Petite barbe et casquette visée sur la tête, Clément Gonzalez est réalisateur. Déjà cinq courts métrages à son actif, des clips vidéos et une trentaine de prix remportés lors de divers festivals, à 23 ans, Clément Gonzalez se démarque de la jeune génération de réalisateurs.

[portrait] Clément Gonzalez, réalisateur

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[dropcap size=small]P[/dropcap]etite barbe et casquette visée sur la tête, Clément Gonzalez est réalisateur. Déjà cinq courts métrages à son actif, des clips vidéos et une trentaine de prix remportés lors de divers festivals, à 23 ans, Clément Gonzalez se démarque de la jeune génération de réalisateurs.

C’est à l’école qu’est véritablement née sa passion pour la réalisation et les métiers du cinéma. Preuve que les cours d’arts plastiques peuvent révéler des vocations. Lors d’un projet à faire pour cette matière, en classe de 3e, Clément Gonzalez réalise son premier court métrage. Ses découvertes cinématographiques ultérieures l’incitent à poursuivre dans cette voie : « Les films de Bruce Willis, de De Niro m’ont fait aimer le cinéma », affirme Clément. « Je suis admiratif de certains réalisateurs, comme Rémi Bezanson (LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE, ZARAFA), Jacques Audiard (UN PROPHÈTE, DE ROUILLE ET D’OS), Philippe Lioret (JE VAIS BIEN NE T’EN FAIS PAS, WELCOME) ou David Fincher (FIGHT CLUB, THE SOCIAL NETWORK) ».

Clément Gonzalez

Son coup de cœur l’entraine alors à suivre des cours de théâtre. Après un bac L, il entre à l’ESEC (Ecole supérieure d’études cinématographiques), une école de cinéma parisienne. Pendant trois ans, Clément apprend les métiers de plateaux et choisit la spécialité ‘assistant réalisateur’. En dernière année, il réalise, avec des amis, des courts métrages. Après l’école, il teste les différents métiers de plateaux: électro, rushman, etc.

  • Des courts métrages à succès

En 2011, il participe, avec des amis comédiens et techniciens, au 48h Film Project Paris, dont l’objectif est de réaliser un court-métrage de 6 minutes, de A à Z, en 48h, en respectant trois consignes imposées, parmi: un genre, une phrase à placer, un objet à utiliser, ou un personnage. Le résultat de ces 48 heures de travail intense: CASSE-GUEULE, qui remporte, lors de cette compétition, le prix du meilleur film, du public et de la meilleure distribution. À la suite de cette expérience, Clément Gonzalez co-fonde le Collectif 109, qui réunit une vingtaine d’amis du monde du cinéma. L’année suivante, cette équipe remporte à nouveau plusieurs prix avec le court métrage ‘Du sable dans les pompes’. Grâce à ces succès, Clément Gonzalez a eu l’occasion de partir à Johannesbourg. En résulte AS IT USED TO BE, un court métrage visionnaire et réaliste sur les cours de fac disponibles en direct sur internet, ce qui évite aux étudiants de se rendre dans les amphithéâtres… Un film qui a déjà remporté une vingtaine de prix lors de divers festivals.

AS IT USED TO BE

  • Objectif : vivre de ce métier

La réalisation est un domaine qu’il maitrise de plus en plus et qui l’attire : « Le métier de réalisateur n’est pas inné, je travaille dur mais ça va de mieux en mieux. Être réalisateur, c’est être le capitaine du navire, il faut savoir où l’on va. Si je ne fais pas avancer la machine, personne ne le fera pour moi », remarque-t-il.
Accessible et décontracté, Clément Gonzalez se préoccupe de l’équipe qui l’entoure : « Pour faire du bon travail, il faut fédérer une équipe. Et pour que les techniciens et acteurs acceptent de collaborer avec moi, il faut de bonnes conditions de travail. Je fais attention à eux », révèle-t-il.

« Mon grand projet est à présent de réaliser un long métrage », explique le jeune réalisateur. Clément a aussi envie de travailler avec des acteurs qui montent : « J’ai pris une claque lorsque j’ai vu la prestation d’Adèle Exarcopoulos dans LA VIE D’ADÈLE d’Abdellatif Kechiche. Une autre comédienne avec laquelle j’aimerais tourner: Vanessa Guide (NO LIMIT, une série créée par Luc Besson) ».
« J’ai envie de faire des choses variées, de tout tester : des clips vidéos, des pubs, des courts, des longs métrages, des séries. J’aimerais beaucoup réaliser une série, c’est un format qui me plaît et il y a une grande liberté dans l’écriture », déclare Clément. « Je suis prêt à essayer tous les genres, mais il y en a un qui me plait particulièrement, c’est la comédie. Ça ne veut pas dire ne faire que des films comiques, mais il faut saupoudrer les films d’un peu d’humour pour qu’ils ne deviennent pas moralisateurs ou dépressifs », précise-t-il. Il en fait la démonstration dans AS IT USED TO BE.

Maintenant c’est sûr, Clément a trouvé sa voie : « Je ne pourrais pas faire autre chose que bosser dans le cinéma. C’est un rythme de vie qui me correspond. Ça donne une telle liberté dans les projets. Si pour l’instant, c’est difficile d’en vivre, je fais beaucoup de projets non rémunérés, voir ses films projetés dans des salles, échanger avec le public, ça n’a pas de prix. Ça me donne la motivation et la force de continuer. », conclut Clément Gonzalez.

Clément Gonzalez
Prix de la Ville remporté pour AS IT USED TO BE lors du festival du court métrage de Fréjus en janvier 2014.

FILMOGRAPHIE

Courts métrages :

2013 : AS IT USED TO BE
2012 : DU SABLE DANS LES POMPES
2011 : CASSE GUEULE
2011 : NOUVEAU DÉPART
2010 : LE GRAND JOUR

Clips :

2013 : Deluxe – Making Music
2013 : S-Crew – MacCain
2013 : Georgio & Hologram Lo – Sex, Drugs & Rock’N’Roll
2012 : S-Crew – Incompris
2012 : Eff Gee – Blues de l’époque
2012 : Nekfeu – Marche Arrière

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Rédactrice depuis le 25.09.2011

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