Découvrez notre sélection spéciale de films pour la Saint Valentin ! Que vous soyez d’humeur romantique ou que vous préfériez quelque chose d’original, nous avons rassemblé des classiques et des choix décalés pour rendre votre journée inoubliable. Plongez dans l’univers du cinéma et trouvez le film parfait pour célébrer l’amour à votre manière !

Si vous vous apprêtez à vivre une Saint-Valentin morose, parce que vous êtes mal accompagné ou que vous ne vouliez pas être seul ce soir, et que répéter à voix haute “c’est une fête commerciale” en boucle ne vous a pas suffi, on a ce qu’il vous faut. Autant profiter de cette soirée bien partie pour être mélancolique, pleine de questions métaphysiques sur l’amour, pour plonger pleinement : voici un top 3 des films qui vont vous faire pleurer pour de bon. Promis, ça fait du bien.
Mon ami robot (Pablo Berger – 2023)

A New-York, un chien solitaire se construit un robot pour tromper l’ennui.. Très vite, ils deviennent inséparables. Mais un jour, sur la plage, le robot rouille et est condamné à rester figé dans le sable. L’histoire semble insolite, on se demande comment on va s’identifier (je n’ai personnellement jamais rouillé à cause de l’eau de mer) et pourtant elle touche à l’universel : la perte, la rupture, de la douleur à la reconstruction, mais aussi la solitude, la capacité à s’adapter aux changements, la nostalgie… C’est beau et bouleversant.
Des images douces et enfantines, sans dialogue, qui réussissent à creuser profondément en nous, jusqu’au plus intime de nos sentiments.
Cha cha real smooth (Cooper Raiff – 2022)

Cooper Raiff, également réalisateur joue un animateur de bar mitzvah de 22 ans, solaire et perdu, qui rencontre une mère de 32 ans (Dakota Johnson), ostracisée et morose élevant sa fille autiste. Une rencontre évidente, pourtant au mauvais moment de leur vie.
C’est joyeux, porté par l’aura naïve et enveloppante du personnage principal, c’est drôle, les dialogues sont percutants et les situations sont amusantes, et c’est aussi triste, surtout triste, parce qu’ils sont pris dans des tourments existentiels comme la dépression, les sacrifices, la pression sociale ou encore la peur viscérale de tomber amoureux, au risque de souffrir.
C’est une comédie dramatique idéale quand on cherche un film émouvant et feel good à la fois. Le film a remporté le prix du public du festival du film de Sundance en 2022. Mention spéciale à la mise en scène des bar mitzvah, qui retranscrit une énergie chaotique très agréable à voir.
Les sentiments (Noémie Lvovsky – 2003)

Réalisé par Noémie Lvovsky, LES SENTIMENTS met en scène Jacques (Jean-Pierre Bacri), médecin installé en région parisienne avec son épouse Carole (Nathalie Baye). Lorsqu’un jeune confrère, François (Melvil Poupaud), vient lui succéder et s’installe dans la maison voisine avec sa femme Edith (Isabelle Carré), un trouble inattendu s’installe : Jacques tombe éperdument amoureux d’Edith.
Jean-Pierre Bacri est bouleversant en amoureux tardif, tiraillé entre le désir et le poids des années, notamment dans une scène cruelle où il se scrute dans le miroir et se dit méchamment : « vieux, gros, moche ».
On ne contrôle pas ses sentiments. C’est tout le drame, mais aussi toute la grâce du film. Car si les scènes enfantines qui montrent l’élan d’une passion naissante inespérée nous touchent, celles qui laissent entrevoir la douleur des personnages, se blessant mutuellement, nous atteignent davantage, frappent plus violemment. Et c’est cette coexistence ambiguë, filmée au creux d’un été à la campagne, qui fait la beauté du film.

« Oh l’amouuuuur, broke my heart, now I’m aching for you….Mon amour, What’s a boy in love supposed to do?… » chantait Erasure en 1986, et c’est avec ce petit air entêtant qui habite les strates les plus profondes de notre inconscient collectif qu’au Blog du Cinéma nous avons eu envie d’aborder cette St Valentin. Et oui, depuis la nuit des temps, le cinéma nous parle d’amour ; d’Amour toujours (parfois), d’Amours impossibles (souvent), d’Amours interdits (remuant) et d’Amours toxiques (beaucoup). Alors à l’occasion de la fête de l’amour, afin de le célébrer beau, sain et durable, petit top 3 des histoires d’amours qui font vibrer à l’écran mais qu’il est vivement déconseillé de vivre dans la vraie vie, ou alors juste pour apprendre à mieux choisir l’histoire d’après…
Bonne lecture et à vos amours !
L’amour ouf (Gilles Lellouche – 2024)

Première place du podium évidemment, L’AMOUR OUF fait partie du grand cru 2024 qui se voit d’ailleurs nommé dans pas moins de treize catégories aux César 2025. Un film au format gigantesque (2h40),qui nous embarque dans une histoire d’amour entre deux adolescents, Clotaire et Jackie interprétés par les révélations Mallory Wanecque et Malik Frikah, puis les ultra glam’ Adèle Exarchopoulos et François Civil. Clotaire et Jackie tombent éperdument amoureux malgré leurs origines sociales opposées : elle est issue d’une famille bourgeoise, lui, d’une famille ouvrière où règne une maltraitance ordinaire. Leur histoire d’amour est immédiate mais vouée à l’échec lorsque le jeune homme se laisse entraîner dans la délinquance et devient un criminel. Après 12 ans de prison, Clotaire est déterminé à reconquérir Jackie…. Un pitch qui promet et réussit à nous plonger dans une histoire ultra toxique et bougrement sexy à faire pâlir un publique post-adolescents qui croit encore que « vibrer » c’est « aimer », et qui idéalise clairement une vision de l’amour-passion-sacrifice-souffrance-trauma-autodestruction qu’on ne souhaiterait jamais à ses propres enfant, ni à soi-même (on l’espère). Entre mafia, sang, boule au ventre et douleurs adolescentes, Gilles Lellouche qui sublime la photo et la musique voit son sujet peut-être lui échapper un peu… On voudrait nous raconter l’histoire d’un amour puissant plus fort que tout, mais on nous raconte surtout l’histoire d’une co-dépendance entre deux jeunes au destin brisé, d’un déterminisme social et psychologique tragique, un amour qu’on espère sauveur auquel on s’accroche mais qui détruit tout, c’est une dégringolade… L’AMOUR OUF reste cependant un immense succès public, donc on prévient : à voir… mais à la bonne distance…
Note de la rédac : si vous aimez les films fleuve qui retracent une histoire d’amour sur des décennies, le meilleur est encore à ce jour LAURENCE ANYWAYS de Xavier Dolan, un très très grand, très grand film !
Mon roi (Maïwenn – 2015)

Sorti en 2015, l’excellent film de Maïwenn avec Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot et Louis Garrel n’a pas pris une ride et reste une référence, autant dans son sujet que dans le traitement, de la complexité des relations amoureuses. Sous ses allures simple et joyeuse, le film pose un vrai regard sur le couple et la difficulté de deux êtres à s’aimer, à comprendre pourquoi et comment ils se séduisent, s’attirent, s’aiment mais aussi se confrontent et finissent par se combattre. Tony et Giorgio se rencontrent, c’est évident, drôle, léger et beau au fond, mais progressivement la relation se complique poussant chacun des deux partenaires au bout de leurs propre retranchements. Maïwenn traite en toile de fond de la perversion narcissique et filme avec fraîcheur et talent la manière dont une histoire d’amour se meut en rapport de force. Un thème souvent traité au cinéma mais contrairement à beaucoup d’autres films, MON ROI ne tombe jamais dans l’écueil d’une caricature du pervers qui frôlerait la figure du psychopathe, ni dans celui d’un déterminisme convenu. Maïwenn réussit à saisir et révéler toute la subtilité et le charme du mécanisme qui plonge ses personnages au confins d’un désamour (pourtant) amoureux. De scène en scène l’amour devient « l’objet » de l’amour et suffoque petit à petit sous le poids de la jalousie, de l’humiliation et de la trahison à l’insu même de celui qui l’installe… La réalisatrice, sans jugement, dessine ces histoires d’amour inabouties qui nous sont éternelles. Les dialogues sont percutants, et les personnages écrits avec la distance juste qui permettra au spectateur de ni n’aimer, ni détester, mais de dresser un constat ce qui emporte le couple du début à la fin. On retiendra cette phrase mantra « On quitte toujours quelqu’un pour la même raison qui fait qu’on est tombé amoureux ». Avec MON ROI, Maïwenn nous propose une véritable plongée au cœur d’un bonheur malheureux. Un film profondément réussi qui témoigne avec beaucoup d’humanité de ce qui peut arriver dans une histoire d’amour sans même sans rendre compte…. Un film culte, mais dans la vie, toujours se méfier de quelqu’un qui nous embrasse avec les dents (voir affiche) et qui manie aussi bien les bouteille de champagne, ça laisse des traces indélébiles…
Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait (Emmanuel Mouret – 2020)

Autant le dire directement, nous adorons Emmanuel Mouret et nous avons choisi ce film juste pour son titre qui met parfaitement en lumière « L’insoutenable légèreté de l’être » qui est éperdument, inconditionnellement, scrupuleusement, mise en scène, films après films par le poète Emmanuel Mouret ! Nous aurions donc pu aussi choisir Caprice, Trois amies, Chronique d’une liaison passagère, au fond toute la filmographie du réalisateur ! Car Emmanuel Mouret c’est LE cinéaste français de l’amour, du désir et des sentiments et à chaque fois c’est… Délicat. C’est… Délicieux… Mais justement, le délice, c’est le leitmotiv profond de tous ces personnages et c’est exactement en cela qu’ils malmènent tous l’Amour avec un grand A tout en étant convaincue qu’ils le subliment… Oh oh Vertige de l’amour…. Toutes la galerie de personnages d’Emmanuel Mouret est mue par une chose noble, belle et universelle : la recherche du bonheur amoureux et ils s’y essaient parfois, le couple. Mais tous, tous sans exception, souffrent d’une même maladie, (ou de la même vertu, c’est selon), le désir. Ce désir qui naît en nous, puis s’en va aux grès du temps et des autres personnes que l’on croise, ce désir qui nous questionne, nous envahit, nous submerge et nous obsède, surtout lorsqu’il est contrarié. Alors les promesses faites aux uns disparaissent, d’autres sont dites à d’autres, l’amour change de visage et le cœur s’agrandit. Ainsi, chez Mouret on peut aimer (et consommer) son amant ou sa maîtresse, le compagnon de son amie, la compagne de son collègue, on peut chérir une inconnue ou feindre mille et une chose pour pouvoir s’accoupler en toute déculpabilité. A travers une vision au fond extrêmement poétique et burlesque de l’être humain dans son rapport au corps et à ses passions, Mouret dresse le portrait d’hommes et de femmes qui peuvent trahir, aimer, désaimer, aimer à nouveau ou tromper, tous victime de leurs désirs et de leurs sentiments. Le grand coupable (ou le grand alibi) c’est l’Amour qui prend sous toutes ses formes les commandes du cœur et des corps…Chez Mouret l’Amour n’est ni moral, ni engagé, les personnages jouissent d’une fausse liberté dont ils digressent sans fin et avec beaucoup de charme et d’emphase, mais en réalité ce que Mouret dénonce (ou dépeint ce n’est pas si clair), ce sont des personnages qui subissent totalement l’expression de leur pulsions internes sans aucune autre recherche du cadre ou de la limite salvatrice. Les histoires et les personnages de Mouret sont donc éminemment attachants et cristallins dans se qu’ils racontent de la nature humaine , mais absolument infréquentable dans la vie…. Mouret est un philosophe au cinéma, et c’est sublime, mais attention, Platon et son Mythe d’Aristophane (Le Banquet) ont fait beaucoup de mal à notre génération..

La Saint Valentin trouve ses racines dans les fêtes Lupercales antiques. Charmant rituel de fertilité où les jeunes Romains se plaisaient à poursuivre les demoiselles dans la Ville éternelle, afin de les fouetter avec des lanières fraîchement taillées dans la peau d’un bouc tout juste sacrifié. Loin des chocolats et des cœurs en sucre rose, le cinéma de genre nous a raconté des récits sur l’amour et le désir, bien plus primaires et décadents, à l’image des origines de cette fête. Retour sur trois romances d’un autre style, pour varier un peu plus les plaisirs…
Nekromantik (Jörg Buttgereit – 1987)

Production indépendante et amatrice tournée en Super 8, NEKROMANTIK reste comme une provocation juvénile, d’un mauvais goût assumé, avec pourtant un fond de poésie naïve aux reflux d’adolescence. Employé d’un service de ramassage de corps, Rob ramène chaque soir à sa douce Betty des morceaux de cadavres, pour s’en délecter dans une passion nécrophile commune. Après avoir osé dérober un défunt entier, il est remercié et Betty le quitte sans sommation, son nouvel amant en putréfaction sous le bras. Car la véritable histoire d’amour du film de Buttgereit se tisse entre la belle et le machabée, chevauché malgré lui dans une sensualité aussi équivoque que répugnante. Un acte d’une déviance ultime, que Rob ne pourra jamais assouvir – de son vivant, tout du moins.
Sex addict (Frank Henenlotter – 2008)

Le Docteur Jivago, Nos plus belles années, Titanic… Le cinéma adore les histoires d’amour impossibles. Certes, mais aucune n’atteint le degré de tragédie résignée, ni la drôlerie effrontée de SEX ADDICT. Car là où l’on aurait pu imaginer une osmose parfaite entre la femme aux sept clitoris et l’homme au pénis géant, l’ultime fiction horrifique d’Henenlotter choisit plutôt de dépeindre l’obsession dévorante de la première pour le second, pauvre chose effrayée par ses pulsions primaires insatiables. La fuite en avant de deux freaks à la libido monstrueuse et le dernier pavé dans la mare jeté par son auteur.
La fiancée de Chucky (Ronny Yu – 1998)

Dévastée par la perte de son amant Charles Lee Ray, tueur en série précédemment réincarné dans la célèbre poupée, Tiffany s’initie au vaudou pour ramener son âme dans l’objet maudit. Magnifique en pin-up psychopathe en tout point instable, Jennifer Tilly trouve ici le rôle de sa vie et incarne à merveille la poupée blonde manipulée par un homme pervers, auquel elle ne cesse de s’accrocher. Dix ans après son premier opus et deux suites plutôt passables, la saga Chucky choisit d’assumer son versant comique et de pousser les potards à fond avec ce quatrième épisode, sublimé par des disputes de couple surréalistes et surtout, par une scène de sexe intra-poupées absolument mémorable.