[dropcap size=small]L[/dropcap]a famille Rayburn fait partie de ces familles parfaites : ils possèdent un hôtel en bord de mer, vivent au fin fond de Amérique, dans un paysage extraordinaire, leur petite ville est calme et chacun mène sa petite vie tranquille, sans souci. Mais le retour de l’aîné de la fratrie, vilain petit canard s’étant envolé du nid de nombreuses années auparavant, va réveiller les lourds secret familiaux enfouis sous le bonheur apparent de cette famille parfaite. Dispute d’héritage, rancune, haine fraternelle, les membres de la famille Rayburn vont chacun à leur manière réagir au retour de Danny, mais tous s’accordent sur un point : les tourments du passé ne doivent pas resurgir. Les alliances entre frère et sœur, les menaces et les trahisons vont alors, lentement mais surement, faire exploser la tranquillité de la famille, prête à tout pour protéger son nom. Malgré un résumé évoquant un scénario presque banal, c’est une agréable surprise de dévorer cette série agréable et complexe, pleine de rebondissements et de surprises. Son casting remarquable, ses paysages qui laissent rêveurs et son coté thriller désordonné permettent à BLOODLINE de nous transporter dans le quotidien pas si morose d’une famille parfaite au bord de l’implosion.
BLOODLINE est passé un peu inaperçu dans les sorties du géant de la VOD mais on s’aventurerait presque à parler d’apothéose, en la classant entre House of Cards et Orange is the new Black, les deux titres stars du site. La série nous révèle donc le véritable « format Netflix », conçu pour le binge watching, permettant aux scénaristes d’installer une véritable trame de fond et des scénarios construits qui permettent de découvrir chacun des personnages en profondeur comme proposait déjà OITNB.
« Un casting parfait, une esthétique soignée et un scénario accrocheur, BLOODLINE a tout pour convaincre. »
L’esthétique de la série est tout simplement remarquable, offrant des paysages splendides et colorés. Le casting se fait lui aussi remarquer tant il est irréprochable. Les acteurs font partie de ces hommes et femmes qui nous semblent familiers sans pour autant que l’on soit capable d’énumérer leur filmographie. Mais dans tout ce lot de prestations géniales, c’est bien Ben Mendelsohn qui tire son épingle du jeu en incarnant le frère rejeté et tourmenté de la famille Rayburn. Calculateur, on parvient rarement à cerner le personnage, et il réussit presque à lui seul à nous captiver afin de nous ramener dans une intrigue finalement plus banale qu’il n’y paraît. Les autres membres de la famille, quant à eux, nous montrent chacun leur tour leur vraie personnalité, et s’emporte dans une guerre familiale qui tourne au drame.
Cette première saison est donc un long chemin vers une descente aux enfers que l’on voit venir sans jamais savoir déceler le point de rupture, ce qui est terriblement accrocheur. En plus de cela, la timeline désordonnée avec brio par les frères Kessier (déjà auteurs de l’excellente série Damages) accroche le spectateur rapidement, malgré une entrée en matière légèrement en dessous du reste. On attend donc de voir ce que pourrons nous proposer les scénaristes pour une deuxième saison prévu pour 2016, mais il est sur que Netflix nous propose là une série dont on reparlera dans les années qui viennent.
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• Saisons : 1
• Nombre d’épisode: 13• Format : 42 minutes
• Avec :Kyle Chandler, Sissy Spacek, Sam Shepard, Ben Mendelsohn
• Distributeur: Netflix
• Première diffusion : 22 mars 2015
• Synopsis :Les blessures et les secrets d’une famille remontent à la surface avec l’arrivée d’un des membres de la fratrie, perdu de vue depuis longtemps… et toujours considéré comme le vilain petit canard.
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https://www.youtube.com/watch?v=kMubi56dfE0