Walter White, 50 ans, est professeur de chimie dans un lycée du Nouveau-Mexique. Pour subvenir aux besoins de Skyler, sa femme enceinte, et de Walt Junior, son fils handicapé, il est obligé de travailler doublement. Son quotidien déjà morose devient carrément noir lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un incurable cancer des poumons. Les médecins ne lui donnent pas plus de deux ans à vivre. Pour réunir rapidement beaucoup d’argent afin de mettre sa famille à l’abri, Walter ne voit plus qu’une solution : mettre ses connaissances en chimie à profit pour fabriquer et vendre du crystal meth, une drogue de synthèse qui rapporte beaucoup. Il propose à Jesse, un de ses anciens élèves devenu un petit dealer de seconde zone, de faire équipe avec lui. Le duo improvisé met en place un labo itinérant dans un vieux camping-car. Cette association inattendue va les entraîner dans une série de péripéties tant comiques que pathétiques.
Note de l’Auteur
[rating:9/10]
• Saison : 4
• Nombre d’épisodes : 13
• Format : 42 mn
• Date de 1ère diffusion US : 17 juillet 2011 (AMC)
• Titre original : Breaking Bad
• Création : Vince Gilligan en 2008
• Avec Bryan Cranston, Anna Gunn, Aaron Paul
• Trailer VO de la saison :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Sh30EmT9ytk[/youtube]
Après une troisième saison que j’avais trouvé un peu trop folklorique à mon goût mais néanmoins très bonne, voilà que Breaking Bad, la série la plus dynamique de ces dernières années, revient dans une avant dernière saison pleine de promesses tenues et de quelles manières !
Les personnages sont redevenus les piliers centraux d’une narration frisant la perfection. La relation entre Walt et Pinkman penche un peu plus dans le côté destructeur, le côté sombre d’une amitié vouée à un destin tragique, Skyler gagne en intensité à chaque nouvel épisode, Hank se la coule douce en fouineur de première… Seulement voilà, si tous ce beau monde tient ses promesses et même un peu plus (Bryan Cranston et Aaron Paul sont de sacrés acteurs !), la surprise vient sans conteste de Giancarlo Esposito. Magnétique, énigmatique, imprévisible, indomptable, son personnage froid et intransigeant de Gus est le « bad guy » le plus aboutit de toute l’histoire du petit écran (et oui je l’ai dit et je l’assume!). Chacune de ses apparitions est orchestrée d’une telle manière qu’elle n’aura que pour conséquence un léger frisson se faufilant le long d’une colonne vertébrale bien frileuse pour l’occasion.
[pullquote]Ayant perdu le côté loufoque et décalé des deux premières saisons, Breaking Bad a toutefois gagné en intensité dramatique grâce à un discours réaliste jusque dans ses moindres retranchements[/pullquote]
A cela s’ajoute un schéma narratif ne laissant jamais de place à l’ennui. Les différentes situations trouvent le parfait équilibre entre vitesse d’exécution et lenteur de leur mise en place, les dialogues un poil brouillon dans la précédente saison retrouvent leur richesse initiale, préférant parfois laisser de long silence s’installer plutôt que de se perdre en bavardages inutiles. Sur ce point, on peut penser à un flashback d’anthologie dans lequel des confidences sur les « origines » de Gus ainsi que sa relation avec le cartel mexicain nous sont très gentiment sussurées à l’oreille. Du très grand spectacle.
Ayant perdu le côté loufoque et décalé des deux premières saisons, Breaking Bad a toutefois gagné en intensité dramatique grâce à un discours réaliste jusque dans ses moindres retranchements. Un bien pour un mal donc qui nous fait saliver d’avance pour la prochaine et (malheureusement) dernière saison d’une série qui a et qui va continué à marquer l’histoire de son empreinte indélébile.