Halt and Catch Fire - Saison 1

[CRITIQUE SÉRIE] HALT AND CATCH FIRE – SAISON 1

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Scénario
8.5
Mise en scène
9.5
Musique
8.5
Casting
8
Photographie
8
Note des lecteurs3 Notes
7.8
8.5

[dropcap size=small] »[/dropcap]Donc l’idée d’extra-terrestres stériles venus repeupler et conquérir la Terre ne te plait pas ?
– C’est pas vraiment ça. C’est très absurde et j’adore, comprenons-nous bien, mais j’ai tout de même peur que l’on accroche pas forcément le public.
– Ah, d’accord. Mais quel public vise-t-on ? Là est la question.
– C’est AMC. Donc un public fan de tragédies plutôt.
– C’est tragique de ne pouvoir se reproduire.
– J’entends bien. J’entends bien… Mais je doute quand même.
– Alors on part sur quoi ?
– Je pense qu’il faut savoir se faire voleur. En plus on sera en pleine ligne artistique.
– c’est à dire ?
– Piquer de ça et là les bonnes idées de leurs créations. Et en faire une série épurée de tous défauts ou longueurs. On se concentre sur l’essentiel.
– On livre la pulpe. On l’appelle Orangina.
– Ice Tea, Tropicana, c’est pour le CSA. Et arrête tes conneries, on se met au boulot. »

 

« Bon, d’abord, l’histoire.
– Tragédie classique. Empreinte de modernité si possible.
– Modernité ? Et Mad Men ?
– Justement, essayons de nous en démarquer.
– Et Breaking Bad alors ?
– Un peu moins contemporain alors.
– Un événement qui s’est déroulé entre les années 60 et 2000 et qui permet de dégager une trame dramatique intense.
– Les ordinateurs ? La guerre de la création et de l’innovation ? Pas aussi moderne que Fincher et Zuckerberg, mais c’est dans l’air du temps.
– Et ça permet de développer plusieurs thèmes : pouvoir, argent, relations, faux-semblant, manipulation.
– Il va falloir faire fort alors. Chez AMC, on a l’habitude de ce genre.
– Du rythme. La solution c’est le rythme. Et pour cela, on se concentre sur l’essence même de la série. Une histoire principale, pas de secondaire.
– Risqué, mais tentant.
– On déroule le thème primaire, pas de chichis. On fonce, on avance. Au moins on accrochera les gens.
– Ça marche pour moi. Mais il va falloir une sacrée mise en scène pour ça. »

HCF

« Pour la mise en scène je propose un avancement rapide. Pas de Breaking Bad à développer une saison sur quelques jours. Un jour représente un bond en avant.
– Un épisode, une avancée sur la création de l’ordinateur alors ?
– Parfait. Et pour rythmer tout ça, un générique classique de chez AMC : court, coloré à l’esthétique reconnaissable et empreint d’une musique simple dont on se souvient.
– Et pour les épisodes ?
– Musique d’époque. Il y a assez de trésors pour se faire plaisir.
– Tu ne veux miser que sur la musique ?
– Évidemment que non. Mais j’ai une idée de casting qui permettra en plus de jouer sur la musique.
– C’est à dire ?
– Un jeune. Un jeune prodige, il nous en faudra un de toute façon. Et grâce à lui, on pourra créer une ambiance tout à fait différente, pêchue, qui sera le reflet du futur qu’il représente. »

 

”Une série classe, classique, tendue, dramatique et épurée”

 

« On parle du casting alors ?
– Oui. Le jeune prodige, je le veux. Et un vieux, évidemment. Un homme d’expérience et charismatique. Pas comme Walter White. Je ne veux pas une transformation, je le veux ténébreux dès le début. Et pas comme Don Draper. Lui, ses intentions seront toujours claires et ses buts toujours affirmés et affichés.
– Duo classique. Bousculons les choses et utilisons une trio alors. Le raté qui finalement réussit. Un classique qui nous permet de nous démarquer. Et pour le prodige, une fille.
– Encore plus hétéroclite, j’adhère.
– Et pour parachever le tout, pas de faux-semblant, pas de relation. Les trois ne seront pas amis. Chacun a ses propres intentions et rêves et tous utilisent les autres pour accomplir leur souhait.
– Machiavélique et malsain. La vie même. »

 

« Bon, c’est pas trop mal. On a bossé rapidement.
– En même temps, le boulot était déja quasiment fait.
– Pas faux. Donc on part sur une série classe, classique, tendue, dramatique et épurée ?
– Exactement. L’essentiel, rien de plus, rien de moins.
– De quoi faire dans le suavement sexy sec.
– Allitération, bien joué. Mais tu n’as pas peur de lasser le public ?
– Par rapport au fait de toujours sortir la même chose dans les grandes lignes ?
– Oui.
– Absolument pas. Il y a la huitième saison de Secret Story sur TF1. Les gens regardent encore.
– Tu connais et regarde la télé française ?
– Non. Mais je ne suis qu’un personnage littéraire, poupée d’un auteur omniscient. Français de surcroit.
– Kamoulox.
– Bien joué.
– Je te laisse le mot de la fin ?
– Jupe. »

Possible conversation entre Christopher Cantwell et Christopher C. Rogers, créateurs d’HALT AND CATCH FIRE.
Probable à 76%.

[divider]CASTING[/divider]

Saisons : 1
Nombre d’épisodes : 10
Format : 42 minutes
Date de 1ère diffusion US : 1 JUIN 2014 (AMC)
Création : Christopher Cantwell, Christopher C. Rogers
Avec Lee Pace, Scoot McNairy, Mackenzie Davis, Kerry Bishé, Toby Huss
Synopsis : Au cœur des années 80, au Texas, un visionnaire, un ingénieur et un prodige spécialisés dans la micro-informatique confrontent leurs inventions et innovations aux géants de l’époque. Leurs relations sont alors mises à rude épreuve, entre convoitises, jalousies et crises d’égo…

[divider]BANDE-ANNONCE[/divider]http://youtu.be/VGcA7CB_T14

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Rédacteur depuis le 17.02.2013

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Scénario
Mise en scène
Musique
Casting
Photographie
Note finale