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Le TOP des films d’action de « papa »

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A l’occasion de la sortie de BLOOD FATHER dans lequel Mel Gibson doit sauver sa fille d’un gang mexicain, on a eu envie de revenir sur un genre en vogue depuis plusieurs années. Celui du film d’action de « papa ». Attention, on en parle là pas forcément du personnage qui doit porter secours à son enfant (bien que ce soit souvent le cas), mais plutôt de l’acteur de 50-60 ans, bien en place dans l’imaginaire collectif qui trouve une seconde jeunesse dans des films d’action et série B totalement décomplexés. Des Mel Gibson, Liam Neeson ou Jason Statham qui ont su s’assumer dans des productions souvent dénouées de toute réflexions mais qui divertissent et amusent en toute simplicité. Notre sélection très personnelle des productions récentes, à prendre évidemment avec beaucoup de second degré.

 

BLOOD FATHER (Jean-François Richet – 2016)

affiche de Blood father

Forcément, autant commencer par le film qui a lancé cette sélection : BLOOD FATHER (retrouvez notre critique plus « honnête » du film ici). C’est l’histoire de Mel Gibson, ancien tolard qui vit dans un bled paumé au milieu du désert. Sobre depuis un an, il gagne sa croute comme tatoueur pour les ploucs de son voisinage. Un quotidien qui, à défaut de vendre du rêve, s’avère suffisamment calme pour lui. Du moins jusqu’à ce que sa fille, disparue depuis plusieurs années, réapparaisse avec un lot de problèmes assez conséquent. En effet, elle est poursuivie par un gang mexicain décidé à lui faire la peau après qu’elle ait accidentellement tiré sur son ex petit ami, neveu du chef de gang. Résultat, papa Gibson sort les flingues et tant pis pour sa conditionnelle ! Il y a forcément quelque chose de jouissif à le voir planter un couteau dans la main d’un mexicain tout en se lançant dans un monologue pendant que sa caravane se fait repeindre à coup de mitrailleuse. Evidemment BLOOD FATHER en fait des caisses sans aucune légèreté. Même lorsqu’il s’agit de faire passer un message (parce que son réalisateur, le français Jean-François Richet, ne pouvait pas se contenter du minimum apparemment). « Saloperies de mexicains qui volent mon boulot ! » finit par lâcher Mel Gibson. « Mais voyons papa, t’en connais beaucoup toi des blancs dont le boulot est de ramasser des oranges ? » lui rétorque sa fille. C’en devient comique, et c’est tant mieux ! C’est justement dans ces moments que le film fonctionne le mieux pour divertir.

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TAKEN (Pierre Morel – 2008)

affiche taken
Forcément on ne pouvait pas ne pas parler de TAKEN qui a plus ou moins lancé la mode du genre. Il faut déjà voir le résultat de l’après TAKEN sur son interprète principal, Liam Neeson. Après ce film, quand on voit Liam Neeson, on ne voit plus le maître Jedi ou le gentil papa attentionné dans l’une des meilleures comédie romantique (comment ça il a fait d’autres films ?), mais une sorte de mixte des deux. Il est Bryan Mils, un ancien agent secret prêt à sortir de sa retraite le jour où sa fille, en voyage à Paris, se fait enlever par la mafia albanaise pour la vendre. Ayant eu le temps d’appeler son père et de lui donner suffisamment d’informations sur son ravisseur avant d’être enlevée (« il a un tatouage au bras, mesure 1m90, il est chauve, a un accent russe et son numéro de sécu est le… »), ni une ni deux voilà Liam Neeson en plein Paris, brisant des mâchoires et torturant tout ce qui a un accent de l’est, pour remonter la piste qui le mènera à sa fille chérie. Malgré son mètre quatre-vingt-treize, on n’était pas vraiment sûr que l’acteur aurait la carrure pour endosser un tel rôle. Mais finalement, c’est justement son aura de cinquantenaire sympathique qui permet à son personnage de ne pas paraître pour une brute invincible et sans émotion. Il se révèle alors totalement crédible dans chacune des scènes d’action. Avec TAKEN Liam Neeson a drastiquement changé son image. Un choix pas forcément judicieux pour sa carrière après coup – Sans Identité, Non-Stop ou encore Run All Night ont suivit – mais dont on peut se réjouir avec TAKEN.

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JOHN WICK (Chad Stahelski et David Leitch – 2014)

affiche john wick
Ah Keanu Reeves ! A jamais il sera le Neo de Matrix. Eventuellement aussi un mec qui fait du surf et travaille pour le FBI dans Point Break, mais ça s’arrête là. En regardant la filmographie du garçon, on ne peut qu’être admiratif devant le nombre de mauvais choix qui a fait. Le dernier en date étant le très mauvais Knock Knock. Et pourtant, au milieu d’un ensemble de films, au mieux passables, se trouve JOHN WICK. Avant même de le voir, on sait qu’on tient là quelque chose de grand. L’histoire, c’est celle de John Wick, un tueur à gage repenti qui vit seul avec son chien après la mort de sa femme. Un soir il se fait cambrioler et agresser par des petites frappes de la mafia russe (surprenant !). Ils auraient pu détruire son écran plat, éventuellement pisser dans le lavabo, ça n’aurait pas été trop grave. Mais voilà, ils ont tué son chien. Et on ne déconne pas avec ça ! Bon dis comme ça, ça paraît ridicule. Et ça l’est peut-être un peu, c’est vrai. Surtout que c’était un petit chien qui ne ressemble à rien, même pas un berger allemand ou quelque chose qui en impose. Mais passons… Du coup, comme en plus les malfaiteurs sont repartis avec sa voiture, une Ford Mustang de 1969 quand même, John a décidé de ne pas laisser passer ça et de ressortir l’artillerie lourde qu’il avait emmuré dans sa cave. Prévoyant le garçon ! Evidemment, comme l’un des idiots qui a eu la bêtise de s’attaquer à John Wick n’est autre que Iosef, le fils du chef de la mafia, ça ne sera pas si simple. Avec une flopée d’assassins sur le dos et tout un tas de sous-fifres à éliminer avant d’arriver jusqu’à Iosef, forcément les cadavres s’accumulent pendant près de deux heure. Ca mitraille de partout, explose tous les décors et offre un plein de testostérone très appréciable.

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KILL THE GRINGO (Adrian Grunberg – 2012)

affiche kill the gringo
Alors celui-là, on peut le dire, c’est notre préféré ! Avant Blood Father, Mel Gibson avait déjà des emmerdes avec les mexicains dans KILL THE GRINGO. On l’aura compris, le « gringo », c’est lui. Un criminel américain qui, après avoir volé l’argent d’un patron du crime est envoyé directement dans une prison mexicaine. Une prison qui a des allures de ville, comme une version réduite de New York 1997 (1981) de Carpenter. Dans cette prison où tout se mélange, Gibson rencontre un garçon de 10 ans qui intéresse beaucoup le chef d’un groupe criminel qui veut récupérer son foie (en raison de son groupe sanguin rare). N’importe qui aurait fermé les yeux et se serait mêlé de ses affaires, mais pas Mel Gibson ! Décidé à s’évader, il ne partira pas sans l’enfant et sa mère, et s’attirera ainsi toujours plus d’emmerdes. Là où KILL THE GRINGO se démarque c’est qu’il assume beaucoup d’ironie et de second degré. Ayant totalement conscience de ce qu’il propose et ce qu’il est. Il n’y a qu’à voir la bande-annonce très décalée du film qui joue justement sur le contraste entre ce que dit Mel Gibson en voix-off et les images qui accompagnent. Et puis un film où le personnage principal parvient à attraper une grenade en plein vol et à la renvoyer à son destinataire avant qu’elle n’explose est forcément un grand film.

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CRIMINAL : UN ESPION DANS LA TÊTE (Ariel Vromen – 2016)

affiche criminal
Entre CRIMINAL et 3 Days To Kill, tous deux mettant en avant Kevin Costner, le choix n’était pas évident. 3 Days To Kill suit un agent secret qui doit faire une dernière mission afin d’obtenir l’antidote d’une rare maladie dont il souffre. Comme d’habitude sa femme et sa fille sont dans les parages tandis qu’il doit régler cette affaire. Mais même avec la présence d’Amber Heard, en raison de ce sentiment de déjà vu, on a forcément préféré se pencher sur CRIMINAL : UN ESPION DANS LA TÊTE, bien plus marrant sur le papier. Cela commence avec Ryan Reynolds, un agent de la CIA, et le seul à avoir le contact d’une personne capable de déjouer une attaque terroriste. Pas de bol, ce cher Reynolds se fait attraper par les méchants. Mais même sous la torture il ne révèle pas où se trouve sa source. Evidemment l’information reste crucial et importante pour la CIA. C’est alors que Gary Oldman, qui passait par là pour jouer un chef de la CIA, a l’idée de confier le cadavre encore frais de Reynolds au Dr Frank (ce bon vieux Tommy Lee Jones) pour qu’il implante les souvenirs de son agent dans l’esprit d’un autre. Evidemment il ne choisit pas le premier passant mais Jericho Stewart (Kevin Costner), un condamné à mort sociopathe dénué de toute empathie. Pas besoin d’être extralucide pour deviner que rien ne se passera comme prévue. Jericho va s’enfuir en cassant la gueule à n’importe qui se mettra sur sa route. Et entre les terroristes à attraper et la CIA qui traque Jericho on ne sait plus où donner de la tête. Heureusement les souvenirs de Reynolds avec sa femme, interprétée là par la belle Gai Gadot, offrent un peu de répit dans un film bien foutraque.

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MECHANIC RESURECTION (Dennis Gansel – 2016)

affiche de Mechanic Résurrection
Pour celui-là, on ne va pas vous mentir, on n’a pas voulu prendre la peine d’aller le voir. On s’est dit que pour le coup la bande-annonce suffisait à nous faire voir l’essentiel. Mais n’hésitez pas à nous dire ce qu’il en est dans les commentaires s’il vous vient l’envie d’aller le voir. C’est donc Jason Statham a.k.a Arthur Bishop, un ancien tueur à gage. Mais pas n’importe quel tueur. Le genre qui escalade un immeuble (une immense tour en verre, pas un immeuble Haussmannien de six étages, sinon ce n’est pas drôle) pour atteindre le fond de votre piscine d’extérieur et y fait un trou pour vous aspirer comme dans une chasse d’eau géante. C’est vicieux et il y avait certainement plus simple, mais plus c’est gros plus c’est bon ! Evidemment, quand on est tueur à gage, on ne reste pas bien longtemps à la retraite. En effet, une ancienne connaissance enlève sa nouvelle compagne pour le forcer à éliminer trois personnes. Etant donné que sa copine est Jessica Alba et que ce n’est pas le genre de femme qu’on trouve dans le premier boui-boui thaïlandais, Bishop accepte. Voilà comment on obtient de Jason Statham qu’il fasse ce qu’il sait faire de mieux. A savoir partir dans une vendetta explosive avec des réplique bien badass comme « J’ai tué des gens toute ma vie, toi je vais faire en sorte de te garder en vie ». Et sinon il paraîtrait que c’est la suite du film Le Flingueur et que Tommy Lee Jones et Michelle Yeoh jouent dedans. Que demander de plus ?

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EQUALIZER (Antoine Fuqua – 2014)

affiche equalizer
Non, ici il ne s’agit pas de logiciel de musique permettant d’égaliser des pistes sonores mais bien d’un film d’action. Seulement contrairement aux autres films cités précédemment, EQUALIZER se place davantage dans le genre du film de justicier que la bonne vieille série B décomplexée. Néanmoins il permet de rappeler la présence de Denzel Washington, action-man depuis plusieurs années maintenant, en grande partie sous la direction de Tony Scott (Man on Fire, Déjà Vu, L’Attaque du métro 123). Alors qu’on entend parler de whitewashing tous les deux mois dans les productions hollywoodiennes, Denzel nous rappelle que le cinéma d’action n’a pas de problème à laisser les commandes à un acteur noir, tant que celui-ci s’avère suffisamment charismatique. Et là-dessus, même à soixante ans passés, Denzel Washington reste le meilleur choix. Avec EQUALIZER il y avait tout pour que cela fonctionne. D’abord un vieil insomniaque, Robert McCall, qui passe ses nuits dans un snack-bar à lire des romans en toute tranquillité. Puis une jeune prostituée russe qui aimerait s’en sortir et avec qui il sympathise. Et évidemment un proxénète très méchant et très russe (en général ça va de pair) qui va tabasser la pauvre prostituée et s’attirer ainsi les foudres de Robert, qui se révèle évidemment être un ancien agent de la CIA. Si le film a de quoi convaincre dans ses scènes d’actions, il pèche par son sérieux et son incapacité à vraiment divertir comme il se doit. Dommage, même si le film se laisse regarder.

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JACK REACHER (Christopher McQuarrie – 2012)

affiche jack reacher

On termine en beauté avec le dernier vrai héros du cinéma américain. Tom Cruise ! A 54 ans il reste une machine faite pour le cinéma d’action. Toujours aussi bon aussi bien en agent Hunt dans la saga Mission Impossible qu’il porte depuis vingt ans, que dans les mondes futuristes d’Oblivion ou de Edge of Tomorrow. Mais Cruise est depuis 2012 associé à un autre nom, celui de Jack Reacher, un ancien policier militaire auquel on fait appel pour tirer au clair une étrange affaire de tuerie dans laquelle un soldat est impliqué. Toutes les preuves l’incriminent mais Reacher sent bien que quelque chose n’est pas net dans cette histoire. Au-delà de l’esprit d’enquête et complot du film, JACK REACHER propose un personnage similaire à un super-héros, l’armure en moins. Capable de dérouiller des petites frappes en un clin d’œil et qui ne cède pas à un coup de batte de Baseball dans la nuque. Avec des courses poursuites bien rythmées, une mise en scène dynamique dans chaque combat et la dose suffisante d’humour, JACK REACHER reste une des bonnes surprises de ces dernières années. Avec un Tom Cruise qui a rarement eu autant la classe, on le retrouvera avec plaisir dans la suite, Jack Reacher : Never Go Back, le 26 octobre prochain.

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Pierre Siclier

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