Cérémonie de clôture

Cérémonie de clôture

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[dropcap size=small]M[/dropcap]ardi 4 novembre au soir s’est tenue la cérémonie de clôture de la 9e édition du Festival du Film Coréen à Paris. Au programme, habituels remerciements aux sponsors, collaborateurs et bénévoles, remise des prix et projection d’un dernier film assez bon, The Divine Move. La semaine du festival (du 28 octobre au 4 novembre) aura été ponctuée par de belles découvertes, comme la comédie romantique My Dear Girl, Jin-young quelques rares déceptions, avec Roaring Currents, sans oublier des interventions remarquées, comme la Master Class exceptionnelle de l’acteur populaire Kim Yun-seok.

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Au total soixante films ont été projetés au Publicis Cinémas (133 av. des Champs-Elysées), parmi lesquels vingt courts-métrages (10 films en prise de vue réelle et 10 films d’animation) étaient en compétition. Le jury, composé de la critique, productrice et réalisatrice Claire Vassé, du rédacteur en chef de la revue Bref Jacques Kermabon, et du directeur de la photographie et professeur Raul Fernandez, a donné son verdict.

Le Prix Kumho Tyre du Meilleur Scénario a été attribué au film d’animation Johnny Express de Woi Kyungmin. Une petite perle humoristique où un livreur de l’espace vient remettre un coli à une espèce microscopique. Un film qu’on a la chance de pouvoir (re)découvrir ici.

Ensuite le Prix Kya du Meilleur Court-Métrage d’Animation a été décerné à Pest de Park Orom et Yoo Younghyun. Une courte œuvre de cinq minutes mettant en scène un psychopathe, dérangé en pleine lecture. Un résultat absolument jouissif et un prix mérité.

On est un peu plus sceptique pour le Prix FlyAsiana du meilleur Court-Métrage remis à 12th Assistant Deacon de Jang Jae-hyun. Un film d’horreur assez similaire à L’Exorciste (1973) de William Friedkin mais auquel il faut concéder une vraie qualité esthétique. Grâce à ce prix le réalisateur sera l’invité lors de la prochaine édition du festival pour présenter l’ensemble de ses œuvres (cette année il s’agissait de Shin Ju-hwan découvert lors d’une séance spéciale). Les deux autres prix quant à eux dotent l’un et l’autre de 1000€.

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Après cette remise de prix, le festival s’est terminé par la projection de The Divine Move de Jo Bum-gu. Un film d’action à la manière d’Ocean’s Eleven (2001) de Steven Soderbergh, où l’univers du braquage est remplacé par le jeu de Go. Un jeu de stratégie très populaire en Asie, dont la connaissance ou non des règles n’influe pas sur la compréhension du film.

Pas le meilleur film présenté cette semaine. Car en ouvrant avec le thriller Haemoo, le festival a commencé très fort. On a découvert un cinéma maître dans l’art du suspense et de la mise sous tension, confirmé avec la projection de The Chaser (2008), sombre et violent, parfois à l’image de sa société. C’est en effet ce qu’a révélé le documentaire Non-Fiction Diary. Une mise en relief de l’histoire de la Corée du Sud à travers une série de meurtres ayant eu lieu au début des années 1990, lorsque le pays entrait enfin dans un régime démocratique après des années de dictature. C’est depuis cette période que le cinéma coréen a réellement pu partager sa vision du monde et témoigner d’un mal être qu’il ne pouvait exprimer jusque là. Par exemple avec le drame Night Flight nous avons vu la difficulté d’être homosexuel, encore très mal considéré au sein de la population coréenne. Un sujet fort traité avec justesse, loin de certains clichés. De la même manière A Cappella a révélé plusieurs faits divers survenus ces dernières années. Une histoire terrible parfaitement développée et mise en scène, ce qui en a fait notre coup de cœur du festival.

Avec une majorité de films sombres, les moments de divertissement ont été particulièrement appréciés. My Dear Girl, Jin-Young s’est avéré être une vraie bouffée d’air frais. Un film joyeux, drôle et émouvant qu’on espère pouvoir revoir.
The Divine Move, venu conclure le festival, fait lui partie de ces films d’actions dynamiques et efficaces auxquels on a pu assister. Un divertissement drôle et prenant qui permet au FFCP de se refermer sur une note positive.

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