Survécu à l’apocalypse, à l’invasion zombie, au Gouverneur, à Negan, aux Chuchoteurs ou au Commonwealth, mais aussi à ceux qui ont tenu jusqu’à la fin de la série. The Walking Dead a été une aventure longue, très longue, qui a commencé en 2010 et qui a pris fin le 21 novembre 2022. Que personne ne s’attende à une critique salée des quatre, voire cinq, dernières saisons trop longues et décevantes, cet article est une ode à ce qu’est et a été The Walking Dead.
Si vous avez eu la chance de ne pas avoir été spoilé par la twittosphère, qui a décidé de ne respecter aucun fan de THE WALKING DEAD, vous vous êtes alors retrouvés dans un état de stress intense au visionnage de ces derniers épisodes. Un sentiment que l’on n’avait pas ressenti depuis l’arc de la prison, ou encore depuis cette soirée sans pareille, quand Negan a joué à Amstramgram et a défoncé le crâne de Glenn avec Lucille. Enfin, après des saisons entières sans intérêt pour les zombies, ces derniers retrouvent leur place de destructeurs du monde. Enfin, ils sont des menaces à nouveau. S’il est un peu trop évident que les créateurs ont rendu leur place aux créatures par pure nostalgie des premières saisons, c’est ce qu’il fallait.
Car oui, les deux derniers épisodes de THE WALKING DEAD sont portés par la nostalgie. N’en déplaisent aux plus aigri.es, c’est tout ce que l’on voulait. Le dernier épisode est un parallèle direct aux scènes les plus cultes de la série, celles qui nous ont fait l’aimer. Quand Daryl enferme Judith dans une chambre d’hôpital comme l’a fait Shane pour Rick dans la saison 1, quand Daryl donne son sang à Judith comme l’a fait Rick pour Carl dans la saison 2, ou quand les zombies brisent les fenêtres de l’hôpital comme ils l’ont fait dans cet immeuble de la première. Sans parler de ce plan qui laisse partir Daryl au loin sur sa moto, nous rappelant cette scène, LA scène, où Rick arrivait à dos de cheval à Atlanta.
We’re the ones who lives
Comme l’a fait Vikings, THE WALKING DEAD a fait le pari risqué de continuer sans son personnage principal, celui avec qui tout a commencé, Rick Grimes. Si l’intrigue est parvenue à se frayer un chemin hors de la nullité absolue sans lui, les performances d’Andrew Lincoln manquaient tout de même à l’appel. Car personne, on dit bien personne, ne joue la rage et la douleur comme lui. Et si une part de nous s’y attendait, Rick était de retour à la fin du dernier épisode. Mieux encore, on a retrouvé le duo mythique Richonne, puisque Danai Gurira, elle aussi, est revenue.
Si c’est du pur fan service ? Bien sûr que oui. C’est même évident. Mais comme ne pas avoir les Peter Parker d’Andrew Garfield et de Tobey McGuire dans Spiderman : No Way Home, ne pas avoir Rick et Michonne dans le final de THE WALKING DEAD aurait été impardonnable. Au moins, leur apparition n’est pas totalement dénuée de sens. On comprend enfin comment, quelques saisons plus tôt, Michonne a pu trouver dans un sac, sur un bateau, les affaires de Rick. Et même si on n’en doutait pas, parce qu’elle est sûrement invincible, elle n’est pas morte. Elle continue à le chercher, encore et toujours. Et Daryl, sur sa moto qui n’a jamais besoin d’essence, s’en va faire de même.
Laissez parler nos âmes de fans, leur retour est grandiose pour celles et ceux qui ont connu la grande époque de la série.
And we aren’t The Walking Dead
Mais peut-être aurions-nous voulu une vraie fin pour THE WALKING DEAD. En réalité, nos coeurs balancent. Celle que nous avons eu ouvre la porte aux spin-offs, ceux sur Maggie, Negan, Daryl, Rick et Michonne. Ce qui veut dire que la franchise n’est pas terminée, et qu’on les reverra. D’un autre côté, après douze ans, plus ou moins 5 milliard de zombies et pas loin de quatre saisons de trop, une close n’aurait pas été de refus.
Quoique, il y a tout de même une fin. Surement auront-ils encore des psychopathes sanguinaires à combattre, mais chacun a enfin trouvé sa place. Sauf Daryl, il aime bien trop sa moto. Mais Ezekiel est à nouveau roi, pardon, gouverneur, Mercer est adjoint, Carole dirige les opérations, Maggie est avec Hershel, Princesse sourit, Gabriel s’occupe de Coco, Aaron de Gracie, et Eugène a une fille. Une certaine Rosie, en l’honneur de Rosita. La mort de cette dernière a d’ailleurs provoqué de très lourds sanglots, tant elle était belle. Rosita est partie fière, digne, en beauté, comme son personnage. Une dernière mort, pour la route, pour nous faire verser quelques larmes de plus.
Sur les mots de Judith, la série s’achève, douze ans, 11 saisons, et 147 épisodes plus tard. Ecrire ces quelques mots provoquent des yeux humides à celle qui écrit, elle l’assume. Mais elle est bien contente d’avoir pu connaître THE WALKING DEAD, sans qui elle n’aurait jamais su qu’il y a pire que les zombies dans la vie : il y a les zombies qui ouvrent les portes.
Cécile Fischer