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CANNES 2019 – Jour 6 : Céline Sciamma en course pour la Palme d’or et Gaspar Noé s’amuse

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Nous entamons la deuxième partie du Festival de Cannes et du lourd est encore à venir. Céline Sciamma vient justement de se positionner dans la course à la Palme d’or.

Décidément, le temps aura décidé d’être fort taquin cette année. À l’image de ce qu’il se passe depuis le début, la pluie s’est encore invitée en ce 6ème jour. Pourtant, lorsque le soleil est venu sérieusement taper aux alentours de midi, nous pensions que nous allions enfin profiter d’une bonne journée. Et bien non. Mais la chaleur était dans nos corps, car le matin nous avions passé deux heures en compagnie de Noémie Merlant et Adèle Haenel dans Portrait de la jeune fille en feu, nouveau film de Céline Sciamma qui a touché les festivaliers. Cette romance entre deux femmes dans les années 1700 a séduit par sa pudeur, sa mise en scène d’une beauté folle et les émotions fortes qu’elle dégage. Les deux actrices principales sont sublimes et ont une grande chance de finir au palmarès avec un prix d’interprétation féminin en commun. Mais le film pourrait viser plus haut, tant il est d’une maîtrise indéniable.

Changement de registre par la suite, lors du rattrapage de Lux Aeterna, moyen-métrage signé Gaspar Noé qui avait été présenté précédemment en Séance de Minuit. Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg prennent part à un tournage qui va totalement partir en cacahuète, jusqu’à un final épileptique qui malheureusement ne débouche sur rien de bien satisfaisant. Un objet bien trop inoffensif pour du Noé, qui a de quoi nous laisser sur notre faim. Retrouvez notre critique pour un avis plus complet.cannesEncore un changement de registre, avec ensuite Le Jeune Ahmed, nouvel essai socio-politico-réaliste des frangins Dardenne. Les belges touchent à un sujet sensible, celui de la radicalisation islamiste, en suivant un adolescent de 12 ans embrigadé par son imam. On y retrouve la même mise en scène faite de caméra portée, le style ne change pas. Le Jeune Ahmed explique assez correctement les rouages psychologiques de son personnage central mais son scénario est trop prévisible pour provoquer les émotions souhaitées. Ne parlons même pas du final, expédié avec un manque de finesse assez flagrant. Tout n’est pas à jeter dedans, notamment cette impression dérangeante de suivre un monstre en devenir, mais on ne voit pas comment le film pourrait atterrir au palmarès. Quoi que le Festival aime bien ce type d’oeuvres actuelles qui évoque le monde. Donc…

Pour conclure la journée placée sous le signe du cinéma francophone, nous nous sommes dirigés vers la Quinzaine des réalisateurs pour découvrir le curieux Une Fille Facile de Rebecca Zlotowski avec l’inattendue Zahia Dehar. Cet objet de cinéma intrigant présente donc l’ancienne escort dans la peau d’une jeune femme qui aime profiter. On sent que la réalisatrice s’est inspirée de la « figure publique » pour travailler dessus. Hélas, cette errance estivale ne nous emporte qu’à de trop brefs instants et la vraie révélation n’est pas Zahia Dehar mais Mina Farid.

Maxime Bedini

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