THE GIFT
© Fabula Films

[CRITIQUE] THE GIFT

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Mise en scène
7
Scénario
6
Casting
8
Photographie
6
Musique
7
Note des lecteurs3 Notes
7.2
6.8

Réaliser une œuvre à suspense novatrice semble, de nos jours, des plus complexes. En effet, devant la multitude de thrillers produits chaque année, tous les scénarios et retournements de situations possibles semblent avoir été épuisés. Pour THE GIFT, son premier long-métrage en tant que réalisateur, l’excellent acteur Joel Edgerton (qui joue également dans le film) a très bien assimilé cette donnée et ne cherche donc pas la nouveauté et l’effet de surprise à tout prix. Il propose au contraire un thriller psychologique classique et assumé comme tel (l’œuvre ne cache pas ses références), travaillé et intelligent, certes traditionnel mais parfaitement efficace.

L’intrigue se morcèle ainsi en trois parties distinctes, plutôt habituelles au genre, inégales mais cohérentes. L’auteur fait preuve dans chacune d’elles d’un indéniable sens du rythme, le récit demeurant captivant de bout en bout.

 © Fabula Films
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THE GIFT débute ainsi à la manière d’un Harry, un ami qui vous veut du bien, où tout comme dans l’œuvre française, un mystérieux individu tente de s’imposer dans la vie d’un couple quelconque. Ici, c’est Simon et Robyn qui rencontrent par hasard, un ancien camarade de classe de Simon, Gordo, personnage énigmatique et vaguement inquiétant, qui ambitionne de devenir leur ami en leur offrant de nombreux cadeaux. Dans ce premier segment, lent et épuré, la tension monte subtilement, par petites touches. La mise en scène est d’ailleurs très réussie, le réalisateur produisant à plusieurs reprises quelques sursauts avec peu d’éléments. Il installe finement une ambiance angoissante, un sentiment d’étrangeté.

Sans ne rien en dévoiler, un premier retournement de situation va faire basculer le film dans le drame psychologique. Les deux personnages masculins, très bien écrits, dévoilent alors toutes leurs nuances. Les acteurs Joel Edgerton (Gordo) et Jason Bateman (Simon) jouent d’ailleurs excellemment l’ambivalence de leurs rôles. Rebecca Hall (Robyn) est, elle aussi, parfaite et donne de la profondeur à son protagoniste. Il est cependant dommage que son héroïne, trop lisse, ne soit pas aussi bien dessinée que les rôles masculins. Son personnage permet néanmoins, à ce niveau de l’intrigue, une identification avec le spectateur (nous menons avec elle une sorte ‘’d’enquête’’). Dans cette partie, la mise en scène, plus visible précédemment, s’efface au profit du récit.

Un troisième pan, nerveux et mouvementé, s’apparente davantage aux Nerfs à vifs de Scorsese. L’intrigue part cependant quelque peu en distorsions et perd de sa subtilité même si le dessein final (assez attendu) prouve que tout le scénario était très bien ficelé. Cette dernière partie se veut plus animée. Des plans plus courts, vifs, soulignent cette accélération de la narration.

« Un excellent thriller, soigné et abouti, qui ravira tous les fans du genre. »

À l’instar de son scénario, routinier mais performant, la mise en scène rejoint un schéma similaire. Elle n’a rien d’original mais ses plans impeccables servent élégamment l’intrigue. De même, le discours plutôt classique (l’importance de l’adolescence dans la formation des individus) est très bien traité. L’auteur démontre avec subtilité et ambiguïté les différentes formes que peut prendre une manipulation psychologique et ne tombe pas dans le piège du manichéisme. Il distille habilement une critique du « rêve américain », la réussite sociale impliquant ici l’abandon de principes moraux. L’œuvre prend d’ailleurs le parti de rester très sérieuse jusqu’au dessein final (ce qui n’est pas gênant étant donné l’abondance de thrillers jouant sur le second degré), un retour aux fondamentaux des plus intéressants. Mais on regrettera tout de même que des clins d’œil aux spectateurs avertis ne soient pas de mise dans certaines scènes notamment plusieurs retournements de situation prévisibles.

Ainsi, malgré ses quelques facilités scénaristiques, THE GIFT reste un excellent thriller, soigné et abouti, qui ravira tous les fans du genre.

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© Fabula Films
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Titre original : The gift
Réalisation :
Joel Edgerton
Scénario :
Joel Edgerton
Acteurs principaux :
Jason Bateman, Rebecca Hall, Joel Edgerton
Pays d’origine :
USA
Sortie :

Durée :
1h48
Distributeur :

Synopsis :
La vie d’un jeune couple marié est chamboulée lorsqu’une ancienne connaissance apporte de mystérieux cadeaux et révèle au grand jour un secret terrifiant vieux de plus de 20 ans.

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Mise en scène
Scénario
Casting
Photographie
Musique
Note finale