Le Blog Du Cinéma : critiques, avis et analyses de films et séries

5 films de Tim Burton festival Lumière
Crédits : Warner Bros / Walt Disney Company

5 films de Tim Burton à voir pendant le Festival Lumière

Du 15 au 23 octobre 2022, Le Festival Lumière de Lyon met à l’honneur Tim Burton. L’occasion d’aller (re)voir, en salles ou chez soi, certaines des œuvres les plus marquantes du cinéaste américain. Pour vous simplifier la tâche, nous avons sélectionné cinq films dans la filmographie du maître de l’imaginaire.

Edward aux mains d’argent (1990)

Photo du film EDWARD AUX MAINS D'ARGENT
Crédit : 20th Century Fox

Après Pee-Wee Big Adventure, Beetlejuice et Batman – tous des films de commande, Tim Burton dispose enfin d’une légitimité assez forte pour pouvoir travailler sur un projet plus personnel. EDWARD AUX MAINS D’ARGENT signe le début de sa collaboration avec Johnny Depp, qui trouvera là une véritable reconnaissance en tant qu’acteur, après une incursion chez John Waters un an plus tôt dans Cry-Baby. Coscénarisé avec Caroline Thomson, collaboratrice et amie de longue date, EDWARD AUX MAINS D’ARGENT est une ode aux freaks, à la différence et à la solitude, marquée par l’obsession de Burton pour les créatures des films gothiques de la Hammer. Créature qui ici, se heurte à la population américaine moyenne, non sans heurts. Burton épingle ainsi la banlieue aseptisée et bienpensante, en écho à sa jeunesse malheureuse à Burbank, dans la région de Los Angeles.

Ed Wood (1994)

Photo du film ED WOOD
Crédit : D.R.

Toujours parmi les projets les plus personnels de Tim Burton, ED WOOD témoigne de tout l’amour du réalisateur pour le cinéma de série B. Fasciné depuis l’enfance par la figure d’Ed Wood, auteur de Plan 9 from Outer-Space – considéré comme l’un des pires films de l’histoire du cinéma, Burton en dresse un portrait fantasmé, créant ainsi un personnage de doux rêveur, aux intentions sincères, malgré un talent tout relatif. À l’écart des codes habituels du biopic, ED WOOD choisit sciemment de travestir (lol) le réel pour laisser transparaître la passion des amateurs du genre, dont le réalisateur fait éminemment partie. Un hommage vibrant, qui contribua à ne pas laisser certains artisans du cinéma fantastique, à l’image de Béla Lugosi, sombrer tristement dans l’oubli.

Sleepy Hollow : La Légende du cavalier sans tête (1999)

Photo du film SLEEPY HOLLOW
Crédit : Studio Canal

Succès critique et commercial, SLEEPY HOLLOW : LA LÉGENDE DU CAVALIER SANS TÊTE fut, dès sa sortie, considéré comme l’une des plus grandes réussites de Tim Burton. Marqué par l’esthétique de son auteur, le film demeure, aujourd’hui encore, une sublime fable gothique sur la quête de soi et l’importance de conserver un brin d’imaginaire. Entre songe et réalité crue, l’enquêteur Ichabod Crane se voit sans cesse renvoyé à ses propres démons. L’acceptation de la survenue du fantastique opère alors en lui comme une résilience, non sans charme et poésie. Adaptation de la célèbre nouvelle de Washington Irving, SLEEPY HOLLOW : LA LÉGENDE DU CAVALIER SANS TÊTE égraine bon nombre des motifs chers à son réalisateur, parmi lesquels l’étrange, le macabre et l’hommage appuyé à tout un pan du cinéma fantastique et expressionniste.

Big Fish (2003)

Photo du film BIG FISH
Crédit : D.R.

Injustement perçu comme un Burton mineur, BIG FISH souffre de son positionnement grand public et du manque de renouveau dans les thématiques abordées. En effet, imaginaire et rapport à l’enfance tiennent à nouveau une place centrale au sein de la réalisation. Le film aborde également la mort et le deuil, autres motifs chers à Tim Burton. Dans son épopée grotesque et surréaliste, BIG FISH s’émerveille de la beauté du quotidien, soulignant que chaque récit de vie détient sa part de merveilleux pour qui sait y percevoir la magie. En retraçant sa biographie fantasmée, le père du protagoniste principal se fabrique une postérité. Et l’on en conclut que la mort fait inéluctablement partie de la vie et que nos disparus continuent de vivre dans la mémoire de ceux qui les ont aimés. Bouleversant.

Les Noces Funèbres (2005)

Photo du film LES NOCES FUNÈBRES
Crédits : Warner Bros / Walt Disney Company

Puisque L’Étrange Noël de Monsieur Jack est un film d’Henry Selick sous la supervision de Tim Burton et non l’inverse, il fallait bien choisir un autre film d’animation pour cette sélection. Avec Charlie et la chocolaterie, LES NOCES FUNÈBRES marque le retour de Tim Burton aux productions jeunesse et évacue toutes les frustrations du réalisateur après le semi-échec de L’Étrange Noël de Monsieur Jack – mal promu en son temps par les écuries Disney, incapables de lui définir un public cible. Conscient du caractère culte du film d’Henry Selick, Burton inscrit cette nouvelle réalisation dans la lignée de ses œuvres de jeunesse et achève ainsi d’imposer son univers caractéristique. Inspiré de la légende juive de la mariée morte, LES NOCES FUNÈBRES réconcilie le monde des morts avec celui des vivants, dans un conte tout en stop-motion et maquettes, empli d’une douce mélancolie.

Lily Nelson

Du 15 au 23 octobre 2022, le Festival Lumière projette l’ensemble de la filmographie de Tim Burton dans de nombreux cinémas de Lyon et sa région. Le réalisateur recevra le 14e Prix Lumière le 21 octobre pour sa contribution exceptionnelle au monde du cinéma.

Auteur·rice

Nos dernières bandes-annonces

Rédactrice

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *