Cannes 2018

[CANNES 2018] COMPTE-RENDU #3 : Godard assomme la Croisette, Jia Zhang-ke la bouleverse

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Troisième épisode de nos aventures cannoises avec des sentiments contrastés. Godard nous a fortement agacé puis l’un de nos favoris, le chinois Jia Zhang-ke a fait chavirer nos petits cœurs.

Les courageux qui se sont aventurés en Séance de Minuit hier soir (Arctic Notre Critique) ont du sacrément souffrir pour enchaîner ce matin avec l’habituelle projection presse de 8h30. Heureusement pour eux, le film de Pawel Pawlikowski ne durait qu’une petite 1h24. Cette romance impossible en pleine guerre froide n’a pas touché tout le monde. Bien que la grosse majorité s’accorde à dire que le noir et blanc est somptueux (comme dans Ida, du même Pawlikowski), l’émotion a eu du mal à se manifester chez tous les journalistes. Un soucis d’ampleur lorsqu’on parle d’une histoire d’amour. En revanche, le film pourrait bien se faufiler dans le palmarès grâce à la superbe performance de Joanna Kulig. Un prix à venir ? Il est encore bien trop tôt pour en faire une favorite.

Cette journée chargée placée sous le signe de la Compétition Officielle a continué avec Le Livre d’Image, de Godard. Mais sans ce dernier sur le tapis rouge. Ce nouvel essai expérimental a de quoi désarçonner sévèrement avec sa succession de plans balancés à la gueule du spectateur, le tout saupoudré de la voix-off du metteur en scène, qui balbutie son opinion sur le monde sans se soucier de ses spectateurs. Son film est un long calvaire au discours fumeux qui se vit comme une agression. Fallait-il en attendre autre chose ? Découvrez notre critique intégrale pour un avis plus complet !Cannes 2018Puis vient le tour du gros morceau de la journée, notre première immense attente : Les Éternels de Jia Zhang-ke. Une histoire de pègre et d’amour, en trois parties. Le réalisateur chinois se montre toujours aussi brillant, tout en continuant à dépeindre une société en constante évolution. Bouleversante réflexion sur le temps qui file, Les Éternels trouve sa petite limite dans la répétition de motifs connus chez Jia Zhang-ke. Zhao Tao, l’observation des mouvements sociétaux, le construction en actes distincts… On les connaît et on les attend de la part du réalisateur chinois. Mais en définitif c’est sa maitrise, narrative et formelle, puis sa déchirante romance qui l’emportent. Un sérieux candidat au palmarés. Probablement pas pour une Palme mais pourquoi pas un prix pour la superbe Zhao Tao ? Ou quelque chose d’encore plus sérieux, qui sait.

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