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GAGARINE (2015), du court métrage au long métrage – Critique

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À l’approche de la Fête du Court Métrage, découvrons ensemble GAGARINE, de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, sorti en 2015 et qui a remporté le Grand Prix du Jury du concours « HLM sur cour(t) ».

À mi-chemin entre le drame et la science-fiction, l’œuvre nous plonge au cœur de l’immense cité de briques rouges à Ivry-sur-Seine, « Gagarine », inaugurée en 1963 par le cosmonaute russe Youri Gagarine, le premier homme à voyager dans l’espace. L’histoire suit Youri, un jeune homme de 20 ans qui a grandi dans la cité et qui rêve de devenir astronaute. Lorsqu’il apprend que son « vaisseau spatial » est menacé de démolition, il entre en résistance et met tout en œuvre pour le sauver, sauf que la tâche ne s’annonce pas facile notamment en raison des divergents avis des habitants. Mais la tête dans les étoiles, la détermination et la persévérance du héros n’a pas d’égal et c’est ainsi qu’il réinvestit l’imaginaire de l’immeuble.

À la frontière du documentaire et de l’onirique, entre fiction et réalité, le court métrage s’ouvre et se clôt sur des images d’archives de l’inauguration de 1963 qui retranscrivent bien l’emballement, la joie et l’engouement des habitants. On y trouve également des scènes réalistes sur la vie de cette cité et du rêve envolé de 380 familles installées pour certains depuis toujours dans cette banlieue rouge. Tout ceci entremêlé à des séquences dignes d’un film de science fiction au travers d’une bande sonore sensationnelle et d’ambiances lumineuses magiques qui virent du vert au rouge.

Les cinéastes ont ainsi réussi à donner de la splendeur à cette cité vouée à la disparition. Ils sortent des clichés de la pauvreté, de la violence et de l’exclusion dans les quartiers populaires et mettent en valeur le côté multiculturel et émotionnel de l’attachement et l’arrachement à un lieu, en abordant le sujet d’une façon douce et poétique. Ils témoignent d’une utopie collective et d’un rêve condamné suite à la démolition de la mythique cité, emblème de la banlieue rouge en août 2019.

Mais le long métrage né de ses ruines, labellisé au Festival de Cannes 2020, est un bel hommage et un outil de mémoire pour ceux qui ont vu une partie de leur histoire disparaitre. Ce dernier débarquera en salles le 23 juin 2021.

Du « vaisseau spatial » au « vaisseau fantôme », découvrez la bande annonce de la disparition d’un mythe :

Sandra

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