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[critique] GRAZIELLA

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Mise en scène
5.5
Scénario
4.5
Casting
6.5
Musique
6.5
émotion
2
Note des lecteurs1 Note
10
5

[dropcap size=small]P[/dropcap]etit film à côté du très attendu Far From the Madding Crowd, GRAZIELLA est peut-être un des films les plus discrets de ce mois de juin. Force est de constater, malheureusement, que c’est avec raison. Mehdi Charef aurait pu offrir à ses spectateur un film nuancé et émouvant. A la place, il s’enfonce dans le pathos, sans jamais convaincre, et propose un film qui n’est jamais à la hauteur de ses interprètes.

GRAZIELLA n’est pas mal réalisé. Il n’est même pas très mal écrit. En terme de contenu, on ne peut donc pas crier au scandale. Mais là où le film pêche en permanence et n’arrive jamais à décoller, c’est au niveau de l’émotion : Mehdi Charef sait filmer et ses acteurs – Rossy de Palma et le toujours très bon Denis Lavant en tête – savent jouer. Mais ensemble, ils n’arrivent qu’à proposer une histoire qui ne passionne pas, non pas tant par son sujet mais parce qu’elle ne suscite aucune émotion.

Les thèmes abordés, cependant, sont intéressants. Le film montre combien il est difficile de se réadapter à la vie en société quand on y a perdu sa place, après la prison. C’est aussi pour cela que le film déçoit : tant d’options étaient possibles, tant de belles histoires pouvaient attendre le spectateur, que le résultat final semble sans goût. Pourtant, l’une des histoires secondaires, concernant la fille du personnage de Denis Lavant, avait le potentiel d’être belle et touchante, si développée proprement. La question, en filigrane, du crime qui a mis ces personnes en prison est aussi posée, mais jamais de manière assez concrète pour que le spectateur ressente de l’empathie pour des personnages qui demandent à l’être tant le cinéaste semble vouloir nous y pousser.

rossy de palma

On peut noter le thème récurrent du cinéma tout au long du film : le personnage de Denis Lavant, ancien projectionniste, conserve son amour pour les salles obscures. Mais cette idée ne vit pas en elle-même, en tant qu’elle est là pour ranimer sa relation avec sa fille. Ainsi, ce qui aurait pu devenir une petite déclaration d’amour au cinéma ne devient qu’un simple élément scénaristique de plus, assez présent pour être noté, mais pas assez bien exploité pour être vraiment notable.

« Au lieu d’être le petit film émouvant qu’on aurait pu attendre, GRAZIELLA est une oeuvre incomplète, sans goût et oubliable. »

GRAZIELLA, au lieu d’être le petit film émouvant qu’on aurait pu attendre, est une oeuvre pas finie, sans goût et oubliable. Ce constat est d’autant plus dommage que derrière l’oeuvre finie, on sent le potentiel pour un film plus abouti et plus prenant. GRAZIELLA n’est pas un film surprenant, ni un film prenant ni même un bon film tout court. Mais il n’est pas non plus un mauvais film. Il est juste un film sans couleur et émotion, un film pâle qui sort des esprit dès la projection finie.

SOPHIE M.

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EX MACHINA, QUI C’EST LES PLUS FORTS ?, GRAZIELLA, MANGLEHORN, MANOS SUCIAS, ON VOULAIT TOUT CASSER, LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE, etc.

[divider]INFORMATIONS[/divider]

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Titre original : Graziella
Réalisation : Mehdi Charef
Scénario : Mehdi Charef
Acteurs principaux : Rossy de Palma, Denis Lavant
Pays d’origine : France
Sortie : 3 Juin 2015
Durée : 1h38
Distributeur : KG Productions
Synopsis : Il était projectionniste et avait le sentiment heureux de participer à la création des films. Elle était infirmière, et danseuse le soir… Avec son profil à la Picasso elle l’aimait, mais de loin sans y croire. C’était il y a 20 ans. Une autre vie.
Le hasard et la prison ont fini par les réunir au rythme cadencé d’Une Journée Particulière d’Ettore Scola. Sous le regard d’Alice, une ancienne prostituée, ils finissent leur peine le jour à Jeanne d’Arc, un grand pensionnat fermé pendant les vacances d’automne, et la nuit dans des cellules mitoyennes en prison. Mais l’enfer n’est plus la prison, « Sing Sing » comme ils disent, mais « les autres ».

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