Quatre ans se sont écoulés depuis le début de l’épidémie lancée dans Dernier Train pour Busan. Sang-ho Yeon remet le couvert et décide d’abandonner des rescapés sur la péninsule hantée. Un projet d’ampleur malheureusement manqué par le réalisateur sud-coréen.
Jung-seok, un soldat ayant réussi à échapper du territoire contaminé, revit l’horreur lorsqu’il est affecté à une opération secrète avec deux objectifs simples: sauver et survivre. Lorsque son équipe tombe sur des survivants de façon inattendue, leur vie dépendra du fait que le meilleur – ou le pire – de la nature humaine prévaut dans les pires circonstances. Lors de sa présentation à Deauville en septembre dernier, Thierry Frémaux soulignait l’écho entre ce film de zombies et la crise sanitaire que nous traversons tous actuellement. Le délégué général du Festival de Cannes prévenait également, par ironie pourtant, que les fans de Dernier Train pour Busan (2016) seraient déçus. Malheureusement c’est le cas, PENINSULA n’offre ni le suspens ni l’ingéniosité de son prédécesseur. Il est d’ailleurs davantage un film dérivé qu’une suite à proprement parlé puisqu’il est possible de le visionner sans avoir auparavant vu le premier volet.
Un film de zombies (…) un film un peu dégueulasse. Il vient après le choc Dernier Train pour Busan. Ceux qui l’ont vu seront extrêmement déçus.
Thierry Frémaux, Délégué Général du Festival de Cannes
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Dernier Train pour Busan avait pour mérite de proposer un huit-clos totalement réinventé. Dans PENINSULA, le réalisateur sud-coréen décide d’élargir son terrain de jeu et d’introduire son intrigue au coeur d’une ville abandonnée aux mangeurs de chair. Sauf que cette fois-ci, la plus grande menace ne réside pas dans les « monstres » mais dans la monstruosité des survivants. En effet, le héros principal se voit confronter une bande de soldats devenus fous, avides de cruauté et de pouvoir. Une sorte d’énième histoire de survival digne d’une saison insignifiante de The Walking Dead. Les personnages sont caricaturés, aucune nuance n’est faite entre le bien et le mal. Seul point commun entre les deux films de Yeon Sang-ho : les zombies coréens courent vite, très vite.
L’action centrale du film qui demeure dans le fait de devoir (re)quitter le pays infesté est parsemé de nombreuses scènes de courses-poursuites en voitures puisant directement dans l’univers de Mad Max. Le problème : la plupart de ces séquences de bolides sont des effets spéciaux numériques lamentables qui semblent sortir tout droit d’un jeu vidéo Playstation inachevé. Le film accumule ainsi les ratés, décrochant presque le titre de série Z. Son réalisateur s’est perdu entre son ambition et un budget inadapté. Une fois décortiqué, PENINSULA n’offre rien de plus qu’un tantième film de zombies à oublier.
Robin
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• Réalisation : Yeon Sang-ho
• Casting : Dong-Won Gang, Jung-hyun Lee, Re Lee
• Date de sortie (France) : 21 octobre 2020
• Durée : 1h 56min
• Genre : Action, Epouvante-horreur • Nationalité: Corée du Sud