[dropcap size=small]D[/dropcap]’après IMDb, le synopsis de DYING OF THE LIGHT traiterait du combat intercontinental d’un agent de la CIA à la retraite (Cage) contre son ennemi juré, le terroriste Muhammad Banir.
Vu par le scénariste de Taxi Driver et son esprit plutôt contestataire, nul doute que ce film aurait probablement été de la trempe du récent Un Homme Très Recherché d’ Anton Corbijn, c’est à dire un film à forte teneur politique, sans manichéisme facile, et ou les zones d’ombre ont une importance notable.
Sauf que la société de production du film, Grindstone (une division de Lionsgate), n’a pas apprécié le travail de Schrader et a décidé de remonter/mixer le film sans son accord, pour une version proche de la bande-annonce visible en fin d’article.
Une décision qui n’a évidemment pas plu à Paul Schrader.
L’auteur décide donc, accompagné de l’autre producteur du film Nicolas Winding Refn, ainsi que de Nicolas Cage et d’ Anton Yelchin, de faire valoir ses droits quant à la propriété intellectuelle, via cette campagne intelligente d’anti-promo :
Les artistes reprennent un article de leur contrat stipulant qu’ils peuvent être poursuivis pour toute publicité négative sur le film – tout en précisant bien, qu’il ne feront donc aucune promo (aucun commentaire, précisément) quant à DYING OF THE LIGHT.
Une manière intelligente de dénoncer les studios coupables d’utiliser la loi pour remodeler l’oeuvre d’un auteur… Dans un but plus économique qu’artistique.
On espère que ce combat de davids à l’esprit très indépendants contre les goliaths hollywoodiens permettra de découvrir d’une manière ou d’une autre le film original ; DYING OF THE LIGHT n’ayant aucune date de sortie française pour l’instant.
https://www.youtube.com/watch?v=j28l94w3Q_Y