animaux fantastiques

Trailer des ANIMAUX FANTASTIQUES ou la magie d’une production réussie

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Personnages, enjeux, situations, ambiance et magie se montrent franchement dans ce nouveau trailer des ANIMAUX FANTASTIQUES , nous rassurant quant à la qualité de la production du film ! Un point que nous détaillerons un peu plus bas –

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Si de très nombreuses choses nous plaisent dans cette bande annonce, nous nous attarderons sur quelques points !

La réalisation des ANIMAUX FANTASTIQUES : David Yates

Un réalisateur auquel nous faisons dorénavant confiance ;
Si ses deux premiers films le montraient comme un faiseur sans personnalité autre qu’esthétique, Les Reliques de la mort Partie 1 ont laissé transparaître une véritable compréhension de l’univers de J.K. Rowling, qu’il étoffait par de vraies obsessions d’auteur, sombres mais absolument pertinentes : l’introspection comme meilleure façon de combattre le mal, opposer minimalisme formel et ampleur des enjeux… Obsessions développés à travers un formidable vice-versa, dans Partie 2 !

Espérons que sa réalisation mariera toujours aussi bien spectacle, univers, et mise en scène personnalisée.

Les animaux fantastiques (2)

Cohérence de la production dans la saga de films « Harry Potter »

Ensuite, la production. Par c eeterme, nous n’entendons pas « ceux qui lâchent les sous »… Mais plutôt le sens anglophone : ceux qui organisent une oeuvre autour d’une cohérence artistique et technique. Et ici, il s’agit de l’équipe emmenée par David Heyman.

Plus qu’une affaire d’histoire, ce qu’on adore dans la saga de films Harry Potter, c’est la persistance de l’univers au travers des épisodes.
Et pourtant, il y a eu moult réalisateurs et compositeurs (Chris Colombus=> Alfonso Cuaron=> Mike Newell=> David Yates ; de John Williams à Alexandre Desplat), qui allèrent de pair avec des différences d’ambiances et d’esthétique. Les acteurs ont évolué, changé, vieilli; quant aux enjeux, s’ils se cantonnaient au parcours initiatique / découverte de soi en début de saga, ils se sont progressivement tournés vers une dantesque ampleur manichéenne.

La production de David Heyman a réussi à coordonner tous ces aspects, dans le but de donner une cohérence d’ensemble à la saga Harry Potter. Ce trailer inscrit d’emblée LES ANIMAUX FANTASTIQUES au cœur d’un certain travail de continuité.

A travers ce trailer, ou l’idée même d’un film partir du « livre » des Animaux Fantastiques, on peut d’autant plus mettre en avant l’idée de « production d’une oeuvre ».
Il ne s’agit plus d’un « simple » travail d’adaptation cinématographique d’un univers littéraire comme ce fut le cas avec les films Harry Potter, mais d’une sorte de création originale où chaque département artistique – musique, direction artistique, reconstitution & décors, effets spéciaux, acteurs, réalisation … et scénario – doit s’appuyer sur l’expérience des autres pour fonctionner.

C’est ainsi que le trailer nous montre déjà une certaine gravité, au delà de l’émerveillement inhérent au monde d’Harry Potter et de cette familiarité apportée notamment par la réalisation et la musique. À travers la fantastique reconstitution du New York des années 20 adaptée au monde de la magie, filtrent les problématiques et spécificités de l’époque : immigration, boom/crise économique, modes et courants artistiques, divergences politiques; des élections semblent d’ailleurs prendre place au cœur de l’histoire, nous invitant à imaginer dans le combat démocrates / républicains, une extrapolation de l’opposition entre le progressisme à la Gryffondor, et le rigorisme à la Serpentard. L’univers de J.K. Rowling s’étoffe ainsi considérablement, non seulement par sa direction artistique mais par l’ouverture géopolitique. Et accessoirement, l’histoire pourrait aussi nous surbluffer, si J.K. Rowling choisit d’ancrer ce passé par rapport à ses répercussions le présent d’Harry et Voldemort !

Les Animaux Fantastiques n’était qu’un manuel très scolaire, sur les-dits animaux. Et pourtant, nous avons ici affaire à une oeuvre d’une tout autre ampleur. Où l’on ressent clairement le travail d’un producteur comme David Heyman, capable de nous montrer une véritable cohésion artistique plutôt que la mise en avant de tel ou tel aspect. On dit OUI !

La qualité de production dans les franchises actuelles

Depuis le succès des films Harry Potter – 7,7 milliards de $ de recettes, franchise la plus rentable… avant le MCU et ses 9 milliards provisoires – les studios hollywoodiens ont compris qu’un univers correctement exploité au cinéma permet de construire une solide base à l’exploitation multi plates formes.

La recette pourrait ainsi être résumée ainsi
– exploiter l’empathie du public envers un univers faisant partie de l’inconscient collectif,
– fidéliser sur la longueur en multipliant les films (prequels, sequels, spin offs),
– décliner les nombreux aspects reconnaissables dans un film, en autant de produits dérivés

C’est là qu’une production cinématographique de qualité peut faire la différence, puisqu’elle permettra au spectateur de faire lien entre les films, mais surtout entre l’univers du cinéma et les autres (livres, jeux vidéos, jouets, séries TV, animes, etc.)

 

Sans vouloir être exhaustifs, on a listé quelques exemples de productions notables, par leur qualités ou défauts.

– On exceptera d’emblée le Star Wars Universe des années 2010, pour lequel l’unique film – l’Épisode VII – ne permet pas encore de juger la qualité de la production Mais là encore, le trailer de Rogue One permet d’extrapoler, en positif. D’autres énormes franchises, indépendamment de la qualité individuelle des films, posent en outre quelques problèmes d’intérêt.
– Le MCU de Disney / Marvel donne l’impression à quelques exceptions (les Gardiens de la Galaxie notamment), de décliner le même film en plusieurs histoires… En résulte un certain sentiment de lassitude malgré les interconnexions entre films via les personnages;
– Le Hobbit, lui, se reposait trop sur l’univers (filmique) original du SdA, et ne trouvait de spécificité que dans quelques idées de mise en scène.
– Warner Bros et DC semblent chercher quant à eux, à mettre des auteurs aux commandes des différentes licences. Un travail de production réussi serait d’uniformiser la logique sombre et réaliste entre les films – ce qui n’est que partiellement le cas.; le problème majeur étant que les obsessions d’auteurs de chacun décrédibilisent celles des autres, du moins entre la trilogie de Nolan, et le BvS / Man of Steel de Snyder.
– Puis il y a les franchises Terminator ou Jurassic Park, ou les suites ne font qu’essayer de reproduire l’aura des films initiaux, sans trouver leur propre personnalité (problème d’ailleurs, du dernier Star Wars)

Coté réussites, citons la franchise Alien (1,2,3,4 + Prometheus et … Blade Runner 2 ?), très cohérente par sa production, de même que les James Bond. Sam Mendes y a d’ailleurs cherché à déconstruire cette cohérence pour en trouver une toute nouvelle.

Mentionnons également la toute fraîche franchise Cloverfield prometteuse pour sa continuité d’ambiance basée sur le mystère et la mise en scène du mystère, unique (mais génial) point commun entre les deux films.

Rappelons également que la qualité de la production peut se ressentir au sein d’un unique film, comme c’est par exemple le cas dans Zootopie. Le message sur la différence, la cohabitation et la conscience de l’autre y est une ligne de fond – probablement imputable au grand John Lasseter, producteur artistique du film – reliant scénario, réalisation, acteurs, technique, direction artistique, humour et quelques autres points.

Puis pour refaire lien avec LES ANIMAUX FANTASTIQUES, David Heyman est également l’homme derrière Paddington, un autre cas de film réussi par sa production. L’univers du film nous y apparaissait ainsi familier puisque la direction artistique reprenait des éléments de la franchise Harry Potter, tout en étant mise au service d’une histoire, d’un fond, d’une ambition totalement différentes.

 

Bref. On perçoit déjà dans ce trailer, la qualité de la production (David Heyman producteur des Harry Potter), et la réalisation très familière de David Yates (HP 5,6,7,&8).
Si le film est à la hauteur de sa bande annonce sur au moins ces deux points, on sait qu’il sera réussi.

LES ANIMAUX FANTASTIQUES sortira le 16 novembre 2016.

Georgeslechameau

 

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• Titre original : Fantastic Beasts and Where to Find Them
• Réalisation : David Yates
• Scénario : J.K. Rowling
• Acteurs principaux : Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Colin Farrell, Ezra Miller, Dan Fogler et Alison Sudo
• Pays d’origine : Américain, britannique
• Sortie : 16 novembre 2016
• Durée : –
• Distributeur : Warner Bros. France
• Synopsis : Le fantasque magizoologiste Newt Scamander débarque à New York, avec dans ses bagages les outils les plus extraordinaires et des créatures magiques, récoltées aux quatre coins du globe. Sur le sol américain, il découvre une communauté de sorciers totalement isolée du monde des Moldus, terrorisée par la peur d’être découverte. Les Animaux Fantastiques raconte l’histoire d’un sorcier pas comme les autres en visite sur cette terre où les sorciers se cachent et qui renferme une variété de créatures extraordinaire… dont certains vont se révéler particulièrement dangereux.

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Laurent
Laurent
Invité.e
12 avril 2016 14 h 04 min

Les Animaux Fantastiques n’est pas un livre à proprement parlé mais une sorte de Manuel scolaire présentant les Animaux du monde magique dans lequel évolue les sorciers et sorcières de JK Rowling. Le film propose donc une histoire complètement inédite !

Concernant Yates, il est sûrement le réalisateur qui a fait le meilleur boulot sur la saga. Et pour le coup, il a réussi dès le 5e opus qui est loin de n’être qu’un film « sans personnalité autre qu’esthétique », bien au contraire.

Pour le reste, un vrai plaisir de vous lire !

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