Suite à la condamnation injuste et au suicide de leur chef de groupe, trois flics de la PJ ont la tentation de franchir la ligne rouge. Faisant ainsi front à la machine administrative qui, par son inertie et son indifférence, a conduit leur ami jusqu’à la mort. Harcelés par l’IGS, ils tournent définitivement le dos aux règles établies et à leurs illusions ; ces trois flics adoptent un mode de vie hors norme régi par l’adrénaline, la prise de risque, les coups bas, l’argent, le sang et la mort… Chaque pas supplémentaire fait sur le territoire des voyous rend plus difficile le retour en arrière.
Note de l’Auteur
[rating:9/10]
• Saison : 1
• Nombre d’épisodes : 8
• Format : 52 minutes
• Date de 1ère diffusion FR : 12 octobre 2009
• Création : Olivier Marchal
• Avec Jean-Hugues Anglade, Nicolas Duvauchelle, Karole Rocher
• Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xas9u9_bande-annonce-1-braquo_shortfilms[/dailymotion]
Création originale de Canal +, Braquo est l’histoire d’une brigade de flics profitant des facilités que lui offre le métier jusque dans leur moindre retranchement comme seul Olivier Marchal sait nous les narrer. Normal me direz-vous le monsieur aux manettes est un ancien du métier. Ceci explique donc la qualité et le réalisme de films comme 36 Quai Des Orfèvres et MR 73 et c’est tout naturellement que Braquo suit cette douce lignée.
Car il faut bien l’avouer, cette commande de Canal + est une excellente série policière menée tambour battant par un casting aussi prestigieux que convaincant. Olivier Marchal a eu les corones de prendre des acteurs qui ont une vraie gueule et surtout de mettre sous le feu des projecteurs un acteur quasi has-been et ringard qui avait bien du mal à remonter la pente : Jean-Hugues Anglade. L’acteur prouve qu’il n’a rien perdu de son talent et qu’il peut, quand il est bien dirigé et qu’on lui en donne les moyens, conférer une force inébranlable à son personnage. Les autres membres de l’équipe sont également sans faille avec notamment un Nicolas Duvauchelle qui gagne en profondeur et en crédibilité en même temps qu’il prend de la bouteille.
Niveau scénario, rien à redire. Tout est propre, bien ficelé, tranchant, chaque épisode est une nouvelle bouffée d’oxygène dans une atmosphère aussi dégueulasse qu’humaine. C’est simple, une fois commencé, on a bien du mal à décrocher et l’on tente de repousser l’échéance du dernier épisode pour profiter de ce plaisir quelques secondes de plus.
Au final, Braquo relève haut la main le test que Canal + se faisait avec sa première création. Pari amplement réussit sur toute la ligne et qui donna naissance à une autre création originale bien différente mais tout aussi époustouflante : Pigalle La Nuit. Braquo, la première série policière française qui vaut le coup d’œil grâce au travail digne d’un long métrage que l’équipe du film a effectué. Ils ont mis le paquet et on les en remercie pour ça. On ne regrettera qu’un dernier épisode nous laissant sur notre faim (possibilité d’une deuxième saison oblige) et certains passages un peu trop édulcorés pour plaire à un plus large public. Des erreurs certes mais aussi insignifiantes qu’un grain de sel dans l’océan. Chapeau bas.