Le Blog Du Cinéma : critiques, avis et analyses de films et séries

mark Romanek Never Let Me Go e1434891609167 - Mark Romanek mettra en image le hold-up mythique de NORCO
Mark Rmanek, Andrew GArfield et Keira Knightley sur le tournage de Never Let Me Go

Mark Romanek mettra en image le hold-up mythique de NORCO

1035x1554-20140624-mjtribute11-x1800-1403638307[dropcap size=small]À[/dropcap] l’instar de Michel Gondry (voir notre article hommage), Spike Jonze, ou Jonathan GlazerMark Romanek bénéficia d’une anthologie de ses clips, le fameux WORK OF DIRECTOR.
Un DVD rassemblant ses réalisations pour quelques grands noms de la pop-culture, comme Michael Jackson, Lenny KravitzJohnny Cash, Madonna ou Jay-Z, puis pour des groupes un poil plus indés (Eels, Beck…)

Le trait commun à ces vidéos est une superficialité esthético-pop, parfois à la limite du kitsch et du grotesque, souvent bluffante et réussie; sous celle-ci se dissimulait fréquemment une certaine distorsion de l’image publique des artistes clippés, via quelques ambiances particulièrement dépressives, malsaines, ou dérangeantes.
Closer pour NIN, inspiration évidente du mythique générique de Se7en, ou Criminal, pour Fiona Apple, en sont peut-être les meilleurs exemples; le docu ci-dessous (un peu lêche-cul mais très instructif) décrit bien le technicien derrière le cinéaste, et sa capacité à magnifier un artiste tout en créant des atmosphères parfois incomprises.

[divider]DOCUMENTAIRE – WORK OF DIRECTOR : MARK ROMANEK[/divider]

Son passage au long métrage, avec les excellents Photo Obsession, et Never Let Me Go mit bien plus en avant cette forte personnalité à peine perceptible dans ses clips.
Le premier fut un tardif contre-emploi pour feu Robin Williams, en psychopathe voyeur et passif, tandis que le second, sous une enveloppe de SF uchronique cachait une un triangle amoureux régi par une romance dépressive aussi belle et élégante que troublante et cruelle… Les deux œuvres, renforcées par cette maîtrise du pouvoir évocateur de l’image.

Son nouveau projet, NORCO, tend à se diriger vers une ambiance extrêmement opposée :
Mark Romanek mettra en image l’attaque (très) armée d’une banque en 1980, à NORCO, Californie. Un hold-up qui vira à la fusillade organisée façon HEAT, et se termina par une course poursuite ultra-musclée et un relatif bain de sang (2 braqueurs & 1 policier morts, 9 blessés, une trentaine de voitures détruites et un hélicoptère abattu, quand même). Un fait divers qui à tellement marqué son époque qu’il fut à l’origine de la militarisation des départements de police américains.

Image extraite du documentaire sur l'attaque de banque de Norco, CA, 1980
Image extraite du documentaire sur l’attaque de banque de Norco, CA, 1980

À l’instar d’ autres auteurs très contemporains tels Winding Refn avec Drive, ou Denis Villeneuve avec SICARIO, on imagine tout à fait Romanek transformer ce qui ferait un bourrin film d’action lambda, en une oeuvre empreinte d’une personnalité unique, déviante même, qui plus est dans son cas, porté par une indéniable puissance visuelle.

On rappelle également que le réalisateur était également rattaché au sequel du Shining de Kubrick : The Overlook Hotel; un projet au point mort, malheureusement…

Auteur·rice

Nos dernières bandes-annonces

Rédacteur

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *