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Crédits : Rimini éditions

MUTANT et SWEET SIXTEEN : deux raretés du cinéma d’horreur éditées en Blu-Ray

Rimini éditions étoffe un peu plus son catalogue horreur déjà vaste avec MUTANT et SWEET SIXTEEN. Deux films des années 80 rares, réédités en haute définition et disponibles chacun en combo Blu-Ray et DVD ou en éditions simples.

MUTANT, le film de zombies oublié

Photo du film MUTANT
Crédits : Rimini éditions

Entre film de zombie et de redneck, MUTANT retrace la triste épopée des frères Cameron dans une petite ville du Sud des États-Unis. Échoués là après un accident de la route, ils se confrontent rapidement à l’agressivité de certains autochtones, avides d’en découdre. Mais quelque chose de bien pire les attend… Sorti en 1984, MUTANT a, par certains aspects, vieilli – notamment en termes de visuels. L’écriture des personnages manque aussi cruellement de profondeur, à l’exception de certains rôles, comme celui du sheriff Will Stewart, interprété par Bo Hopkins – vu dans de nombreuses productions du même acabit, mais aussi dans Midnight Express de Alan Parker.

Il n’empêche que, malgré ses faiblesses, le film de John Cardos conserve toute son efficacité et offre un sympathique divertissement horrifique, et même davantage avec son cachet vintage. Honnête et prolifique artisan de la série B des années 80, Cardos sait mener un survival, créer une ambiance et tenir en haleine. Dans MUTANT, il redouble même de créativité avec des zombies, au maquillage certes peu convaincant, mais irrigués d’un liquide sanguin étrange, vecteur de la contagion et capable de consumer toute matière à son contact. Un film d’autant plus agréable à (re)découvrir dans ce remaster. Lequel permet d’apprécier le travail fourni sur les effets pratiques, louables pour leur époque et leur budget limité.

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MUTANT sort en haute définition en combo Blu-Ray et DVD chez Rimini éditions. Le film est accompagné d’un livret de 25 pages retraçant la carrière de John Cardos, rédigé par Marc Toullec.

SWEET SIXTEEN, un slasher peu subtile, mais surprenant

Photo du film SWEET SIXTEEN
Crédits : Rimini éditions

Nouvelle petite ville. Nouvelle intrigue. SWEET SIXTEEN se déroule cette fois au Texas, entre communautés blanche et amérindienne. C’est ici que débarque la jeune Mélissa, entre deux bagarres sur fond de racisme. Rapidement, les cadavres de ses prétendants commencent à s’empiler et la police tente désespérément d’identifier le tueur. Entré dans la réalisation par le cinéma d’horreur, Jim Sotos se tournera ensuite vers la comédie bas de plafond avec Hot moves et Beverly Hills Brats en 1989. On pressentait néanmoins certains de ses penchants graveleux avec SWEET SIXTEEN en 1983. Sotos aime visiblement filmer des jeunes filles dénudées et orienter peu subtilement son propos vers le sexe.

Il n’empêche que SWEET SIXTEEN contient étrangement de jolies images, décimées ça et là, entre ses quelques scènes de meurtres au montage hasardeux. On retiendra notamment une longue ouverture aux accents oniriques, saupoudrée du charme kitsch des années 80. Surprenant, SWEET SIXTEEN l’est aussi par la sexualité de son héroïne. Si la jeune Mélissa s’avère assez entreprenante, ce sont plutôt ses partenaires masculins que l’on dépeint comme vicieux et libidineux. Pas tant rejetée qu’il n’y paraît, elle s’intègre à la jeunesse locale en tissant des liens avec les enfants du sheriff. Dans un genre où la femme est systématiquement victime, SWEET SIXTEEN évoque des thématiques en avance sur son temps et se dote même d’un discours pro amérindien assez remarquable pour ce type de production.

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SWEET SIXTEEN sort en haute définition en combo Blu-Ray et DVD chez Rimini éditions. Le film est accompagné d’un livret de 20 pages sur l’histoire du slasher, rédigé par Marc Toullec.

Lilyy Nelson

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