UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT
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[critique] UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT

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MISE EN SCENE
8.5
SCENARIO
8
CASTING
7.8
PHOTOGRAPHIE
8
MUSIQUE
7.5
Note des lecteurs3 Notes
7.8
8

[dropcap size=small]P[/dropcap]remière réalisation de Clovis Cornillac (Radiostars) qui s’entoure pour cette comédie de Mélanie Bernier (Les Gamins / L’Assaut), Philippe Duquesne et de sa charmante femme Lilou Fogli. D’ailleurs c’est cette dernière qui a eu l’idée original. Une idée de base pour ce scénario un peu surréaliste.
Jugez-plutôt : Lui est inventeur de casse-têtes. Investi corps et âme dans son travail, il ne peut se concentrer que dans le silence. Elle est une pianiste accomplie et ne peut vivre sans musique.Elle doit préparer un concours qui pourrait changer sa vie. Ils vont devoir cohabiter sans se voir

L’originalité de cette comédie c’est sa volonté de vraiment faire rire à l’aide d’une mise en scène soignée. D’ailleurs Cornillac a insisté dessus lors des 5ème Rencontres Du Sud. Pour lui ce qui prêche dans les comédies françaises; c’est l’absence d’une réelle mise en scène. Il a même avoué qu’il avait joué dans ce genre de comédie. D’où cette volonté de soigner son cadre et de rechercher le meilleure dans tous les autres aspect technique (musique, lumière, jeu d’acteur…).

L’un des éléments marquant de ce film réside dans le décors: les deux appartements sont séparés uniquement d’une cloison vraiment peu insonorisé. Ce qui donne droit à des scènes hilarantes où chacun essaye de faire craquer l’autre (On passe l’aspirateur à des heures tardives ou on oubli de couper son sèche cheveu volontairement par exemple pour les plus sages).
Un peu comme-ci on était au fond dans le film La Guerre des Rose. Cette histoire d’un couple de yuppies, les Rose, qui, après une existence qu’ils pensaient heureuse et confortable, se retournent tout à coup l’un contre l’autre, n’omettant aucune bassesse pour se détruire, jusqu’à l’apaisement et la conquête de l’instant de bonheur final.

UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLEMENT

Mais ce qui est nouveau c’est que se sont deux immeubles voisins qui se touchent. On a à l’écran comme un grand loft qui contient deux domiciles. D’un côté, Machin (Cornillac) son espace est plutôt bien rangé avec toute ses inventions farfelues au milieu. Il n’aime vraiment pas le contact avec l’extérieur et surtout les gens avec leur rapport aux nouvelles technologies (notamment le portable). De l’autre Machine (Bernier) dans son appartement moins fonctionnel, essaye de préparer son concours tranquillement; mais ne se doute pas qu’elle devra cohabiter avec son voisin.
Malgré une rencontre hasardeuse, elle découvre que c’est lui qui anime les tableaux par un mécanisme ingénieux et d’autres artifices pour faire croire à une présence d’un esprit.
Après s’être chamailler et essayer d’avoir le dessus de l’un sur l’autre. Ils vont décider de couper la poire en deux en mettant en place un planning qui donne tour à tour à l’un et à l’autre le droit de faire ce qu’il veut ( y compris et surtout même les choses très bruyante). Ce qui va entrainer bien sûr un rapprochement et surtout que les deux vont être amener à parler une longue nuit ensemble. Puis ceci va se transformer en une cohabitation originale et un début de relation particulièrement inédit. Vivre ensemble mais chacun de son côté. Et se parler uniquement à travers cette cloison.

« Un Peu, Beaucoup, Aveuglément est une comédie fraîche et légère, vraiment novatrice »

Le premier long métrage de Clovis Cornillac est vraiment touchant. La force du récit et le talent des acteurs réunis pour le film font de cette comédie romantique une comédie fraîche et légère, vraiment novatrice.
Le passage le plus savoureux étant le double rencard où Machin invite son seul ami de longue date et Machine reçoit également sa sœur. Ils vont installer une table contre leur cloison respective et présenter à l’autre leur conjoint. Ce qui donne droit à une scène extrêmement savoureuse et délicieuse.
Le joli couple formé pour l’occasion fonctionne énormément. Lui, plutôt rustre et elle, Mélanie Bernier apportant une touche à la fois simple et naturelle. Un petit côté Clara Morgane avec le même genre de timbre de voix suave.
Un peu, beaucoup, aveuglément m’a réellement marqué moi qui suit d’habitude hermétique à ce genre populaire; préférant son homologue anglo-saxon. Une belle réussite.

Petite anecdote: Le film s’intitulait au départ Machin Machine, comme les surnoms des deux personnages principaux dont le nom n’est jamais révélé au cours du film.

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PYRAMIDE, LES JARDINS DU ROIL’ÉPREUVE, MELODY, HYENA (critique / contre-critique)UN PEU BEAUCOUP AVEUGLÉMENTZANETA, PARTISAN, LADYGREYLE TALENT DE MES AMIS, etc.

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6 mai 2015 - Un peu, beaucoup, aveuglément.jpg1

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[column size=one_half position=last ]CRITIQUE 1
CRITIQUE 2
Interview de CLOVIS CORNILLAC
Interview de LILOU FOGLI

 
Titre original : Un peu, beaucoup, aveuglement
Réalisation : Clovis Cornillac
Scénario : Lilou Fogli, Clovis Cornillac, Tristan Schulmann et Mathieu Oullion
Acteurs principaux : Clovis Cornillac, Mélanie Bernier, Lilou Fogli, Philippe Duquesne
Pays d’origine : France
Sortie : 6 mai 2015
Durée : 1h42mn
Distributeur : Paramount
Synopsis : Lui est inventeur de casse-têtes. Investi corps et âme dans son travail, il ne peut se concentrer que dans le silence.
Elle est une pianiste accomplie et ne peut vivre sans musique.
Elle doit préparer un concours qui pourrait changer sa vie.
Ils vont devoir cohabiter sans se voir…

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Rédacteur depuis le 14.02.2012

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MISE EN SCENE
SCENARIO
CASTING
PHOTOGRAPHIE
MUSIQUE
Note finale