STAR WARS

STAR WARS : quand le futur s’immisce dans le passé

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Quand on pense à STAR WARS on imagine spontanément les sabres lasers, la force, les vaisseaux spatiaux, la fameuse et immortelle réplique « Je suis ton père » suivi immédiatement de la réponse monosyllabe et tonitruante «Nnnoooonnnn!!! »… Et pourtant, en regardant d’un peu plus près, en se remémorant d’une étrange coïncidence… non plutôt de quelques coïncidences… il est difficile de ne pas lier la saga STAR WARS avec des événements historiques plus ou moins lointains et essentiellement inspirés de l’histoire de la Rome antique.

Commençons par le début… « Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine… enfin pas si lointaine »

Des régimes politiques spécifiques.

Lorsque STAR WARS sort pour la première fois sur les écrans, les spectateurs découvrent au cours de trois épisodes, riches en événements mais aussi en psychologie, comment un groupe de rebelles tentent d’anéantir le pouvoir d’un empereur tout puissant et de son bras droit et général principal Dark Vador. Des décennies plus tard, Lucas et ses associés dévoilent à travers trois autres épisodes comment la République a succombé aux attaques perfides et sous-jacentes d’un des plus vicieux et malins sénateurs pour devenir l’Empire.

En remettant dans l’ordre chronologique du récit nous avons donc une République abattue par les ambitions politiques et financières (ne le cachons pas) d’un sénateur. Une République puis un Empire… Une République puis un Empire ! Mais oui ! Rome ! Alors que la République romaine a réussi à prospérer et à étendre sans cesse ses frontières depuis sa création en 264 avant Jésus Christ, une série de guerres civiles met à mal l’équilibre de la politique romaine. Des guerres civiles. Ne trouvons-nous pas ces mêmes termes à l’identique dans les déroulés des épisodes I, II et III justement. De 108 à 27 avant Jésus Christ, Rome doit faire face au pouvoir croissant de quelques sénateurs qui sont aussi, souvent, des généraux militaires expérimentés qui s’emparent progressivement des pouvoirs en formant une ou plusieurs coalitions. Le résultat de ces manipulations ? Rome devient avec Auguste (alias Octave, fils adoptif d’un certain César) un Empire. Après des années de lutte de factions, des conflits ouverts et larvés entre chaque candidat, la République meurt sous les coups de grâce d’un Imperator qui a su offrir au peuple un nouveau modèle : celui de l’Empereur et de l’Empire.

Et l’Empereur… On en parle ?

Que serait STAR WARS sans le sénateur Palpatine alias l’Empereur. Si sa présence est quasi nulle dans les trois premiers volets (le personnage est mentionné dans les épisodes IV et V pour n’apparaitre qu’au cours de l’épisode VI), elle est dosée avec soin et avec subtilité dans la seconde trilogie. Sénateur et Seigneur Sith, modérateur et manipulateur, agissant aussi bien au sein de l’arène politique du Sénat que par hologramme auprès des séparatistes et de la Fédération du commerce, Palpatine est doté de dons et de talents inestimables.

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Star Wars : Episode VI – Le Retour du Jedi © D.R.

Si aucun Empereur romain ne peut être comparé au génie du mal incarné par le personnage de Lucas, tous incarnent un statut et un modèle à partir desquels le réalisateur / créateur a pu puiser. Si César, Pompée et Marc Antoine n’avaient d’Imperator que le titre, c’est avec Octave (ou Auguste) que le titre d’Empereur se charge d’une dimension plus importante et plus complète. Ne faisant référence auparavant qu’aux victoires militaires et aux ennemis tués au cours des combats, le titre et surtout la fonction mise en place et occupée par Auguste devient synonyme de réels pouvoirs et de puissance. Pouvoir et puissance acquise par César, Pompée et Marc Antoine par leur statut de Consul. Désormais, avec le régime politique mis en place par Auguste, les Empereurs règnent et ont le contrôle absolu sur l’armée.

Deux ordres particuliers… et peu originaux…

Si les épisodes IV, V et VI ont choisi de mettre en avant la psychologie des personnages, leurs liens de parenté et les affrontements sous forme de guérilla, les épisodes I, II et III prennent le temps de présenter et de faire vivre deux ordres qui se partagent et définissent le pouvoir au sein de la République galactique : l’ordre des sénateurs et l’ordre des Jedi alias chevaliers. À la fois complémentaires et antagonistes, se soutenant et s’opposant, les deux ordres ont besoin l’un de l’autre pour faire fonctionner la République. Si les uns ont des pouvoirs militaires et de maintien de la paix, les autres seraient les législateurs et les hauts fonctionnaires de toute République qui se respecte.

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Star Wars : Episode II – L’Attaque des clones © D.R.

Ces deux ordres et catégories se retrouvent également dans la société romaine antique. Présente aussi bien sous la République romaine que sous l’Empire, les sénateurs et le chevaliers romains se partagent le contrôle des provinces romaines en fonction de leur statut (civil ou impériales). Bien sûr les provinces les plus contestataires et les plus récentes bénéficiant de la présence de troupes armées sont des provinces équestres (et donc gouvernées par des chevaliers sous contrôle direct de l’Empereur qui les a nommé à leur place) alors que les provinces acquises depuis longtemps et pacifiées sont gouvernées par des sénateurs. Deux ordres donc, cohabitant et s’enrichissant l’un l’autre. Deux ordres qu’Auguste n’a pas eu besoin de détruire lors de son arrivée au pouvoir. L’aristocratie romaine a été décimée au cours de années de lutte civile. Les deux ordres représentent alors pour lui une occasion de favoriser ses proches et de mettre en place un clientélisme et une fidélité sans conteste des chevaliers et des sénateurs au nouvel Empereur.

Des loisirs antiques

Nous faisant tourner la tête, en virevoltant et tournoyant dans une course de pods, Anakin Skywalker permet à Qui-Gon Jinn de remporter les pièces nécessaires au vaisseau. Donné perdant et outsider, Anakin s’affranchit par cette victoire de son statut d’esclave. Mais cette course n’est pas sans rappeler d’autres courses de la Rome Antique : celles des chars. La forme même des pods fait écho à cet ancien moyen de locomotion de la Rome antique. La formule 1 a trouvé son ancêtre et George Lucas n’est surement pas étranger à l’une des scènes les plus marquantes du cinéma américain avec la course de Char de Ben Hur. Le sable. Les tours et les obstacles. Tout y est. Y compris l’adversaire farouche, sans pitié et sans morale qui n’hésite pas à trafiquer le véhicule du jeune héros.

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Star Wars : Episode I – La menace fantôme © D.R

Mais la scène des pods de l’épisode I n’est pas la seule référence aux loisirs et aux plaisirs des romains et notamment des puissants. Dans l’épisode II, alors que Obi-Wan, Anakin et Padmé sont attachés et prisonniers dans une arène pleine, que trois créatures impressionnantes et cruelles s’approchent d’eux, comment ne pas penser aux lions lâchés sur les premiers chrétiens dans des arènes elles aussi combles de spectateurs romains avides de sang.

Une autre allusion est aussi présente dans l’épisode VI. Le train de vie de Jabba présenté lors de l’arrivée de Luke mais aussi avec la détention provisoire de Leïa n’est pas sans rappeler les grandes heures de la vie de cours des politiciens les plus puissants. Chanteuses esclaves, vins et friandises. Tout est là pour encourager le plaisir et la détente des grands au détriments des plus pauvres et des esclaves.

Pures coïncidences ou inspiration réelle ? « Il y a longtemps »… Une phrase. Une seule. De quoi plonger les amateurs de STAR WARS et d’histoire romaine dans la perplexité. Mais cette lecture historique de STAR WARS pourrait se calquer de manière similaire avec la mise en place et le règne du régime nazi d’Adolf Hitler. Ou encore avec la première Révolution anglaise et le règne du Lord protecteur Oliver Cromwell. Des références toutes aussi lointaines et toutes aussi valables. Car malgré de légers décalages et une appropriation réelle par George Lucas, la référence historique est là…

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Bravo
Bravo
Invité.e
20 décembre 2015 18 h 21 min

Jolie analyse!

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