[interview] Les Sweets Transvestites

Nous souhaitons recueillir votre avis sur votre façon de nous lire. Merci de prendre 2 minutes de votre temps en cliquant ici !


Les Sweets Transvestites forment le fan club officiel français du Rocky Horror Picture Show. Pour le blog du cinéma, Christophe et Brigitte (Riff Raff et Magenta), les co-fondateurs, acceptent de répondre à quelques questions.

Comment s’est passé votre première rencontre avec le Rocky Horror Picture Show, (lire la critique du film) qu’est-ce qui vous a plu? Qu’est-ce qui vous a poussé à rentrer dans l’animation ?
Christophe :
J’ai découvert le film en 1996 sur Canal +, la nuit des films culte et le Rocky en faisait partie. J’ai trouvé le film moyen voir ennuyeux. Puis en arrivant sur Paris, en 1999, je suis allé le voir au Studio Galande tout en sachant qu’il y avait l’animation et là ce fut différent. La troupe de l’époque était les « Absents Friends » (qui n’existe plus) et c’était génial, le film se regarde d’une façon différente.
Brigitte : J’ai découvert le Rocky en même temps que Christophe et moi j’ai adoré tout de suite. Comme l’ai dit Christophe nous sommes allés le voir au Studio Galande et en voyant la scène, je me suis dite que je voulais monter dessus. On va dire que c’est moi qui est insisté pour revenir, nous avons sympathisé avec les Absent Friends, et un soir ils ont pris Christophe dans la salle pour faire Rocky. La fois d’après je suis venue déguisée en Magenta, et 15 jours plus tard ils m’on demandé de faire un remplacement, et un deuxième.

Racontez nous comment Le Rocky Horror Picture Show parvient à vous passionner toujours autant… au bout de neuf ans d’animation !
Christophe : Au bout de 10 ans pour moi et Brigitte (Magenta). Tout simplement parce que c’est une passion. C’est comme ceux qui font du piano, du vélo, qui ont une activité/hobby.
Brigitte : Pour moi qui est eu une formation théâtrale, il est bien évident que c’est une façon d’être sur scène. Ce qui me permet encore de jouer toutes les semaines, c’est de chercher à faire évoluer la troupe et à créer d’autres spectacles basés sur le Rocky Horror et qui peuvent se jouer ailleurs dans d’autres salles (comme récemment à la Loco). Cela permet de sortir de la routine et des « carcans de l’animation », d’être créatifs en trouvant nos propres scénographies et chorégraphies et des variantes aux costumes du film.

Pourquoi vouloir incarner les personnages de Riff Raff et de Magenta ?
Christophe : J’ai commencé avec le rôle du Narrateur puis Rocky et j’ai le rôle de Riff Raff depuis 9 ans. Pourquoi Riff Raff ? Tout simplement parce que j’ai le physique et que j’y ressemble. Dans notre troupe, ont attribue les rôles en fonction du physique car le but de l’animation est de faire en sorte que le public pense voir les acteurs du film sortir de l’écran.
Brigitte : Moi au départ, je préférais Columbia et surtout ses costumes pailletés. Mais je ne l’ai jouée que 3 mois et finalement j’ai pris le rôle de Magenta qui est beaucoup moins remuante que Columbia.

Décrivez nous rapidement la préparation d’une soirée. Pendant la séance, y a-t-il une part d’improvisation?
Brigitte : Pendant la semaine, il y a le côté « maintenance » : entretien et réparation des costumes et des accessoires. Gestion du planning pour la distribution et les répétitions, préparation et mise en ligne des photos, montage d’éventuelles vidéos, mise à jour du site, « com » minimum sur Facebook, MySpace et Twitter et fabrication des flyers de la prochaine séance.
Christophe : La préparation de la soirée démarre par la mise en place du matériel pour la séance, puis l’habillage et le maquillage des animateurs. Tout le monde met la main à la pâte et chacun sait ce qu’il a à faire. Ensuite, c’est la préparation de la salle, on bâche les murs puis on protège l’écran. Ensuite c’est l’entrée des spectateurs et le démarrage de la soirée.
Pendant la séance, il n’y a pratiquement pas d’improvisation. De toute façon nous avons la contrainte de coller aux images sur l’écran. De temps à autre, il peut y avoir une nouvelle blague qui est lancée par un animateur et si elle fonctionne on la garde dans notre show.

Beaucoup de fidèles ?
Christophe : Il y a des fidèles qui viennent régulièrement nous voir, et je sais qu’on en a certainement plus que l’on veut bien le penser. Le problème est que l’on ne les reconnaît pas. S’ils viennent avec nous au bar, on peut les découvrir. D’ailleurs samedi dernier, il y avait 5 spectateurs avec nous au bar qui venaient pour la quatrième fois.

Comment travaillez-vous sur le film ? Trouvez-vous encore le moyen de vous renouveler dans vos blagues, dans vos interactions ?
Christophe : Il m’arrive de temps à temps de regarder le film, comme ça ou pour vérifier quelque chose, et dans ce cas là je le regarde en entier et je peux m’apercevoir que l’on peut faire telle ou telle chose en plus de ce que l’on fait déjà. Pour le renouvellement sur les blagues, on s’appuie beaucoup sur l’actualité. Et il peut y avoir une blague sortie de nulle part et qui fonctionne, et à ce moment on la garde.
Brigitte : On fait assez régulièrement des sketchs sur des évènements du moment, comme par exemple Noël, l’Epiphanie, la Saint Valentin… ou sur l’actualité de la semaine.

D’après vous, pourquoi un film comme le Rocky Horror Picture Show continue à faire salle comble, presque 35 ans après sa première projection ?
Christophe : Le film fait le plein tous les samedis soir (et de plus en plus ces temps-ci), à notre séance, car le Studio Galande est le seul cinéma en Europe qui le projette toutes les semaines. Aussi, parce que le bouche à oreille fonctionne très bien et aussi parce que l’on fait un maximum de communication dessus.
Quand j’ai commencé, les séances n’étaient largement pas aussi pleines que maintenant. Depuis 3-4 ans on est complet (saut à des très rares occasions, genre 1 ou 2 fois par an) tous les samedis. Il a aussi l’effet « Cold Case » une fois par an. France 2 a diffusé l’épisode RHPS, 2 ans d’affilés et dés que l’épisode se termine, le nombre de visites explose sur le site. Certains spectateurs nous disent aussi que ça vaut largement un spectacle sur Paris à 20€ et pourquoi pas le Rocky.

Le Rocky Horror Picture Show semble être le seul film à proposer une telle interaction avec le public… Comment se fait il que cela ne se soit jamais fait avec un autre film ?
Christophe : En France, il n’y a que le Rocky qui est animé mais aux Etats-Unis, il y a une animation sur The Shock Treatment (pseudo suite du Rocky), Hedwig en the Angry Inch et sur Cluedo.

A votre avis, le Rocky Horror Picture Show peut-il plaire à toutes générations confondues ?
Brigitte: Oui, le Rocky peut plaire à tout le monde (enfin à tous ceux qui ne sont pas collet monté !). On voit dans la salle des personnes de tous âges. Notre public va de 10-12 ans à 60-65 ans. Les plus jeunes sont accompagnés généralement, et le plus drôle, est lorsque ce sont les parents qui sont venus il y a de ça 20 ans et qui viennent initier leur enfants dés qu’ils ont 12 ans.

Auriez-vous une anecdote particulière à nous raconter ?

Christophe : Plein, mais j’en ai trop pour en choisir une. Après 10 ans de Rocky, on pourrait écrire un livre.
Brigitte : Oh, le plus marquant récemment ça a été la venue discrète de Lenny Kravitz à notre séance.

Si vous deviez donner quelques bonnes raisons de venir passer la soirée avec vous au Studio Galande ? (lire l’article sur la soirée)
Christophe : Pour jeter de l’eau et du riz dans un cinéma (il y a des gens qui viennent pour ça !) et pour rire et oublier ses problèmes pendant 2 heures (comme tout spectacle comique, je pense).
Brigitte : Pour participer à une soirée « à thème » en ayant la possibilité de se déguiser et aussi de vivre une expérience en « entrant dans le film ».

Nos dernières bandes-annonces

S’abonner
Notifier de
guest

1 Commentaire
le plus récent
le plus ancien le plus populaire
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
1
0
Un avis sur cet article ?x