fleur de tonnerre

[CRITIQUE] FLEUR DE TONNERRE

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Le manque d’amour, la maltraitance et la peur entretenue par les vieilles croyances de mort rabâchées pendant l’enfance ne font jamais bon ménage dans un esprit tourmenté et fragile…
L’histoire de FLEUR DE TONNERRE se déroule dans la Bretagne de 1880 ; une Bretagne à genoux, accablée par le régime en place et par le clergé omnipotent, qui se meurt dans un marasme économique qui n’en finit pas. Et au milieu de cela, une fillette en souffrance pousse : Fleur de Tonnerre. Une enfant isolée, malmenée par la vie et bercée par le morbide. Elle en deviendra la plus grande « serial killer » que la terre ait jamais porté et sèmera la mort, peut-être juste pour être regardée et aimée.

La réalisatrice Stéphanie Pillonca, dont c’est le premier long métrage, a adapté avec Gustave Kervern le roman éponyme de Jean Teulé. Elle nous emmène sur les terres de Bretagne du milieu du XIXème siècle et nous raconte la vie d’Hélène, dite FLEUR DE TONNERRE. La caméra alterne avec justesse les interrogatoires dans le bureau du juge Hyppolite (sobre Jonathan Zaccaï) et les faits, entre ce présent et un passé semé d’empoisonnements en tous genres. Hélène est interprétée par Déborah François (Populaire, Maestro), qui trouve ici un beau rôle tout en nuances. Tour à tour dure et insensible, douce et amoureuse ou en pleine crise de folie et de violence. A la sensualité de ses doigts malaxant la pâte à gâteaux s’oppose son teint rendu de plus en plus terne par l’utilisation abusive du poison.

Le rythme de FLEUR DE TONNERRE est lent et laisse à l’empathie le temps de s’installer. L’ancrage dans la nature est puissant, les landes sont belles, les vagues viennent cogner contre les rochers, le vent souffle fort et laisse parfois entendre de drôles de voix à Hélène. La réalisatrice a un sens indéniable du détail, jusqu’au bruit d’une plume sur le papier ou des trophées que la jeune femme trimbale dans son sac. Si les seconds rôles apportent tous un plus au récit (Catherine Mouchet, Catherine Hosmalin, Féodor Atkine, Miossec, Jean-Claude Drouot), celui de Benjamin Biolay en bourgeois qui veut sauver Hélène, est moins convaincant.

FLEUR DE TONNERRE est au final une histoire intense, mais qui ne livre pourtant pas tous ses secrets.

[divider]INFORMATIONS[/divider]

Titre original : Fleur de Tonnerre
Réalisation : Stéphanie Pillonca-Kervern
Scénario : Stéphanie Pillonca-Kervern, Gustave Kervern, d’après Fleur de Tonnerre de Jean Teulé
Acteurs principaux : Déborah François, Benjamin Biolay, Jonathan Zaccaï
Pays d’origine : France
Sortie :
Durée :
Distributeur : Sophie Dulac Distribution

[toggler title= »Synopsis » ]En 1800, la Bretagne est à genoux, accablée par le régime en place et par le clergé omnipotent. Elle se meurt dans un marasme économique qui n’en finit pas et au milieu de cela, une fillette en souffrance pousse, tant bien que mal. Cette fillette c’est « Fleur de Tonnerre », une enfant isolée, malmenée par la vie et bercée par le morbide. Elle en deviendra la plus grande « serial killer » que la terre ait jamais porté et sèmera la mort, peut être juste pour être regardée et aimée.[/toggler]

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