SPRING
© Aaron Moorhead

[critique] SPRING

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Mise-en-scène / effets spéciaux
6.5
Scénario
7
Casting
9.5
Photographie
6.5
Musique
8
Romance
9
Note des lecteurs2 Notes
9.4
7.8

[dropcap size=small]A[/dropcap]près le deuil de sa mère, Evan décide sur un coup de tête, de fuir son bled natal et sa vie de merde. Hasard du sort, il va se retrouver en Italie, et finir par rencontrer Louise…
SPRING peut se définir par trois choses: l’exotisme d’une ville Italienne magnifique, une comédie romantique indée, et un film de monstres… Le résultat est vraiment réussi, grâce à un dosage parfait de ces trois éléments.

Poligano a Mare, la ville ou se passe le film est un protagoniste du film à part entière, possédant une vraie âme, une histoire… Belle mais mystérieuse. Le charme est double pour moi. Parce que le film la magnifie, voire même la personnalise à travers Louise, puis parce que j’y ai moi-même passé des vacances en amoureux. L’identification, était pour moi, totale. Même si cela obscurcit probablement mon jugement sur le film, le charme de la ville n’a heureusement pas attendu que je la visite pour exister, et vous serez probablement autant conquis que moi.
Poligano a Mare, c’est le genre d’endroit dont le souvenir ne vous quitte jamais, qui sait vous donner cette sensation de n’appartenir qu’à vous. Evan découvre ainsi la ville petit à petit, d’abord seul, puis avec Louise. Ensemble, ils nous révèleront ses secrets.

SPRING - Aaron Moorhead - Justin Benson (1)

L’autre atout de ce film de monstres (car c’en est définitivement un), c’est d’être une rom-com, une vraie. Mais pas n’importe quelle rom-com… Celle, très spéciale, ou les personnages se parlent vraiment au lieu de suivre la formule du genre, ou la caméra cherche à capter ce genre d’instant qui dure (cinématographiquement) une éternité, celui ou le charme de chaque parti agit autant sur nous, que sur l’autre. Ce genre de romance unique, magique, qui m’a rappelé mes plus grands plaisirs de cinéma – ces longues conversations, entre Julie Delpy et Ethan Hawke dans la trilogie Before, ou ces instants en apesanteur entre Belmondo et Seberg dans À bout de Souffle. Oui, à ce niveau.
Mais… En toute objectivité, SPRING aurait gagné à être plus court d’un bon quart d’heure, et tourne à vide le temps d’une ou deux conversations trop rationnelles et explicatives, bien que nécessaire à l’empathie.

SPRING - Aaron Moorhead - Justin Benson

 

Le dialogue, par conséquent prend énormément de place dans SPRING. Et par lui, la personnalité d’Evan et Louise; On y sent autant l’écriture ultra-précise des auteurs, que la spontanéité la plus absolue – les acteurs par leur jeu naturel et charismatique, nous font immédiatement croire à la puissance de cet amour. Énorme coup de cœur pour Nadia Hilker… Puis dans une moindre mesure pour Lou Taylor Pucci très bon, et Francesco Carnelutti, est magnifique et touchant dans ce tout petit rôle de vieil italien minimaliste.

Après ces descriptions, on peut légitimement se demander ou se cache le fantastique… Et bien au milieu. En fait, bien que ce soit le ressort narratif le plus important, il tarde vraiment à faire son entrée, le temps d’INSTALLER le couple par le détail.
L’empathie – par les comédiens – la non-linéarité/charme de leur relation est d’un coup bouleversé par la vraie nature du personnage de Louise… Faisant d’elle une héroïne romantique par excellence, qui à l’image des plus grands monstres de cinéma (dracula, Frankenstein,  est maudite par sa condition. Ce fantastique, lorgnant à la fois vers le satanique, la science-fiction ou le mythologique, ne prend heurueusement jamais le pas sur la romance, au contraire. Son expression relève d’un certain minimalisme, fonctionnant car surprenant, et ludique lorsque la surprise n’est plus de mise.

« Au delà de la métaphore, ou de la technique, ce qu’on retient de SPRING c’est le sentiment d’avoir assisté à une histoire d’amour unique »

Enfin, comme toujours dans l’horreur réussie, il s’agit de matérialiser ses angoisses… Ici, la peur des responsabilités (vie commune, parentalité), la peur de la solitude, le deuil. Mais au delà de la métaphore, de la technique et des effets spéciaux, ce qu’on retient de SPRING c’est surtout l’émotion, et le sentiment d’avoir assisté à une histoire d’amour unique.

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SPRING - Aaron Moorhead - Justin Benson

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CRITIQUE
festival HALLUCINATIONS COLLECTIVES

Titre original : Spring
Réalisation : Justin Benson, Aaron Moorhead
Scénario : Justin Benson
Acteurs principaux : Lou Taylor Pucci, Nadia Hilker, Francesco Carnelutti, Vanessa Bednar
Pays d’origine : U.S.A.
Sortie : inconnue
Distributeur : pas encore de distributeur France
Synopsis : Une jeune tête brûlée quitte les États‐Unis et part s’installer en Italie où il fait la rencontre d’une « créature » de rêve…

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Romance
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