ASSASSIN’S CREED – LE JEU-VIDÉO
ASSASSIN’S CREED est une série de jeux-vidéo dont le concept, rapidement résumé, consiste à incarner un personnage particulièrement doué pour l’assassinat discret.
La scénario, très intéressant sur le papier, imagine un ordre secret et inter-générationnel d’assassins, régulant l’équilibre de paix mondiale par le meurtre, à différentes époques, de « méchants » illustres. Par un système de (ré)incarnation du subconscient de ces fameux assassins, un personnage du « présent » (et par extension, le joueur) voyage vers ces nombreuses époques passées, et module en quelque sorte, l’avenir.
Toutefois, le scénario très « illuminati » n’est pas forcément l’aspect le plus (mieux?) développé par les jeux.
L’accent est fortement mis sur l’immersion dans des périodes bien précises (le proche-orient du 11ème siècle, l’Italie de la Renaissance; la guerre de sécession, l’univers de la piraterie; la Révolution Française); immersion passant par une documentation historique extrêmement poussée (décors, personnages, contexte politique), ainsi qu’une reproduction fidèle d’environnements pourtant disparus… Sans parler du gameplay efficace et dynamique demandant au joueur de maîtriser son environnement pour accomplir au mieux ses nombreuses tâches.
Reproduire ce feeling ASSASSIN’S CREED au cinéma nous paraît donc impossible…
Le seul angle qui pourrait vraiment rendre justice à la série serait un développement de l’aspect « complot à travers les époques ».
On ne peut donc que se reposer sur les scénaristes (ayant travaillé sur Exodus, notamment), pour tirer le maximum de ce potentiel.
ASSASSIN’S CREED AU CINÉMA
On savait déjà que le projet était grandement chapeauté par Michael Fassbender.
Mais savoir que cet immense acteur sera l’incarnation de cette licence est une énorme caution crédibilité pour ce projet: la charismatique versatilité de l’acteur pourrait par exemple être mis à contribution dans l’incarnation de plusieurs assassins – leur credo étant le même, mais leurs motivations et caractères sensiblement éloignés.
New Regency & Ubisoft ont également officiellement annoncé l’attachement de Marion Cotillard au projet (pour un rôle indéterminé).
Une sacrée plus-value pour le projet, car en plus d’être bankable (Inception, DKR) la môme Cotillard est reconnue par l’industrie hollywoodienne comme une Oscar-Winning actress ; l‘important ici, n’est pas l’actrice et ses talents d’interprétation, mais bien l’importance « économique » de son aura.
Une preuve, on l’espère, que ce projet est autant pris au sérieux par l’industrie cinématographique que par l’industrie vidéoludique. (7+2 épisodes, près de 80 millions d’exemplaires vendus… Une franchise qui pèse 4 milliards de $)
Le dernier gros atout vient du réalisateur attaché au projet, Justin Kurzel.
Un réalisateur qui, à l’inverse d’un quelconque yes-man d’hollywood, possède une sensibilité puissante adoubée d’ambitions esthétiques fortes, que nous avions pu apprécier dans Les Crimes de Snowtown.
S’il peut être difficile d’imaginer ce qu’un cinéaste de l’intime comme lui pourrait faire d’une oeuvre aussi « globale » qu’ ASSASSIN’S CREED, un élément de réponse à pu être entraperçu dans une autre de ses réalisations: Macbeth, avec Fassbender et Cotillard (sortie le 4 novembre 2015)
Dans la version de Kurzel, malgré l’influence puissante du matériau d’origine (Shakespeare quand même), ou de l’aura de grand classique indépassable de la précédente adaptation (Orson Welles quand même)… Le cinéaste parvient à insuffler une vraie personnalité à son film, via une esthétique forte, une relative relecture personnelle de l’oeuvre originale, et une direction d’acteur singulière. Oui, même Cotillard y est excellente en Lady Macbeth. TRÈS RASSURANT.
Bref. ASSASSINS CREED entre officiellement en phase de production – pour une sortie calée au 26 décembre 2016 – nous vous tiendrons au courant de l’avancement du projet !
[toggler title= »Trivia » ]Trivia :
Ubisoft bosse également une adaptation de Splinter Cell, réalisée par Doug Liman , réalisateur du premier Bourne ou d’ Edge of Tomorrow – deux oeuvre entretenant d’énormes rapports avec le jeu-vidéo… Avec Tom Hardy en Sam Fisher (+++)
Voir également, notre dossier consacré aux rapprochements entre cinéma et Jeu vidéo[/toggler]