John Wick
Keanu reeves - © Metropolitan FilmExport

[critique] JOHN WICK

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Mise en scène
8
Scénario
6.5
Casting
8
Photographie
7
Musique
7
Note des lecteurs3 Notes
8.6
7.3

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perçu dans la fresque historico-fantastique 47 RONIN et dans le film d’arts martiaux MAN OF TAI CHI qui signait sa première réalisation, Keanu Reeves nous fait l’honneur d’apparaître une troisième fois au cinéma cette année avec un nouveau film d’action intitulé JOHN WICK. Dans la peau du rôle-titre, Reeves campe un tueur-à-gages à la retraite qui filait des jours heureux avec sa femme Helen jusqu’au décès de cette dernière. Une disparition tragique qu’il ne peut combler qu’en conduisant sa Ford Mustang de 1969 et en s’occupant de sa chienne Daisy. De passage dans une station-service il tombe sur un malfrat russe appelé Iosef, désireux d’acheter sa voiture. Et suite à son refus, ce dernier débarque avec ses sbires pour le tabasser avant de subtiliser le bolide et d’assassiner l’animal. Déterminé à ne pas laisser ce crime impuni, John est bien obligé de reprendre du service.

Difficile pour le scénario de demeurer complètement imprévisible et bluffant je vous l’accorde, mais il faut reconnaître que l’intrigue est bien ficelée et propose des idées intéressantes, témoignant d’une volonté réelle à proposer quelque chose de plaisant et d’attrayant. Le premier étant tout simplement son personnage principal : un homme qui vient de perdre l’amour de sa vie, qui se rappelle de leurs moments de tendresse passés ensemble, qui s’effondre devant la lettre accompagnant le cadeau posthume de sa femme – en l’occurrence Daisy – cadeau qui lui sera brutalement arraché dans la foulée. Inutile de préciser que l’empathie se créé à une vitesse folle et à mesure que le film suit son cours, on en vient à éprouver une véritable fascination envers lui.

” A l’instar de son personnage, Keanu Reeves signe un come-back explosif! ”

Vulnérable et acteur d’une seconde vie sans secousses, John Wick est désormais impitoyable et prêt à faire mordre la poussière à quinconque osera se mettre en travers de son chemin. Et le fait qu’il soit prêt à retomber dans une spirale de violence qu’il avait pourtant quitté pour venger la mort de son chien soulève des questions intéressantes : John Wick avait-il vraiment tourné la page sur son ancienne vie ? La violence ne le rongeait-il pas de l’intérieur pendant ces années de repos ? Le meurtre de Daisy n’est-il pas inconsciemment une sorte de soulagement qui va l’inciter à dévoiler au grand jour une facette plus sombre mais réelle de sa personnalité ? Ou bien est-ce tout simplement la goutte d’eau qui à fait déborder le vase suite au décès de sa femme ? Une des affiches US le montre d’ailleurs vêtu d’une cravate illustrée par un câble détonnant allumé, ce qui montre qu’il est au bord de l’implosion.

© Metropolitan FilmExport
© Metropolitan FilmExport

John Wick n’est pas un simple tueur à gages qui reprend du service. Le scénario a l’excellente d’idée de l’ériger en véritable légende urbaine dans le monde du crime. Craint et respecté à la fois, son nom excite toutes les lèvres qui mentionnent ses exploits passés et confirme l’idée qu’il s’agit d’un homme d’une efficacité redoutable qu’il vaut mieux ne pas embêter. Presque érigé en figure mythique, il est surnommé « Baba Yaga », l’équivalent russe du croque-mitaine. Sauf que John Wick est celui qu’on envoie pour tuer les croques-mitaines ! Un souffle mythologique qui vient même embrasser le milieu de la pègre lui-même : l’action se situant à New-York, on nous dévoile que les criminels ont l’habitude de séjourner à l’hôtel Continental où ils vont pouvoir bénéficier de divers services conformes à leur train de vie. Ils ont également leur propre monnaie (des pièces d’or semblables à des jetons) pour payer leurs prestations ou profiter du club qui leur est spécialement réservés. Et le plus important, il y a un « credo des assassins » à ne pas violer, un ordre à enfreindre sous aucun prétexte sous peine de subir de lourdes conséquences.

Déambulant en costume noir et entouré de son aura légendaire, John Wick transpire la classe mais celle-ci est littéralement décuplée lorsque le bonhomme à l’opportunité de nous montrer ses talents d’assassin. JOHN WICK nous offre en effet un festival d’action décomplexée et spectaculaire, un véritable ballet frénétique qui se dresse face à nous. Gunfights pétaradants, combats frénétiques, courses-poursuites effrénées, les scènes d’action sont toutes plus jouissives, les unes après les autres, et surtout étonnantes de précision de fluidité. Un généreux spectacle que nous devons à Chad Stahleski et David Leitch, deux cascadeurs et assistants-réalisateurs ayant bossé sur de nombreux films d’action tels que les MATRIX, les JASON BOURNE, 300, DIE HARD 4, NINJA ASSASSIN, EXPENDABLES 2 et plus récemment HUNGER GAMES: L’EMBRASEMENT et JUPITER ASCENDING. Deux spécialistes de l’action qui n’oublient pas de proposer une mise-en-scène et une direction artistique à la fois soignées, pop et colorées, et d’offrir une ambiance propre au comic-book et au jeu-vidéo.

David Lee, Lionsgate
David Lee, Lionsgate

Vous l’aurez compris, JOHN WICK est une série B explosive, un divertissement survolté et percutant qui nous en met plein la vue. Keanu Reeves livre une prestation excellente dans le rôle de John Wick. Touchant, charismatique et éminemment stylé, l’acteur trouve finalement un rôle à sa mesure et surtout, possède cette réplique géniale: « People keep asking if I’m back. Yeah, I’m thinking I’m back ! » La résonance entre l’incarnant et l’incarné est frappante et prouve qu’à l’instar de son personnage, Keanu Reeves signe un come-back explosif.
[divider]CASTING[/divider]

Titre original : John Wick
Réalisation : David Leitch, Chad Stahleski
Scénario : Derek Kolstad
Acteurs principaux : Keanu Reeves, Michael Nyqvist, Alfie Allen, Willem Dafoe, Adrianne Palicki
Pays d’origine : Etats-Unis
Sortie : 29 octobre 2014
Durée : 1h41
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Synopsis :Depuis la mort de sa femme bien-aimée, John Wick passe ses journées à retaper sa Ford Mustang de 1969, avec pour seule compagnie sa chienne Daisy. Il mène une vie sans histoire, jusqu’à ce qu’un malfrat sadique nommé Iosef Tarasof remarque sa voiture. John refuse de la lui vendre. Iosef n’acceptant pas qu’on lui résiste, s’introduit chez John avec deux complices pour voler la Mustang, et tuer sauvagement Daisy… John remonte la piste de Iosef jusqu’à New York. Un ancien contact, Aurelio, lui apprend que le malfrat est le fils unique d’un grand patron de la pègre, Viggo Tarasof. La rumeur se répand rapidement dans le milieu : le légendaire tueur cherche Iosef. Viggo met à prix la tête de John : quiconque l’abattra touchera une énorme récompense. John a désormais tous les assassins de New York aux trousses.

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Rédacteur depuis le 22.09.2013

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Mise en scène
Scénario
Casting
Photographie
Musique
Note finale

  1. J’ai apprécié la lecture et adoré le film, mais le texte comporte pas mal de fautes… on ne s’est pas relu et on a publié dans la foulée ?

  2. J’ai apprécié la lecture et adoré le film, mais le texte comporte pas mal de fautes… on ne s’est pas relu et on a publié dans la foulée ?