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EUPHORIA, la dernière pilule de HBO qui nous laisse entre extase et overdose – Analyse

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La saison 2 d’Euphoria, produite par Drake et portée par Zendaya, vient de s’achever sur HBO. Une série qui nous a fait passer par un million d’émotions. Extase, rire, pleurs mais aussi overdose de dramas. Iconique et sombre, Euphoria cache un nombre incalculable de petits détails. On décortique tout ça pour vous.

L’euphorie, c’est par définition un sentiment de bien-être général. Pour les personnages d’EUPHORIA, il sonne avec sexe, dramas et Xanax. Pas sûr, en revanche, que le sentiment qu’on ressent lorsqu’on regarde EUPHORIA soit celui du bien-être. On est même carrément à l’opposé. En fait, cette série, c’est un peu comme prendre de la drogue. C’est addictif. On a hâte de se faire le dernier épisode. Quand on est dans le trip, on est content de retrouver tous les personnages. On a l’impression de faire partie de quelque chose de spécial et on voit des trucs bizarres. Puis quand c’est fini, on ne se sent pas très bien. On se rend compte que ce qu’on vient de voir n’était pas réel. Que ce n’est pas forcément bon pour notre santé (mentale).
C’est comme si Sam Levinson, le réalisateur, avait voulu nous mettre dans la peau de Rue Bennett, la toxico. Pas très cool. En même temps, on aurait aimé se retrouver dans aucun autre personnage.

Le sentiment d’Euphoria

Esthétiser la drogue et le trash, c’est commun dans le monde du cinéma. Mais EUPHORIA, c’est violent, c’est cru, c’est parfois dur de regarder un épisode en entier. On passe par un million d’émotions. C’est pas facile de gérer. Ô combien d’entre nous ont fermé les yeux pendant les scènes à caractères sexuelles ? Ô combien d’entre nous ont fait la grimace et crié « NON RUE P*TAIN PAS ENCORE » ? Ô combien d’entre nous ont pleuré à chaudes larmes (merci à l’épisode 5 et 8 de la saison 2) ? Le pictogramme « interdit au moins de 16 ans » est de rigueur. Pourtant, on en veut toujours plus.

La série dépeint des atrocités comme le viol et les violences sexuelles, la pédophilie, mais aussi le calvaire de l’addiction à la drogue, la complexité des troubles mentaux, les transitions peu importe leur nature, la dangereuse envergure des réseaux sociaux. Tout ça dans une parfaite essence esthétique. Le travail visuel est monstrueux. Qu’on aime EUPHORIA ou non, son esthétisme fait une bonne partie de son succès. Couleurs, costumes, formes et silhouettes.

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L’importance des couleurs

Le violet et le pourpre sont les dominantes. Amusant quand on sait que la couleur violette symbolise l’intuition et la conscience. Une couleur réputée pour sa richesse spirituelle. La couleur pourpre correspond quant à elle à la spiritualité même. Ce sont d’ailleurs les teintes qui accompagnent Rue tout au long de la série. Très ironique de coller la couleur de la conscience à un personnage constamment sous les effets de la drogue.

Le bleu a une grande place dans la palette. Un symbole de pureté, de vérité, de sagesse et de calme intérieur. Des mots raccords avec EUPHORIA finalement. Des mots qui correspondent tout à fait à Cassie et à Maddy. Elles portent souvent du bleu. Cassie, c’est le contraire de la pureté et de la sagesse. Et on n’oublie pas that she is « CRAZIER !! ». Maddy, c’est la queen de la vérité. Et c’est sans doute la personne la moins calme de la série. (Elle envoie la tête de Cassie contre un mur quand même). (Oui c’était mérité).

On retrouve quelques nuances de rose. Le rose, c’est la gratitude et la reconnaissance. Jules et Cassie, qui sont les garantes de cette couleur, sont d’ailleurs des exemples de gratitude et de reconnaissance (non). Pour la rose en tant que fleur, c’est la définition même de la beauté et de la féminité. Féminité = Cassie et Jules. Cette dernière insiste beaucoup sur le fait qu’elle est en constante conquête de sa propre féminité.

Le rouge est moins présent mais a son importance. On le sait tous, c’est la couleur de la puissance, de la passion et de l’amour. C’est la couleur de Kat. Dans la saison 1, Kat devient puissante dans son rôle de la femme ronde ultra sexy et confiante, même si ce n’est qu’une façade. C’est par ailleurs la seule qui vit une histoire d’amour saine.

Moins évidents, le jaune et l’orange. À elles deux, elles symbolisent la créativité, l’ouverture d’esprit, la chaleur et la lumière. Lexi et Fezco, s’ils ne sont pas forcément vêtus de ces couleurs, sont entourés d’ambiances orangées. Lexi nous prouve bien sa créativité avec sa pièce de théâtre. D’ailleurs, les tons de la maison de Fez sont jaunes et oranges. Fexi, c’est le duo réconfortant et solaire de la série.

On finit avec le noir. La couleur qui absorbe toutes les autres. Sombre, inquiétante, qui peut signifier la mort, voir le néant. Sans trop de suspense : elle correspond à Nate. Il manipule, se nourrit du malheur des autres. Il adore menacer ses proches avec un flingue.

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Escalade ou désescalade ?

La saison 1 est comparable à un teenage movie en un peu (beaucoup) plus trash. Lycée, sexe, drames, cheerleaders, équipe de foot, soirées… Bref, on se retrouve dans une production à la Mean Girls avec le groupe des filles populaires, les outsiders, le beau gosse sportif. Rien de très étonnant. On pourrait même comparer Maddy et Cassie à Blair et Serena dans Gossip Girl. Pourquoi pas aussi à Brooke et Peyton dans One Tree Hill. La brune badass avec des phrases plus iconiques les unes que les autres et un style vestimentaire unique, et la blonde un peu naïve mais attachante, ultra sexy et qui se tape le mec de sa meilleure amie (« NAN MAIS ILS ÉTAIENT PLUS ENSEMBLE OK ?! »). Mais attention spoiler : ce n’est pas un teenage movie.

Rue est accro à la drogue, et pas que les douces. Elle fait même une overdose. Jules se tape un papa de 43 ans. Nate est violent physiquement avec sa petite amie. Un papa se tape une ado de 16 ans. Cassie tombe enceinte, avorte, et passe toute la saison à se faire humilier. Fezco est un très gros dealer. Maddy se fait violenter par son mec, et lui pardonne. Kat est payée pour faire des webcams en petite tenue avec des pervers de 3 fois son âge. On n’est pas sur un teenage movie. On voit des pénis partout, des scènes de sexe violentes. Le réalisateur voulait prouver qu’il savait oser. Qu’il savait casser les codes et que montrer du trash c’est faisable sans dégoûter. Le but était de choquer pour faire aimer. C’est plutôt réussi. Les intrigues sont malgré tout bien lancées, les focus sur les personnages principaux en début d’épisodes sont bien amenés. Mais quand on étudie la série dans sa globalité, la saison 1 n’était qu’une introduction. Histoire de placer les personnages et l’ambiance générale. Sam Levinson nous prend même quelques fois par la main en brisant « le quatrième mur ». C’est quand l’acteur s’adresse directement au spectateur via la caméra. Rue le fait plusieurs fois.

La saison 2, c’est autre chose. Rue brise une dernière fois le quatrième mur au début, mais pour nous expliquer comment prendre de la drogue en cachette. On ne voit plus trop de pénis. Ni trop de scènes de sexe. On rentre dans le psychique des personnages. Visuellement, c’est moins choquant. Mais intellectuellement, c’est bien pire. C’est là qu’on se rend compte de la singularité de chaque personnage (sauf Kat, puisque Sam Levinson l’a évincé). C’est comme si on se retrouvait dans la tête de chacun. On vit les traumatismes avec eux. La saison 2 est encore plus difficile à regarder que la première. Cassie se tape Nate, le mec de sa meilleure amie. Elle n’a même pas de remords. Elle dit même à ce mec de la posséder et d’en faire ce qu’il veut ? Nate lui, il détruit tout ce qu’il touche. Il met un flingue sur la tempe de Maddy pour récupérer le CD sur lequel son papa, Cal, se tape Jules. Maddy nous offre ses meilleures punchlines et ses plus belles manucures, mais ne sert pas à grand-chose sinon, alors qu’on pensait que son personnage allait être hyper important. Elle se fait braquer un flingue dessus. Elle se fait trahir en beauté. Elle se fait même vomir dessus. Jules trompe Rue, mais tente de sauver cette dernière en balançant sa non-abstinence à sa maman. Du coup, elle s’en prend plein la tronche. Fezco s’allie avec une dealeuse ultra dangereuse qui l’a foutu à poil. Il va même se faire tirer dessus par son propre petit frère et se faire ensuite arrêter. Rue pète littéralement un plomb et emprunte pour 10 000 balles de drogue à la dealeuse citée précédemment. Elle hurle sur Jules, sur sa mère et sur sa sœur parce qu’elle est en manque d’héroïne. Elle se retient même de se faire dessus pendant tout un épisode. Puis elle va balancer à Maddy que sa meilleure amie se tape son mec devant tout le monde. Elle pleure, s’enfuit, se fait courser par la police, trouve refuge chez la dealeuse qui la drogue dans une baignoire. Ashtray, le petit frère de Fezco, se fait buter dans la salle de bain par les flics après les avoir mitraillés. Lexi écrit une pièce autobiographique mais aussi biographique sur tous les personnages cités. Elle va offrir un joli bordel général. Et elle reproduit tous les décors de sa vie comme si elle avait budget illimité.

Attends attends. Respire un coup. Tu t’es senti oppressé en lisant ce paragraphe ? Dis-toi que c’est ce qu’on ressent tout au long de la saison. On est constamment angoissé. On a clairement peur de ce qu’il va arriver à chaque personnage. Et le meilleur là-dedans ? C’est que dans le dernier épisode, on n’a pas les réponses qu’on attendait. On ne sait pas si Maddy et Cassie vont régler leurs comptes pour de bon, ni si Maddy et Nate vont s’affronter d’égal à égal (sans flingue sur la tempe). On ne sait pas ce qu’il va arriver à Fezco. Est-ce que Rue et Jules vont se remettre ensemble ? Est-ce que Rue va se faire buter parce qu’elle doit 10 000 balles à une dealeuse psychopathe ?

Dans ce foutoir, on peut parier que certains ont oublié qu’un daron de 43 ans, Cal, a de multiples vidéos de lui couchant avec des ados. Et que sa femme était au courant depuis toujours. Nate, son fils, aussi. Ça l’a même tellement traumatisé qu’il rêve parfois que son père le sodomise. Bon apparemment, Cal va aller en prison.

EUPHORIA est une série réussie dans sa globalité. Mais on reste sur notre faim. Trop de choses sont passés à la trappe. Kat ? Un des personnages les plus intéressant. Une jeune femme ronde qui se force à s’aimer à un tel point qu’elle devient un symbole de sex-appeal. Mais elle se bat juste contre ses démons. Maddy ? Sûrement le personnage le plus iconique de la série ? « B*tch, you better be joking » fait presque parti du langage courant désormais. Mais sinon ? Qu’est-ce que son personnage apporte dans la saison 2 ? Rien de très profond. Honnêtement, son personnage s’arrête à être la bad b*tch de service. Le destin de Fezco, du duo Fexi, qu’en est-il de Gia la sœur de Rue ? À la fin d’ailleurs, Rue s’en sort comme si elle n’avait pas ruiné la vie de sa famille et foutu son destin en l’air (rappelles-toi les 10 000 balles).

En même temps, si Sam Levinson avait tout révélé dans le dernier épisode, il n’y aurait pas eu de quoi faire une saison 3. Là, les internautes râlent parce que la fin est trop vague. Mais si elle ne l’avait pas été, ils auraient râlé parce que la saison 3 est de trop.

Ah oui, et en ce qui concerne la question : « Est-ce qu’EUPHORIA fait l’apologie de la drogue ? ». La réponse est non. Suffit de voir ce que ça fait à Rue. Et de ce que ça coûte à Fezco.

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Miser sur les sonorités

Ce qui rend cette série plus digeste, ce sont les sons. Autant les musiques que les répliques. Les morceaux dynamisent l’intrigue et nous offre un beau déroulé de tonalités. Si divers artistes ont prêté leurs chansons à la série, dans la saison 1, c’est Labrinth qui pose sa voix le plus souvent. Avec des thèmes qui reviennent dans chaque épisode, et qu’on finit par connaître par cœur. « All For us », « Forever », « Still Don’t Know My Name », « Mount Everest »… Des mélodies qui sont familières et se rejoignent. La bande son en devient presque rassurante. Étant donné qu’on la retrouve tout le temps. C’est comme pour nous donner un repère. Évidemment, chaque musique a sa signification.

Prenons le thème principal, « All For Us ». En featuring avec Zendaya, cette musique nous accompagne tout du long de la saison 1. Mais dans des moments bien particuliers. C’est en effet à chaque fois que Rue est tentée par la drogue, alors qu’elle est censée être sobre, que le titre de Labrinth retenti. Même si ce ne sont que quelques notes. On la connaît par cœur, du coup, une seconde suffit pour qu’on la reconnaisse. À la fin de la saison, quand Rue replonge, Sam Levinson nous propose un numéro musical à couper le souffle. Surprenant, prenant, épatant. La scène commence avec Rue qui trébuche dans sa maison et ensuite dans sa rue. C’est alors qu’elle prononce la phrase « All For Us ». C’est la première fois qu’on a le droit à la musique en entier. Des danseurs et chanteurs rejoignent Rue, l’accompagnent dans le chemin de sa rechute. Ils la portent, chantent avec elle, dansent autour d’elle. Ils sont vêtus avec les couleurs de la tenue de la jeune femme. Pourpre et rouge. Une façon étrangement magnifique de traduire le début de sa descente aux enfers.

On peut d’ailleurs comparer le final de la saison 1 et celui de la 2. Tous les deux très musicaux. Mais ils n’ont clairement pas le même niveau. A la fin de la saison 2, on a le droit à 4 minutes (qui paraissent une décennie) d’un Elliot qui nous pond une chanson de pure amitié. La scène finale nous propose un nouveau single interprété par Labrinth et Zendaya, « I’m Tired ». (Oui, c’est bien de la fatigue qu’on ressent à la fin de la saison). Deux chansons très douces. À l’image de la fin. C’est comme si quelque chose s’était apaisé par rapport au final de la saison 1, très dramatique et théâtral. Là, on est sur quelque chose de presque rassurant. En même temps, plusieurs situations ont fini par trouver une issue « logique ». Rue est sobre, elle pardonne à Jules. Maddy a cassé la gu*ule de Cassie. Lexi s’est enfin imposée. Fezco se fait prendre. Cal finit en taule.

Dans la saison 2, en revanche, les musiques sont moins remarquables. Pas en qualité, mais en résonnance. Moins de Labrinth. Plus de diversification. « Stand By Me », du Beyonce, du 2Pac, du B.o.B… La musicalité est moins réconfortante, tout simplement parce qu’on s’y retrouve moins. Tout comme la saison 2, on est moins pris par la main, c’est davantage le bazar.

Au-delà du travail musical remarquable, EUPHORIA est connu pour ses répliques. Si on sait que la saison 2 est la deuxième série d’HBO la plus vue après Game Of Thrones, elle a battu un sacré record. C’est la série la plus commentée de tous les temps sur Twitter, avec plus de 30 millions de Tweets. Sur TikTok, impossible de scroller plus de trois fois sans tomber sur un post qui parle d’EUPHORIA. Et ce qui apparaît le plus dans toutes ces publications, ce sont les répliques iconiques des personnages. « How long have you been f*cking Nate Jacobs ? », « First of all, ew. Second of all, ew », « B*tch, you better be jocking », « I have never, ever been happier »… Et on en passe. Toutes ces phrases ont fait l’objet de reprises, de memes, de GIFs sur les réseaux. Ce qui a largement participé à la popularité de la série. Les répliques qu’on retient, ça fait vivre la série sur des années, tout comme les personnages. Les scénaristes ont clairement misé là-dessus. Il fallait créer des scènes TikTokables, Twittables. C’est chose faite. Et ça fonctionne. Comme la musique, ces phrases ont dynamisé les épisodes, parce qu’on les attendait. Tous les lundis matin, à la sortie, c’était « Qu’est-ce que Maddy va nous sortir cette fois ? ». C’était plutôt excitant. Puis, on était rarement déçu.

On remercie également le travail sur les dialogues, qui sont à 80% construits à base de « f*cking », « damn », « b*tch » et « RUE ». Quoique, ça rend le show plus vivant, plus naturel. Plus dramatique aussi. En fait, c’est génial.

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Des personnalités et des noms communs

Que dire des personnages d’EUPHORIA. Le travail sur chaque caractère est monumental. Impossible de les confondre ni même d’oublier les prénoms. On pourrait presque faire de ces prénoms des verbes. Tu vois ? Du style : « Arrête de Cassier (pleurer) ». « Pourquoi tu Nate (te comporter comme un énorme enf*iré) ? ». « Tu vas quand même pas te Rue (te droguer) ? ». Oui d’accord, on va un peu trop loin.

Plus sérieusement, les personnages sont tellement uniques et atypiques qu’on pourrait leur attribuer à chacun un nom commun bien spécifique.

Rue, c’est l’addiction. Accro à toutes les drogues possibles et imaginables, Rue se remet à se droguer juste après être sortie de désintox. Alors qu’elle a fait une overdose. Et que c’est sa petite sœur qui l’a retrouvé à moitié morte. C’est fort de café. Mais au-delà des drogues, Rue est accro à Jules. Elle la prend pour son médicament. Elle replonge quand celle-ci l’abandonne. Ses humeurs et ses tentations varient en fonction d’elle. Rue change même d’apparence pendant un court instant sur demande de Jules. C’est plus que de l’amour, c’est de l’obsession. Quand ça va, ça va trop bien. Quand ça ne va pas, c’est l’enfer. Comme avec la drogue.

Jules, c’est le désir. Sous toutes ses formes. Jules est un personnage qui désire être aimé. Elle veut aussi qu’on la remarque. Rue nous l’a d’ailleurs bien fait comprendre dans l’épisode 5 de la saison 2. Elle désire aussi se sentir féminine. Elle explique à sa psychologue qu’elle couche avec des hommes plus âgés et mariés par désir de faire vivre sa féminité. Jules désire aussi les personnes autour d’elle : Rue, Elliot, Anna, Tyler (Nate). Et elle est totalement consciente de tout cela.

Maddy, c’est la sincérité. Madeleine Perez est la personne la plus honnête de la série. Elle dit toujours ce qu’elle pense, sans filtre, sans tact. Elle est toujours franche avec ses amies, ce qui fait d’elle une personne très loyale. Elle est sincère avec Nate. Malgré tout ce qu’il lui fait subir, elle l’aime pour de vrai. Tout comme elle aime vraiment ses amies. Et ce peu importe leurs défauts. Elle confronte Cassie immédiatement lorsqu’elle découvre sa relation avec Nate. Avec une sincérité à couper le souffle. Maddy ne cache pas sa haine envers les parents de son mec, et n’hésite pas à se mouiller quand quelqu’un lui fait un sale coup. Le seul moment où elle a manqué de sincérité, c’est lorsqu’elle a menti pour protéger Nate alors qu’il l’avait étranglé. Elle a menti au proviseur, mais aussi à elle-même.

Cassie, c’est le pathétisme. Même si elle est attachante dans la saison 1 à cause de sa naïveté et pour le coup, sa gentillesse, elle devient très vite pathétique. Elle tombe amoureuse de tous les garçons qui s’intéressent à elle. Elle se tape le mec de sa meilleure amie et oublie tous les principes de l’amitié, juste par obsession. Elle laisse ce même mec la posséder et en faire un objet. Elle se soûle et vomit dans le jacuzzi à l’anniversaire de Maddy. Cassie fait tout pour se rendre intéressante et pour ressembler à Maddy. Elle s’habille, se maquille et se comporte comme elle. Juste pour exister.

Kat, c’est le camouflage. Si on peut trouver le personnage de Kat ultra badass et puissant, on comprend très vite qu’elle tente en réalité de cacher ses complexes. Aux autres, mais aussi à elle-même. Derrière ses vêtements full cuir et ses incroyables shoker, se cache une jeune femme qui se bat contre les diktats de beauté. Elle fait tout pour camoufler sa propre identité dans la vidéo pornographique sur sa première fois. Kat camoufle à Ethan la véritable raison de leur rupture. Personne ne sait rien de ses expériences sexuelles et de ses sessions webcam. Même pendant ces dernières, elle cache son identité.

Lexi, c’est l’observation. Dans la saison 1, Lexi observe. Dans la saison 2, elle agit. Avec sa pièce de théâtre monumentale, Lexi fait preuve de génie. Tout ça, c’est le fruit d’une très grande observation. Comme on le sait, la pièce dépeint sa vie et celle de ses proches, particulièrement sa sœur Cassie. Avec très peu de délicatesse et une très belle justesse. Elle a tellement observé durant des années qu’elle a même ajouté à sa pièce le moment où Cassie se masturbe sur un manège, alors qu’elle n’était même pas présente. C’est fort. Mais à la fin de la saison 2, c’est Lexi qui est observée. Puisqu’elle joue le personnage principal de la pièce. Elle-même.

Fezco, c’est la loyauté. Fez est loyal envers tout le monde. Rue, Jules, Ashtray, Faye, Lexi, sa grand-mère. Tout le monde. Il protège toujours ses proches, pardonne toutes leurs erreurs, sans pour autant les oublier. C’est davantage visible avec Rue, avec qui il se comporte comme un grand frère. Mais aussi avec Faye, qu’il héberge sans contrepartie. Il va même jusqu’à vouloir se dénoncer à la place de son petit frère pour un meurtre. Il a soutenu Lexi tout au long de la création de sa pièce, même s’il n’a pas compris grand-chose.

Nate, c’est la violence. Aucun mot ne le décrit mieux que celui-ci. Il est violent tout le temps, partout, par tous les moyens. Dans ses paroles envers Maddy et Cassie, mais aussi Jules. Envers son pote McKay quand il lui parle de Cassie dans l’épisode 1 de la saison 2. Il a étranglé Maddy. Il sort son flingue à tout va. Il se bat avec son père. Il tabasse et fait mettre en prison un jeune homme.

Cal, c’est la perte. On l’a bien vu, il perd tout. Sa famille, sa dignité, ses films porno, et même sa liberté. En couchant avec des ados et les filmant à leur insu, il perd toute humanité. Si par ailleurs il fait ça, c’est peut-être parce qu’il a perdu la folie de la jeunesse. Cal a visiblement perdu son meilleur ami Derek (on note la référence à Grey’s Anatomy, puisque Cal est joué par Eric Dane, soit Mark Sloane), même si on ne sait pas comment.

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Crédits : HBO

Pour le développement des autres personnages, on attend la saison 3. On n’a pas encore assez d’éléments pour parler correctement de Faye, de Gia, de la mère de Rue, d’Elliot ou encore d’Ethan. Pour Ashtray, plus la peine de creuser… On se revoit en 2024, EUPHORIA !

Cécile Fischer

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Rédactrice
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