Grand favori des Oscars 2025, EMILIA PEREZ de Jacques Audiard a finalement laissé de nombreuses statuettes au ANORA de Sean Baker qui a été sacré grand vainqueur de la soirée après quatre heures de cérémonie. Pour vous éviter un rewatch interminable, nous vous avons sélectionné les 5 moments qu’il fallait ne pas rater de cette 97e cérémonie.
L’ouverture par Ariana Grande et Cynthia Erivo
Cynthia Erivo et Ariana Grande, respectivement nommées dans les catégories Meilleure actrice et Meilleure actrice dans un second rôle pour leur interprétation dans WICKED, ont ouvert cette 97e cérémonie des Oscars avec un medley en hommage à l’univers du Pays d’Oz. Habillée d’une splendide robe Schiapparelli avec un détail dans le dos en hommage aux célèbres chaussures de Dorothée, Ariana Grande a commencé cette performance avec une magnifique reprise de Somewhere Over the Rainbow issu du MAGICIEN D’OZ (1939) avant de laisser Cynthia Erivo s’imposer majestueusement sur scène grâce à une reprise de Home de THE WIZ (1978). Les deux chanteuses, dont la complicité n’a cessé de séduire le public tout au long de la promotion du long-métrage, ont clôturé la séquence ensemble avec le Defying Gravity interprété par Cynthia Erivo dans le film de John Chu. Une ouverture majestueuse qui a porté aux larmes le public, qu’il ait été dans la salle ou devant son écran.
Le discours de remerciements de Kieran Culkin
Vous aviez peut-être vu l’extrait de son discours lors de sa victoire pour SUCCESSION aux Emmy 2024, Kieran Culkin avait profité de son speech pour partager à sa partenaire son souhait d’avoir un troisième enfant. L’interprète n’a pas la mémoire courte puisqu’il a profité de sa récompense en tant que Meilleur acteur dans un second rôle pour A REAL PAIN pour raconter un souvenir de cette soirée avec sa femme : « Après le show, nous marchions sur un parking […] et elle a dit “Oh mon dieu, je me souviens avoir dit ça… Je suppose que je te dois un troisième enfant.” Je me suis tourné vers elle et je lui ai répondu : “En fait, j’en veux quatre.” Elle s’est tournée vers moi à son tour – je jure devant Dieu, c’est arrivé il y a un peu plus d’un an – et elle a dit : “Je t’en donnerai un quatrième quand tu gagneras un Oscar.” » Une anecdote racontée avec humour qui n’a pas manqué de provoquer l’hilarité de la salle.
Le discours de remerciements de Paul Tazewell
Premier homme noir récompensé dans la catégorie Meilleurs costumes, Paul Tazewell a été reconnu pour son incroyable travail réalisé pour WICKED. L’artiste a profité de la séquence presse pour revenir sur cette récompense et sa signification : « En tant qu’artiste designer noir, je n’ai jamais vu quelqu’un que je pouvais réellement suivre et voir comme une source d’inspiration. Prendre conscience de cela et réaliser que c’est en fait moi qui devient ce modèle, c’est comme vivre un moment du Magicien d’Oz où je réalise que l’inspiration était en moi depuis toujours. » Il y a peu, VOGUE France avait d’ailleurs publié une interview avec Paul Tazewell qui revenait sur les secrets des costumes de WICKED et dont l’on ne peut que conseiller la lecture afin d’attiser sa patience d’ici la sortie du prochain volet.
Le discours de remerciements de Zoe Saldana
Seul prix hors Oscars de la Meilleure Chanson Originale a avoir récompensé EMILIA PEREZ (malgré les 13 nominations), le Prix de la Meilleure actrice dans un second rôle est revenu à Zoe Saldaña. Déjà auréolée d’un Golden Globe, d’un Prix BAFTA ainsi que d’un Prix d’interprétation féminine pour cette performance, l’actrice a profité de son discours pour rendre hommage à sa famille et en particulier à sa grand-mère immigrante : « Ma grand-mère est arrivée dans ce pays en 1961. Je suis fière d’être l’enfant de parents immigrés (…) Le fait que je reçoive un prix pour un rôle où j’ai pu chanter et parler en espagnol – ma grand-mère, si elle était là, serait tellement ravie. » Un message qui résonne Outre-Atlantique alors que les executive orders de Donald Trump visant les personnes issues de l’immigration se multiplient.
Le discours de l’équipe de NO OTHER LAND
Déjà récompensé du prix du meilleur documentaire de la Berlinale, NO OTHER LAND est reparti auréolé de l’Oscar du meilleur film documentaire lors de la 97e cérémonie des Oscars : une situation cocasse pour un long-métrage qui n’a toujours pas été distribué aux Etats-Unis. Le collectif israélo-palestinien composé de Yuva Abraham, Basel Adra, Hamdan Ballal et Rachel Szor a profité de sa récompense pour inviter la politique sur la scène du Dolby Theater : « Nous sommes inégaux. Je vis dans un régime où je suis libre, lui sous un régime de guerre qui détruit sa vie. Il existe une autre voie, une solution politique sans suprématie ethnique, avec des droits nationaux pour nos deux peuples. (…) Et je dois dire, puisque je suis ici, que la politique étrangère de ce pays contribue à bloquer cette autre voie. Pourquoi ne voyez-vous pas que nos destins sont liés ? Mon peuple pourra être libre et en sécurité, si celui de Basel l’est aussi. »
Palmarès Oscars 2025
Meilleur film : ANORA de Sean Baker
Meilleur réalisateur : Sean Baker pour ANORA
Meilleur acteur : Adrien Brody pour THE BRUTALIST
Meilleure actrice : Mikey Madison pour ANORA
Meilleur acteur dans un second rôle : Kieran Culkin pour A REAL PAIN
Meilleure actrice dans un second rôle : Zoe Saldaña pour EMILIA PÉREZ
Meilleur scénario original : ANORA de Sean Baker
Meilleur scénario adapté : CONCLAVE de Peter Straughan, adapté du roman Conclave de Robert Harris
Meilleurs décors : Nathan Crowley et Lee Sandales pour WICKED
Meilleurs costumes : Paul Tazewell pour WICKED
Meilleurs maquillages et coiffures : Pierre-Olivier Persin, Stéphanie Guillon et Marilyne Scarselli pour THE SUBSTANCE
Meilleure photographie : Lol Crawley pour THE BRUTALIST
Meilleur montage : Sean Baker pour ANORA
Meilleur son : Gareth John, Richard King, Ron Bartlett et Doug Hemphill pour DUNE, DEUXIÈME PARTIE
Meilleurs effets visuels : Paul Lambert, Stephen James, Rhys Salcombe et Gerd Nefzer pour DUNE, DEUXIÈME PARTIE
Meilleure chanson originale : El Mal dans EMILIA PÉREZ
Meilleure musique de film : Daniel Blumberg pour THE BRUTALIST
Meilleur film international : JE SUIS TOUJOURS LÀ de Walter Salles (Brésil)
Meilleur film d’animation : FLOW de Gints Zilbalodis et Matīss Kaza
Meilleur film documentaire : NO OTHER LAND de Basel Adra, Rachal Szor Hamdan Ballal et Yuval Abraham
Meilleur court métrage documentaire : THE ONLY GIRL IN THE ORCHESTRA de Molly O’Brien et Lisa Remington
Meilleur court métrage : I’M NOT A ROBOT de Victoria Warmerdam et Trent
Meilleur court métrage d’animation : IN THE SHADOW OF THE CYPRESS de Shirin Sohani et Hossein Molayemi
Sarah CERANGE