Le Festival du cinéma ibérique et latino-américain de Grenoble vous propose de découvrir sur son site internet dix longs-métrages et trois courts-métrages issus de son éclectique programmation. Différentes formules gratuites et payantes sont disponibles pendant les deux prochaines semaines – de quoi égayer votre confinement !
Il faut parfois s’armer de bonne volonté pour faire face aux aléas de la vie : si nombreuses ont été les initiatives de festivals de cinéma annulés suite à l’annonce du confinement (Cinéma du réel, Visions du Réel, entre autres), d’autres se font plus discrètes et plus locales. C’est le cas du Festival Ojoloco de cinéma ibérique et latino-américain, événement annuel grenoblois entièrement bénévole dont la huitième édition qui devait se dérouler du 31 mars au 12 avril a malheureusement été annulée à cause du confinement lié à la crise du coronavirus. Mais plutôt que de jeter à la poubelle une année de travail, l’équipe du festival a décidé de repartir de sa programmation, déjà finalisée, et qui devait être projetée entre le Cinéma Le Méliès et la Cinémathèque de Grenoble, pour proposer un « festival de la fin du monde » entièrement en VOD, avec une compétition fiction, une compétition documentaire, un film d’ouverture, un autre de clotûre, des projections surprises, des masterclass « canap », et même des présentations de leurs films par les réalisateurs… confinés parfois eux aussi, à l’autre bout du monde.
Cette plateforme, accessible à tous à l’adresse www.ojoloco-grenoble.com, propose quatre formules différentes pour ses spectateurs virtuels : l’accès gratuit pour tous aux films d’ouverture et de clôture pendant 24h à chaque fois et sur réservation, un pass festival à 8€ permettant d’accéder aux dix films du festival et à une sélection de courts-métrages en illimité pendant la quinzaine Ojoloco, et enfin deux pass compétition à 5€ chacun, un pour les long-métrages de fiction et un autre pour les documentaires, permettant d’accéder à l’option choisie.
En ouverture, un film brésilien du scénariste Rodrigo John, MIRANTE, clin d’œil à l’actualité car film-confiné lui aussi : un étonnant documentaire, façon symphonie d’une ville qui, depuis la fenêtre d’un appartement de Porto Alegre, raconte la destitution historique de la présidente Dilma Rouseff. Pour rappel, MIRANTE est accessible gratuitement aujourd’hui 31 mars. En clotûre, un inédit : vous pourrez redécouvrir le 12 avril le classique du cinéma argentin UN MONSIEUR TRÈS VIEUX AVEC DES AILES IMMENSES du trop souvent oublié Fernando Birri, adaptation de Gabriel García Márquez contant les déboires d’un ange arrivant sur Terre.
Au programme également, en compétition documentaire :
- L’ENTHOUSIASME de Luis E. Herrero (Espagne) – L’histoire mouvementée de la reconstruction du syndicat anarchique historique CNT pendant la Transition.
- BARACOA de Pablo Briones & The Moving Picture Boys (Cuba) – Le destin croisé de deux enfants, Leonel et Antuán, sur fond de transition de la société cubaine.
- OPERACIO GLOBUS d’Ariadna Seuba Serra (Espagne) – 40 ans plus tard, Jou retrouve le camion avec lequel il a voyagé à travers le monde avec ses amis.
- DIAS DE TEMPORADA de Pablo Stigliani (Argentine) – La vie quotidienne des travailleurs de plage durant l’été, sur la côte atlantique de l’Argentine.
Et en compétition fiction :
- EN MEDIO DEL LABERINTO de Salomon Perez (Pérou) – Un après-midi, Renzo rencontre Zoé, une jeune fille obsédée par les antennes de la ville. Petit à petit, ses sentiments deviennent flous et aussi confus que la ville elle-même, labyrinthe d’antennes que son amie l’aide à redécouvrir.
- LA AFINADORA DE ARBOLES de Natalia Smirnoff (Argentine) – Clara déménage à la campagne avec sa famille, en quête de paix, près du lieu où elle est née. Là, elle rencontre son ancien petit ami Ariel et son frère Carlos, tous deux amis d’enfance.
- INFIERNO GRANDE d’Alberto Romero (Argentine) – María est une enseignante qui vit dans une ville de La Pampa avec son mari qui exerce contre elle des violences physiques et verbales. Un jour, elle décide de s’échapper.
- SIRENA de Carlos Piñeiro (Bolivie) – Lac Titicaca, 1984. Morgan Cabrera, un prestigieux ingénieur de La Paz, se noie dans un accident de bateau. Le corps est retrouvé sur une île éloignée…
Retrouvez toute les informations sur www.ojoloco-grenoble.com
Vivien
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