Titre - 4 mini-séries à binge-watcher pour terminer l'été

4 mini-séries à binge-watcher pour terminer l’été

Vos amis sont tous partis en vacances et vous restez seul à vous ennuyer cet été ? La chaleur estivale vous pousse à rester cloîtrer chez vous volets fermés ? Vous désespérez d’avoir déjà regardé tous les shows que vous aviez sur votre watchlist ? La rédaction a trouvé de quoi vous occuper ! Pour patienter jusqu’à la rentrée, nous vous proposons trois nouvelles mini-séries à binge-watcher sur vos plateformes préférées.

Photo de la série Angelyne
Crédits : Peacock Original

ANGELYNE, le biopic de la star des panneaux publicitaires

Dans les années 80, à Los Angeles, d’étranges panneaux publicitaires se sont multipliés dans toute la ville sous les yeux médusés des Angelins. Leur message ne promouvait ni un film, ni une série, ni même une marque de lessive. On y voyait la photo d’une blonde plantureuse, toute de rose vêtue, et son nom en lettres capitales : « Angelyne ». Aucune information supplémentaire, si ce n’est le numéro de téléphone de la susnommée. Rien d’autre. Le coup de comm’ ultime d’une chanteuse never-been, bien décidée à accéder à la gloire, même par des moyens détournés. Personnage haut en couleurs, ladite Angelyne a réellement existé et son biopic en mini-série se révèle aussi extravagant que sa protagoniste.

Créée par Nancy Oliver, précédemment productrice et scénariste sur Six Feet Under et True Blood, ANGELYNE est un mockumentaire découpé en cinq épisodes. Entre faits réels et fantasmés, la série raconte la légende d’Angelyne, telle que la vedette se l’est elle-même imaginée. En effet, la véritable Angelyne a, toute sa vie, dissimulé ses origines et romantisé son parcours, à grands renforts de détails fantaisistes et d’extravagances. Le faux documentaire sied ainsi parfaitement à cette biographie singulière et rend, finalement, un hommage respectueux à la vedette des panneaux publicitaires. Une femme qui préfère rêver sa vie et faire rêver ses admirateurs, en effaçant tout drame au profit d’une bonne dose de paillettes et de légereté.

Lilyy Nelson

Photo de la série POURQUOI PAS EVANS ?
Crédits : BritBox

POURQUOI PAS EVANS ?

Si les adaptations de l’œuvre d’Agatha Christie affluent régulièrement sur nos écrans, toutes ne méritent pas d’être mentionnées comme ont pu nous le rappeler les deux dernières adaptations signées Kenneth Branagh. POURQUOI PAS EVANS ? ne fait heureusement pas partie de cette catégorie. 

Réalisée par Hugh Laurie, l’adaptation de ce roman de 1934 a longtemps été un rêve de l’acteur désormais réalisateur. Presque cent ans plus tard, il semble qu’il n’y ait pas d’époque plus appropriée pour donner vie à cette histoire. Aujourd’hui, à une heure où explosent les podcasts et les livres consacrés au true crime, les afficionados de ce genre ont désormais la possibilité de se plonger dans des séries télévisées portées par des détectives amateurs qui se lancent dans la résolution de crimes (Only Murders in the Building, Based on a True Story…). Dans cette lignée, POURQUOI PAS EVANS ? est libérée des célèbres Miss Marple et Hercule Poirot, permettant à chaque spectateurice de se prendre au jeu. La casquette d’enquêteur est justement prise par deux amis, Bobby Jones (Will Poulter) et Frankie (Boynton), après que le premier ait découvert en bas d’une falaise le corps d’un homme qui, dans son dernier souffle, pose la question du titre. Qui est Evans ? Qui était cet homme retrouvé mort ? Et pourquoi a-t-il été tué ? Les mystères semblent nombreux mais les quatre épisodes de la série suffisent pourtant bien à les mettre au clair. Riche d’une certaine nostalgie et d’un humour purement britannique, POURQUOI PAS EVANS ? offre une parenthèse raffraîchissante pour la période estivale.

Sarah Cerange

Photo de la série MEURTRE MODE D'EMPLOI
Crédits : Moonage Pictures for BBC Three

MEURTRE MODE D’EMPLOI

Adapté du premier roman de la série signée Holly Jackson, MEURTRE MODE D’EMPLOI suit l’histoire de Pip (Emma Myers), une lycéenne obsédée par un crime ayant lieu cinq ans plus tôt dans son village. Andy Bell, une étudiante très populaire, avait soudainement disparu suite à quoi son petit-ami, Sal Singh, avait été soupçonné de son meurtre. Avant d’avoir pu être inculpé, Sal aurait avoué l’homicide avant de se suicider. Convaincue de son innocence (et rongée par la culpabilité), Pip décide résoudre cette enquête dans le cadre de son projet de fin de lycée. 

Accompagnée de Ravi Singh (Zain Iqbal), le frère de Sal Singh, Pip décide de mettre à profit sa rigueur scolaire et sa tenacité pour résoudre le mystère de son village. Les suspects se multiplient alors rapidement : un certain Max qui prétend n’avoir jamais parlé à Andy, le père violent de cette dernière ou encore un mystérieux petit-ami plus âgé… S’y ajoutent rapidement des photos nues diffusées sans consentement, des lettres de menace et de la drogue qui rendent l’atmosphère rapidement électrique. Si l’intrigue contient quelques retournements, le cœur de la série reste le personnage de Pip et son évolution. Dans la lignée des récits d’apprentissage souvent évoqué sous le format du road trip, MEURTRE MODE D’EMPLOI fait le pari réussi d’aborder ce thème à travers le format d’une enquête pour permettre à Pip de grandir et d’évoluer au fil de son investigation. Avec un scénario simple et rythmé, la série ne laisse pas aux spectateurices le temps de s’ennuyer ou de s’attarder sur les défauts de l’intrigue, pour le grand plaisir des apprentis détectives.

Sarah Cerange

Photo de la série Maniac
Crédit : Netflix

MANIAC

Parmi les séries originales Netflix les plus arty et créatives, MANIAC nous plonge dans un futur rétrofuturiste, où les cobayes d’un protocole scientifique se rendent dans un centre médical pour une dernière phase de tests. Rendue accroc aux pilules distribuées par le centre lors de la phase préliminaire, Annie s’immisce parmi les participants. Elle prend ainsi la place de sa colocataire, véritable destinataire des médicaments. Peu à peu, les scientifiques s’aperçoivent que sa présence fausse les résultats… Librement inspirée de la série norvégienne Espen PA Lervaag, MANIAC constitue une œuvre singulière, difficile à décrire par-delà son concept. Et elle tenait tant à cœur à ses créateurs qu’ils durent se battre pour imposer leur vision à Netflix.

Réalisée par le futur metteur en scène de Mourir peut attendre, Cary Joji Fukunaga, la série jouit d’un décorum des plus inventifs, entre informatique vintage et machinerie médicale futuriste. À l’instar des personnages, le spectateur se retrouve projeté à l’intérieur d’un espace clinique froid, où la mise en scène tend à brouiller la perception. Outre sa direction artistique léchée, MANIAC traite également avec brio des questions de santé mentale, qu’il dépeint comme des états complexes, que la science seule ne peut parvenir à guérir. À la fois beau et sensible, ce récit de SF aux accents rétro ne manque pas de modernité, et nous rappelle cette époque pas si lointaine, où Netflix se risquait encore à offrir des opportunités artistiques aux jeunes auteurs.

Lilyy Nelson

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