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Sinister 2 - Blumhouse Productions

Halloween : 12 films d’horreur à voir ou revoir depuis votre salon

Halloween est depuis longtemps la saison des films macabres, où les spectateurs invitent volontiers la terreur dans leur salon, se délectant du frisson d’adrénaline que seuls les meilleurs films d’horreur peuvent procurer. Des slashers classiques aux cauchemars surnaturels, le monde du cinéma d’horreur recèle un trésor d’histoires glaçantes qui n’attendent que de hanter vos rêves.

Alors, tamisez les lumières, prenez vos collations préférées et préparez vous pour une nuit de films d’horreur à faire froid dans le dos. Que vous soyez un aficionado chevronné de l’horreur ou que vous fassiez vos premiers pas dans le genre, notre sélection englobe un large éventail de styles et de sous-genres, tous disponibles en SVOD.

1. BARBARE (2022)

En déplacement pour un entretien d’embauche, Tess (Georgina Campbell) est amenée à louer un Airbnb le temps d’une nuit. La maison se situe dans un quartier mal fréquenté, les hôtels à proximité sont saturés. Lorsqu’elle y arrive tard dans la nuit, elle découvre que la maison est déjà occupée par un certain Keith (Bill Skarsgård). Pour répondre à cette prétendue erreur de réservation, les deux locataires décident de partager le logement le temps d’une nuit.

BARBARE est un thriller psychologique intense qui tient en haleine sur la continuité. Par ses performances fortes, son intrigue imprévisible et l’exploration de thèmes sombres, ce film est une petite bombe en termes d’horreur psychologique. Un frisson intelligent, osé et gore, faisant peur d’une manière qu’on avait presque oublié.

2. SINISTER (2012)

Ellison Oswalt (Ethan Hawke) découvre une boîte de vieux films de famille dans le grenier de sa nouvelle maison. Alors qu’il commence à regarder les films, il se rend compte qu’ils documentent une série de meurtres horribles, chacun impliquant une famille qui vivait dans la maison avant lui. Ces films conduisent Ellison à découvrir une entité surnaturelle qui serait responsable des meurtres et des enlèvements d’enfants.

Dans la forme plus que dans le fond, SINISTER se montrait très audacieux, lors de sa sortie, avec sa volonté de moderniser le found-footage. Le film de Scott Derrickson est réalisé sous un regard expert qui ne laisse rien de côté : conception sonore, narration intelligente, imagerie impactante… Tout est fait pour entretenir une ambiance malsaine, en mélangeant avec parcimonie des codes de l’horreur déjà établis.

3. DOCTOR SLEEP (2019)

DOCTOR SLEEP explore la vie de Danny Torrance (Ewan McGregor), le jeune garçon qui a survécu aux événements terrifiants de l’hôtel Overlook dans The Shining, alors qu’il lutte contre ses démons personnels et affronte une nouvelle menace surnaturelle. Le film est basé sur le roman du même nom publié en 2013 par Stephen King, qui constitue la suite du roman de King paru en 1977.

Le meilleur film de Mike Flanagan à ce jour. DOCTOR SLEEP crée un pont entre le matériau d’origine qu’est le roman de Stephen King et l’héritage cinématographique de Stanley Kubrick ; malgré cela, l’histoire captivante et le développement des personnages forts permettent au film d’exister de manière indépendante. Les jumpscares se font rares, l’horreur est comme atmosphérique, la tension existe mais est plus envoûtante que réellement effrayante. Avec toute la justesse de mise en scène qu’on connait de Flanagan, DOCTOR SLEEP se vit comme un doux cauchemar éveillé, fluide et sombre.

4. HALLOWEEN (2018)

HALLOWEEN (2018) reprend 40 ans après les événements du premier film, avec Michael Myers détenu dans un établissement psychiatrique de haute sécurité. Lorsqu’il s’échappe, il revient à Haddonfield pour poursuivre sa folie meurtrière, en s’en prenant à Laurie Strode et à sa famille.

Le slasher le plus approprié sans aucun doute. Plus qu’un ultime hommage au cultissime tueur Michael Myers, HALLOWEEN (2018) est un retour aux sources. Cette suite directe du film original de 1978 offre une porte de sortie royale à Laurie Strode, archétype de l’ultime survivante interprétée par Jamie Lee Curtis. Avec une histoire plus profonde, une essence toujours aussi stressante et un soupçon de nostalgie, HALLOWEEN (2018) ajoute une touche contemporaine à une franchise classique, tout en restant fidèle à ses racines et à son esprit automnal.

5. LA CABANE DANS LES BOIS (2011)

Cinq amis partent passer le week-end dans une cabane, récente propriété du frère de l’un d’eux. Ils n’ont aucune idée du cauchemar qui les y attend, ni de ce que cache vraiment la cabane dans les bois.

Le film du Drew Goddard et Josh Whedon est un incontournable pour tout fan d’horreur. LA CABANE DANS LES BOIS ne se contente pas de suivre les trames habituelles de l’horreur, mais les déconstruit activement, offrant un récit frais et inattendu. Le film est conscient de lui-même, se moquant des clichés et des conventions des films d’horreur classiques et leur rendant hommage. L’expérience est unique, et en mélangeant des éléments de comédie, de science-fiction et même de fantastique, elle s’adresse à un large éventail de spectateurs.

6. THE JANE DOE IDENTITY (2017)

THE JANE DOE IDENTITY raconte l’histoire de Tommy (Brian Cox) et Austin Tilden (Emile Hirsch), une équipe de médecins légistes père et fils qui se voient confier la tâche d’autopsier une jeune femme non identifiée et baptisée Jane Doe. Alors qu’ils commencent l’autopsie, ils découvrent des choses de plus en plus étranges et inexplicables dans le corps de la jeune femme.

En combinant le surnaturel et le cadre procédural d’une morgue, le film de André Øvredal est un huit clos plutôt terrifiant. Contexte anxiogène et horreur suggestive, THE JANE DOE IDENTITY fonctionne aussi par l’exemplarité de son casting, son histoire rythmée et son atmosphère authentique. Simple dans sa mise scène, limité en images de synthèse, THE JANE DOE IDENTITY marche grâce à son ambiance macabre réaliste qui rend chaque frayeur convaincante.

7. ÇA (2017)

ÇA se déroule dans la petite ville de Derry, dans le Maine, à la fin des années 1980. La ville est en proie à une série de disparitions d’enfants et il devient évident qu’une force sinistre est à l’œuvre. Bill et son groupe d’amis, surnommé le  » Club des Ratés », se lancent à la recherche de Georgie, son frère disparu. Tour à tour, ils sont confrontés à une entité malveillante prenant souvent la forme d’un clown nommé Pennywise.

Pour les plus fans de clowns, de jumpscares et des œuvres de Stephen King. ÇA a laissé une marque durable sur le cinéma d’horreur moderne et continue d’être célébré par les fans du genre. Avec une très bonne direction artistique et des jeunes acteurs talentueux, Andy Muschietti propose une adaptation réussie. En plus de transcender les moments emblématiques du récit de King, ÇA trouve un bel équilibre entre chroniques sensibles d’adolescences et festivals de cauchemars.

8. LA DAME EN NOIR (2012)

Le notaire Arthur Kipps est envoyé dans la petite ville isolée de Crythin Gifford pour s’occuper des affaires juridiques d’Alice Drablow, une cliente de son cabinet, récemment décédée. Il doit visiter sa propriété isolée et sinistre, coupée du continent par une chaussée inondée à marée haute. Sur place, les villageois se montrent très hostiles vis-à-vis de la maison dans les marais et des sombres secrets qu’elle renferme.

LA DAME EN NOIR s’inscrit dans le style des films d’horreur de tradition ; c’est une version moderne de l’histoire classique de fantôme, ici avec une inspiration directe de la littérature gothique. Le film adapte avec succès le roman de Susan Hill, en conservant l’essence du matériau d’origine. LA DAME EN NOIR fonctionne par son cadre et ses décors, qui à eux-seuls suffisent à créer un sentiment d’inquiétude. La tension s’instaure progressivement, la tragédie s’ajoute à l’horreur dans une histoire bien ficelée et les interprétations sont convaincantes notamment celle de Daniel Radcliffe.

9. CONJURING 2 : LE CAS ENFIELD (2016)

En 1977, les enquêteurs paranormaux Ed et Lorraine Warren, réputés pour leur travail sur les phénomènes surnaturels, sont convoqués à Londres pour enquêter sur la hantise d’une maison communale à Enfield. La famille Hodgson, composée de Peggy, mère célibataire, et de ses quatre enfants, subit une série d’événements paranormaux inquiétants et terrifiants.

Considéré à juste titre comme meilleur film de la série, CONJURING 2 : LE CAS ENFIELD a gagné sa réputation de classique moderne du cinéma d’horreur. A l’image du premier opus, le film de James Wan est basé sur des évènements réels et reprend des codes classiques pour mieux les sublimer. La peur est exploitée sous tous ses contours : bruitage glaçant, esthétique minimaliste, décors classiques ; le développement des personnages et la qualité de mise en scène élèvent le film à un niveau supérieur. CONJURING 2 : LE CAS ENFIELD est bien pensé dans sa narration, mais surtout bien exécuté de A à Z.

10. THE VISIT (2015)

Tyler et Rebecca Jamison, de jeunes frères et sœurs se rendent dans la campagne de Pennsylvanie pour rencontrer pour la première fois leurs grands-parents. Rebecca, cinéaste en herbe, souhaite documenter tout cela comme une forme de thérapie pour sa mère, dont les raisons de la mauvaise entente avec ses parents restent un secret bien gardé.

THE VISIT a marqué le regain de M. Night Shyamalan auprès de la critique et du public. En plus de l’usage efficace du found-footage, le style documentaire de THE VISIT procure un sentiment d’angoisse permanent : l’histoire et les évènements se déroulent au travers des yeux et aux fils des mots des jeunes personnages, par ailleurs très bien interprétés. Le quotidien que nous présente M. Night Shyamalan suscite le rire, l’émotion mais souvent la peur ; une peur qui relève plus souvent du déroutant que de l’originalité et qui atteint son pic dans un final grinçant.

11. LAST NIGHT IN SOHO (2021)

LAST NIGHT IN SOHO raconte l’histoire d’Eloise (Thomasin McKenzie), une jeune femme fascinée par la mode et la musique des années 1960. Elle déménage pour suivre les cours d’une école de mode dans un Londres hostile. Très vite, elle découvre bientôt qu’elle a la capacité de voir des événements du passé à travers les yeux d’une jeune chanteuse nommée Sandy (Anya Taylor-Joy).

LAST NIGHT IN SOHO est connu pour sa cinématographie et sa conception visuellement saisissantes. Le film capture l’esthétique du Londres contemporain et des années 1960, offrant une expérience visuelle riche et immersive. Les deux protagonistes principales apportent beaucoup au film d’Edgar Wright, parfait modèle de l’imaginaire et du style narratif du réalisateur britannique. Un esthétisme soigné, une portée féministe, un régal visuel, LAST NIGHT IN SOHO reste avant tout un thriller horrifique : les idées sont noires, l’horreur et les fantômes sont plus doux.

12. IT FOLLOWS (2014)

Jay (Maika Monroe) devient la cible d’une entité surnaturelle malveillante après une rencontre sexuelle. A la suite d’un rendez-vous apparemment innocent, Jay se retrouve mystérieusement handicapée et attachée à une chaise. Son compagnon lui explique qu’il lui a transmis une malédiction ; une entité changeant de forme la poursuivra désormais sans relâche.

Le style de IT FOLLOWS ne ressemble à rien de ce que les fans de films d’horreur ont pu voir auparavant. IT FOLLOWS a été l’un des initiateurs d’un style horrifique qui incite autant à réfléchir qu’à terrifier. Ce double objectif implique des techniques de narration innovantes ainsi qu’un développement complet des personnages. Cela, le film de Daniel Robert Mitchell le fait très bien et brille d’autant plus par son atmosphère terriblement anxiogène, ses thèmes métaphoriques, sa bande sonore synthétique et surtout son travail de conception visuelle bluffant. Film indépendant, IT FOLLOWS est loin de la surenchère horrifique trop récurrent dans le genre actuel. Ici, la terreur est froide, le frisson magnifique, la peur en marche.

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