Fonzy est le troisième film de l'actrice et réalisatrice Isabelle Doval. Ce long-métrage est l'adaptation du film canadien Starbuck, de Ken Scott, sorti en 2011, et qui avait remporté trois prix lors du festival de comédie de l'Alpe d'Huez en 2012.

[interview] José Garcia et Isabelle Doval (FONZY)

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Photo du film FONZY

Fonzy, le pseudonyme sous lequel Diego Costa a fourni il y a 20 ans du sperme à maintes reprises dans le cadre d’un protocole de recherche.
Aujourd’hui, à 42 ans, il est livreur dans la poissonnerie familiale et mène une vie d’adolescent irresponsable et gaffeur. Alors que sa compagne Elsa, lui apprend qu’elle est enceinte, son passé ressurgit.
Diego découvre qu’il est le géniteur de 533 enfants dont 142 souhaitent savoir qui est Fonzy…

Fonzy est le troisième film de l’actrice et réalisatrice Isabelle Doval. Ce long-métrage est l’adaptation du film canadien Starbuck, de Ken Scott, sorti en 2011, et qui avait remporté trois prix lors du festival de comédie de l’Alpe d’Huez en 2012. Les Etats-Unis ont également racheté les droits de Starbuck pour en faire une version américaine.
Drôle et plein de vie, Fonzy sort sur les écrans français le 30 octobre 2013. De nombreux acteurs connus figurent au générique: José Garcia, Lucien Jean-Baptiste, Audrey Fleurot, Arnaud Tsamère, Alice Belaïdi, Gérard Hernandez ou encore Hugo Dessioux.

  •  Pourquoi avoir adapté ce film canadien en version française ?

Isabelle Doval : C’est une idée de producteurs. Trop peu de personnes avaient vu ce film. On a adoré l’histoire mais on trouvait qu’on avait quelque chose de différent à y apporter. J’ai voulu vitaminer ce film qui parle avant tout de la vie, de la naissance d’un père, etc. Le film original est assez mélancolique, le mien contient plus de joie, d’énergie.

José Garcia : Les gens ne font plus l’effort de regarder des films quand il y a des sous-titres, et c’est dommage, parce que cette histoire méritait d’être plus largement connue.

  •  Avez-vous pris des libertés ou au contraire avez-vous essayé de respecter au maximum le film original ?

ID : J’ai gardé beaucoup d’éléments qui étaient très bien écrits, mais je trouvais qu’il y avait des manques. J’ai accentué les passages sur la grossesse de l’amie de Fonzy et j’ai donné un rôle plus important aux enfants. Je n’ai pas cassé ce qui était parfait, ce n’est pas ça l’adaptation. J’ai enlevé certaines séquences et j’en ai proposées d’autres.

JG : On a peaufiné plein de détails pour les adapter à notre culture.
C’est comme pour les pièces de théâtre, les grands classiques, qui sont joués des centaines de fois par différents acteurs et adaptés selon chaque metteur en scène. On n’a pas touché la structure, mais on l’a améliorée à notre façon.

  •  Avez-vous apporté beaucoup de modifications au personnage principal, joué par José Garcia ?

ID : Le personnage de José est plus haut en couleur et plus enthousiaste, moins mélancolique.

JG : Je suis habitué, avec mes derniers films, à interpréter des personnages improbables, qui n’existent pas donc qui demandent une concentration absolue. Ça me plaisait de revenir à quelque chose d’humain.
Isabelle m’a dit qu’elle allait me diriger de A à Z. J’ai trouvé ça intéressant parce que je me suis dit qu’elle allait me révéler. Elle me voit tous les jours donc elle perçoit des choses en moi que je ne remarque plus.

José Garcia et Isabelle Doval (FONZY)

  •  Est-ce agréable d’être dirigé par sa femme pendant plusieurs semaines sans ne rien pouvoir contester ?

JG : Je ne me permets pas avec Isabelle ce que je ne me permets pas avec d’autres metteurs en scène. Là, j’ai été un petit peu malmené, mais c’est pas grave (rire). J’étais un cheval de course qui est devenu un trotteur, et je suis rentré au Cadre Noir de Saumur, le tout deux en semaines, ce qui n’est pas évident!

ID : Au début, c’était un peu difficile, surtout pour quelqu’un de très trublion. Il ne comprenait pas tout, puis il a fini par comprendre. (rire) Je voulais qu’il apporte ce qu’il est pour servir un autre type de personnage.

  •  Pourquoi avoir choisi le nom de Fonzy ?

JG : On pense toujours à un moment de la vie où on était dans une insouciance, ou tout allait bien. On est nostalgique. On s’est dit que Diego s’est arrêté dans les années 80, il regardait les Jours heureux (ndlr: Happy Days), en France il n’y avait que ça. Il y avait ce fameux personnage Fonzy, le mec cool, très attachant.

  •  Quels sont vos prochains projets ?

ID : Je suis en casting, pour tourner au printemps prochain. Le film s’appellera « T’inquiète, je gère ».

JG : Si madame travaille, je suis père au foyer, il faut que je m’occupe de l’intendance.

ID : On ne peut pas faire le coup aux enfants chaque année de partir en tournage.

JG : J’ai fait beaucoup de films les uns après les autres. J’essaye de me laisser du temps pour choisir les films et les préparer. Et surtout, de garder le plaisir de mon métier, d’arriver sur un tournage et d’avoir envie de jouer, et ça, ça se préserve beaucoup.

  •  Vous avez eu un petit rôle dans Insaisissables (ndlr: Now you see me) de Louis Leterrier. Avez-vous envie de jouer dans d’autres films américains ?

JG : Insaisissables, c’était un coup de chance, une vraie surprise. C’est Mélanie Laurent qui m’a appelé pour me parler du film. C’était génial, j’ai appris beaucoup de choses, leur manière de travailler est différente. J’adore les Etats-Unis mais ce que j’aime, c’est surtout l’Europe et être en France. J’ai déjà été déraciné une fois, c’est pas pour l’être une 2e fois, sinon il ne va rester que les racines. (rires)

Photo du film FONZY

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Rédactrice depuis le 25.09.2011
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