PALME D’OR
Dheepan, de Jacques Audiard
[toggler title= »L’avis de Georgeslechameau » ]Si Dheepan ne manque pas de qualités (un vrai divertissement d’auteur, complexe mais accessible, correctement mis-en-scène, spectaculaire et bien interprété), on ne peut s’empêcher de penser que d’autres films méritaient largement la palme.
The Assassin, parce qu’au delà de son évidente maîtrise dans la réalisation, il s’agissait d’une vraie expérience de cinéma, radicale certes (j’ai du le voir deux fois pour vraiment m’en convaincre lol), mais unique et original, là ou le Audiard n’est « qu’un Audiard ».
Carol également, m’a particulièrement bouleversé, une fois de plus dans sa mise en scène académique mais tellement précise, puis par l’interprétation et l’émotion communiquée par les deux actrices.
Sicario, enfin, aurait été un choix de palme particulièrement audacieux (et justifié), tant le film était impressionnant à bien des niveaux malgré la « jeunesse » de son réalisateur Denis Villeneuve.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Loris » ]Un palmarès vraiment mitigé pour une édition 2015 qui nous a dans l’ensemble beaucoup séduit. Très peu ou pas de mauvais films, même si pas vraiment de gros coup de cœur non plus (on dépasse difficilement le 8,5 dans toutes nos critiques). Cette palme d’or s’apparente toutefois à une véritable arnaque qui récompense un grand auteur/réalisateur français certes, mais avec le film le plus mineur et bancal de sa carrière, complice l’absence d’autres grands noms comme il le dit lui-même (il remercie Haneke de ne pas avoir tourné cette année) et un manque de véritables sérieux prétendants.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Maxime » ]Une très belle sélection dans son ensemble mais alors quelle palme décevante. Dheepan fait partie de mes déceptions du festival alors que tant d’autres films avaient des propositions (dans la propos, le scénario, la mise en scène) bien plus enivrantes. L’absence du resplendissant Youth parmi les primés restera comme la plus grande énigme de cette édition. [/toggler]
GRAND PRIX
Le Fils de Saul, de Laszlo Nemes
[toggler title= »L’avis de Georgeslechameau » ]Un grand film original (par sa mise-en-scène de jeu vidéo), sur un sujet difficle (la Shoah). Réussi, malgré quelques défauts de premières réalisations, de cohérence et de « trop plein »[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Loris » ]Difficile de contester en Grand Prix, la puissance d’une première œuvre comme Le Fils de Saul.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Maxime » ]Le scandale aurait été que ce film ne reparte pas avec un prix. Mérité 100 fois pour ce film coup de poing.[/toggler]
PRIX DU JURY
The Lobster, de Yorgos Lanthimos
[toggler title= »L’avis de Georgeslechameau » ]Le prix adéquat[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Loris » ]Oui, belle récompense ici même si il aurait aussi mille fois mérité un prix du scénario…finalement attribué au pénible Chronic. Youth, de Paolo Sorrentino, par sa fraîcheur et son audace était aussi un candidat idéal.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Maxime » ]L’un de mes chouchous au palmarès, c’est mérité ![/toggler]
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE
Vincent Lindon, Pour La loi du marché
[toggler title= »L’avis de Georgeslechameau » ]Une évidence. Lindon est PHÉNOMÉNAL de précision dans son interprétation. Il faut voir l’intensité et la subtilité de son jeu, dans ses mimiques, ses regards, ses gestes, ses intonations. WoW !
Seul Depardieu dans Valley of Love m’a également convaincu par l’émotion… Et encore, un ton largement en dessous. [/toggler]
[toggler title= »L’avis de Loris » ]Complètement mérité.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Maxime » ]Il aurait été beau de voir Caine récompensé, lui qui nous a tous ému dans Youth. Depardieu ne l’aurait pas volé aussi.[/toggler]
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE
Emmanuelle Bercot pour Mon Roi
[toggler title= »L’avis de Georgeslechameau » ]Pas vu[/toggler]
Rooney Mara, pour Carol
[toggler title= »L’avis de Georgeslechameau » ]Cate Blanchett aurait également mérité le prix, mais son jeu était peut-être trop similaire, pour le jury, à ses précédentes interprétations comme Blue Jasmine par exemple.
Rooney Mara est très ben aussi… Mais je trouve que la performance de l’une ne va pas sans l’autre.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Loris » ]Double récompense un peu lâche, qui témoigne une fois de plus des divergences du jury. Pas grand chose à dire ici, c’est beau pour Bercot et pas très sympa d’oublier Blanchett.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Maxime » ]Les doubles récompenses me gênent toujours et témoignent d’une non-envie de choisir. Rien à dire sur les primées.[/toggler]
PRIX DE LA MISE-EN-SCÈNE
The assassin, de Hou Hsiao Hsien
[toggler title= »L’avis de Georgeslechameau » ]Évidemment. Il aurait du remporter la palme d’or toutefois.
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[toggler title= »L’avis de Loris » ]Amplement mérité. Soporifique et pas très limpide dans sa narration, son éblouissante beauté et sa radicalité en aurait aussi fait une jolie palme.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Maxime » ]La radicalité du projet en font un prix logique. Il n’était pas mon chouchou et j’aurais préféré voir le sensationnel Sicario[/toggler]
PRIX DU SCÉNARIO
Michel Franco, pour Chronic
[toggler title= »L’avis de Georgeslechameau » ]Incompréhension.
L’avis général (nous, puis la presse dans son ensemble) penchait pour Jia Zhang-Ke et son intelligent Mountains May Depart, mais l’auteur ayant déjà reçu ce prix pour A Touch of Sin… Cela a du influencer le jury par la négative.
Chronic en tous cas, ne méritait pas ce prix. Ne serait-ce que pour son dernier plan dégueulasse.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Loris » ]Je rejoins ce que j’ai dis pour The Lobster. Il aurait dû se retrouver là, ou à défaut, le surprenant Mountains May Depart. Retrouver ce Chronic à cette place est une véritable énigme.[/toggler]
[toggler title= »L’avis de Maxime » ]Pas vu. En revanche je me demande encore comment cette récompense n’a pas pu être remise à un film comme Mountains May Depart.[/toggler]