoire sombre mais d’une lueur sans faille d’un animateur américain – Chuck Barris – devenant tueur professionnel pour le compte de la C.I.A. Un scénario très bien ficelé par un Charlie Kaufman (Dans la Peau de John Malkovich, Eternal Sunshine Of The Spotless Mind) déjà très en forme et qui le deviendra encore davantage par la suite.
A noter que dès sa première réalisation, Clooney tend vers un film tamisé de politique sur fond de guerre froide, où l’on peut côtoyer sur des cibles les portraits du Che ou de Mao Zedong. Une période qui fait froid dans le dos et dans le reste du corps une fois mort.
Clooney n’a jamais caché son penchant pour l’histoire et celle de l’Amérique en particulier. Il nous le confirmera 3 années plus tard avec son Good Night and Good Luck et sa chasse aux sorcières.

Il est question également ici de télévision. Shows en tous genres, batailles ouvertes et guerres internes au sein des chaînes NBC et ABC. Les gens à cette époque dévoraient littéralement le petit écran au profit d’une absence de compréhension au sujet de leur politique intérieure et étrangère. Sujet qui de toute manière les dépassaient à un point qui frôlait le système solaire.
Les émissions de jeux étaient alors un moment de journée où on pouvait se détendre, où les gens étaient obnubilés par des satyres en tous genres et Clooney l’a très bien retranscrit au travers des jeux – qui ont réellement existé – tels que The Dating Game ou The Gong Show.

« Mon nom est Chuck Barris. J’ai écrit des chansons pop, j’ai été producteur de télévision, j’ai inondé le petit écran d’émissions d’une terrifiante débilité. Et j’ai tué trente-trois personnes. » Voici comment Chuck Barris résume sa vie.
Comment pourrait-on imaginer une seconde vie à cet animateur, joué par un Sam Rockwell somptueux ? C’est du moins ce que Chuck Barris prétend dans son livre, cependant nous n’en savons rien pour autant. Pour en revenir à Rockwell, on a pu le voir autant dans des bouses (Les Tortues Ninja, Charlie et ses Drôles de Dames) que dans des films ayant piqué au vif pas mal de monde (Celebrity, La Ligne Verte, L’Assassinat de Jesse James par le Lâche Robert Ford). Il campe ici un parfait bonhomme, avare de créativité et de pouvoir, interprétant une double identité : animateur le jour, agent non officiel de la C.I.A. et accessoirement tueur à gages la nuit. Il parcourt des pays comme les Etats-Unis, le Mexique, l’Allemagne de l’Ouest ou encore la Finlande.

La bonne photographie du film est une chose qui revient fréquemment. Les couleurs rendent bien, c’est agréable à la vue sans pour autant tomber dans le kitsch « années 60 ». De plus, ces morceaux d’interviews présentant les réels personnages de l’histoire – dont Chuck Barris – apportent un plus indéniable au film. Ils complètent la biographie d’un homme qui est devenu bien plus célèbre que les émissions qu’il a pu créer par la suite.
Apparitions amusantes, alors qu’une nouvelle émission – The Dating Game – est présentée au public. Principe simple : une femme posait des questions à hommes qu’elle ne voit pas. Voilà que 2 de ces célibataires ne sont ni plus ni moins que Brad Pitt et Matt Damon. A noter des seconds rôles comme Julia Roberts ou encore le bon vieux Rutger Hauer (Blade Runner, Batman Begins).
Un joli petit clin d’œil de revoir Clooney, Roberts, Pitt et Damon après le talentueux Ocean’s Eleven

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licensedmadness
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Invité.e
10 décembre 2009 14 h 01 min

;) ;)

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