LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D'ADÈLE BLANC-SEC

LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D’ADÈLE BLANC-SEC – Critique

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On pourrait faire court en disant que Luc Besson continue à nous ennuyer et à nous décevoir mais une critique se veut être explicative et sensée, chose qu’on aurai presque du mal à réaliser avec Les Aventures Extraordinaires D’Adèle Blanc-Sec.
Il faut dire que le réalisateur poursuit sur la lancée des « films faciles », ne cherchant plus réellement à émouvoir, à émerveiller, voire à surprendre. Non, il s’agit juste de placer une scène après une autre, d’ajouter quelques figurants par ci par là et de prendre une histoire qu’on transforme en scénario un peu bancal et ennuyant.

Ne connaissant pas la bande dessinée qui émane de ce film, on ne jugera pas l’adaptation cinématographique mais juste le long-métrage en lui-même.
Tout n’est pas à jeter dans Les Aventures Extraordinaires D’Adèle Blanc-Sec, des sourires se sont fait sentir, mais trop peu. Les scènes des momies étaient plutôt drôles par exemple mais elles masquaient des choses bien plus importantes.
Aucune âme d’aventurier n’a habité réellement la salle et c’est bien la le problème, comment peut-on avoir les mots « aventure » et « extraordinaire » dans le titre d’un film si ces mots n’y sont pas présents ? Une question qu’on devrait tout de même se poser avant de parler d’humour qui devrait se placer en second plan.

L’humour, il y en a. Mais c’est plutôt de l’humour à la Miss Météo de Canal+ qu’on a eu droit plutôt qu’à un humour travaillé et inventif. Louise Bourgoin se montre pourtant volontaire dans ce qui pourrait être son premier véritable premier rôle mais on a un peu de mal à oublier d’où elle vient et c’est dommage. Cela gâche un peu le film qui repose tout de même en grande partie sur elle. Une interprétation trop effacée mais cependant différente dans le bon sens d’autres actrices qu’on a l’habitude de voir.
Les seconds rôles. Il y en a ? Oui, mais pour ce qu’on en voit : Gilles Lellouche devient un inspecteur respectable mais peu respectueux, Jean-Paul Rouve est un chasseur de safari quoi est aussi crédible qu’un ptérodactyle au XXème siècle, la palme revenant à la quasi inexistence de Mathieu Amalric, dans le rôle de Dieuleveult, qu’on ne voit qu’au début et à la fin du film.
On doit se contenter d’un Nicolas Giraud dans le rôle d’un assistant en assez grande forme et qui rehausse un peu ce casting fort en gueule mais très faiblard une fois devant l’écran.

On reste donc sur une impression mitigée, partagée. Luc Besson a-t-il gâché cette œuvre de Jacques Tardi ? Il faudrait se pencher sur la série de bandes dessinées pour se faire une réelle et définitive opinion.
Cependant, en ne regardant que l’aspect filmographique de la chose, on ne peut qu’être déçu par une réalisation assez décevante, des décors assez pauvres, une interprétation très limitée et un scénario / script qui se devait être plus travaillé et plus consistant.
Résultat, pour ne pas avoir que du négatif, on pourra se dire que c’est le meilleur Besson depuis quelques films. Mais on a eu également une énième réalisation d’un Besson bien trop sûr de lui – on pense à la profusion de publicités avant et pendant la sortie du film – et toujours aussi peu enclin à prendre des risques, préférant rester dans la lignée des derniers films qu’il a pu concevoir : esthétiquement relativement bien fait mais sans fond et sans âme. Dommage.

 

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