GOSSIP GIRL (2007), les diamants d’une série à risque – Analyse

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Qui a dit que GOSSIP GIRL était une bonne série ? Un étrange mélange de paillettes, de champagne, de sexe, de drames et d’un soupçon de poésie, GOSSIP GIRL est bien la pire série du monde. Pourquoi ? Parce qu’elle est horriblement addictive, tant elle est bourrée de culot et de vices. Pour la comprendre et aller au-delà de la superficialité de l’Upper East Side, il faut s’y aventurer cinq ou six fois.

Diamants sur canapé, Audrey Hepburn, sexe, drames et champagne, oui, on parle bien de GOSSIP GIRL. Cette série sulfureuse qui a fait le tour des écrans des plus luxueux esprits dans les années 2000. Oui vous savez, cette série qui avait le titre de « pire cauchemar de tous les parents ». GOSSIP GIRL, entre douce dépravation et grotesque poésie, est le genre de série qu’on regarde en se disant qu’on va se vider la tête, parce qu’à quinze ans, la vie, c’est carrément trop dur. Puis un jour on se surprend, à 21 ans, à réciter par cœur l’épisode 22 de la saison 3. Et le jour suivant, on se dit que cette série mérite même un article entier sur un site de cinéma, même dix ans après la sortie du grand final.

GOSSIP GIRL, c’est ce genre de série qui, même après le quatorzième visionnage (oui, quatorze), parvient toujours à nous surprendre. Parce qu’on avait oublié tel ou tel détail, ou que justement, on vient à peine de s’en rendre compte. C’est le genre de série qui nous fait changer de personnage préféré tous les cinq épisodes. Pas pour ce qui est de Dorota, elle, c’est vraiment le meilleur personnage. C’est ce genre de série qu’on a tellement vue et qui avec nous a traversé tellement de périodes, qu’elle devient presque un membre de la famille. Mais comme toute bonne chose, GOSSIP GIRL a ses failles, et il est temps de les examiner avec une loupe, ornée de diamants.

Salut, jeunesse dorée de l’Upper East High !

Mettons-nous dans la peau de Dan Humphrey, et jetons un œil du côté des personnages. Après tout, c’est lui qui le fait le mieux. Si on avait eu à portée de main ses deux ouvrages, Inside et Inside Out, on aurait absolument tout su sur les protagonistes. Mais du coup, on n’aurait plus rien eu à écrire.

Dans GOSSIP GIRL, les personnages représentent en fin de compte chacun une période de la vie, et sous toutes ses formes. Les bonnes, les mauvaises, mais aussi les plus loufoques. Mais pour s’en rendre compte, il faut avoir regardé la série quatre fois, minimum.

Serena Van der Woodsen, c’est l’enfance. En termes de gamine insupportable et capricieuse, on ne fait pas mieux. Honnêtement, c’est un des personnages les plus détestables de GOSSIP GIRL. Son capital sympathie s’arrête à Blake Lively, son interprète. Serena, c’est une magnifique coquille dorée pleine d’ambition, mais qui s’entête à rester vide parce qu’elle ne voit pas plus loin que ses amours. Son « rire de petite fille », comme le soulève Dan dans la saison 1, est tout bonnement insupportable. Ça n’a rien d’attendrissant, et franchement, ça camoufle très mal son besoin constant d’attention et ses caprices incalculables. Serena veut toujours se faire remarquer, quitte à coucher avec le mec de sa meilleure amie, deux fois, et faire des crasses quand les lumières ne sont pas tournées vers sa crinière blonde et sa garde-robe. Oui, elle est drôle et sauvage, mais sans amour et sans dramas, Serena Van der Woodsen n’existe pas. Mais on la tolère, parce que sans elle, il n’y aurait tout simplement pas eu GOSSIP GIRL.

Jenny Humphrey, c’est la pré-adolescence. Personne ne fait pareille crise d’ado. Si 98% des gens la détestent, c’est parce que son rôle a parfaitement été écrit. C’est donc l’histoire d’une fille de Brooklyn, qui voulait traverser le pont et voulait devenir reine. Elle adore sa famille, mais ne veut pas lui ressembler. Elle pète des crises invraisemblables tous les trois épisodes et finit toujours par pleurer dans les bras de papounet. Oui, c’est un comportement de gamine un peu trop maligne qui ne se rend jamais compte dans quelle foutoir elle se met. Jenny repousse toujours ses limites sans jamais penser aux conséquences, parce que de toute façon, les autres seront toujours là pour ramasser derrière elle. Elle est à la fois ta meilleure amie, et ta pire ennemie.

Blair Waldorf, c’est l’adolescence. On a rarement vu une personne aussi immature que Queen B en personne. Elle cache très mal son envie d’être comme Serena, c’est-à-dire adulée et adorée, sans le moindre effort. Mais au fond, elle-même ne sait pas qu’elle veut ressembler à Serena. Blair ment, trahie, humilie, insulte, détruit, mais elle a le mérite d’être particulièrement inspirante. Si maman est une grande styliste new-yorkaise, elle arrive au sommet en combattant ses démons et en travaillant. C’est d’ailleurs un des seuls personnages qui travaille vraiment. Si, si, réfléchissez bien. Les punchlines de Blair Waldorf sont aussi iconiques que ses looks, mais Queen B est maîtresse en l’art de s’auto-saboter. Parce que le seul vrai problème de Blair, en dehors de son irrépressible besoin de régner, ce sont Chuck et Serena. Comme une ado, elle devient dépendante très rapidement. Elle passe son temps à sauver leurs miches et à se tordre en quatre pour qu’ils soient contents. À cause de sa loyauté torturée, Blair s’oublie, et la reine devient alors un valet.

Nate Archibald, c’est le passage à l’âge adulte. C’est le mec qui se cherche constamment en faisant plus ou moins n’importe quoi. Quoi dire de plus que Nate, c’est le gentil, le bon, le juste. Comme il l’a souligné plusieurs fois, il est le seul à ne jamais avoir rien envoyé à Gossip Girl. Saint Nate. On peut lui reprocher d’avoir trompé Blair, oui c’est vrai. Mais sinon, il est plutôt prêt à tout pour ses amis et trouve toujours le moyen de soutenir son père le bandit. Si on peut considérer que c’est le Don Juan de service, il n’en reste pas moins drôle et carrément cool. On a qu’à dire que ses seuls défauts sont son incroyable naïveté et son don pour trouver l’amour de sa vie à chaque coin de rue. Monsieur Archibald, comme un jeune adulte, sait s’éclater en restant sage, et tente de trouver sa voie entre deux, trois dramas.

Chuck Bass, c’est l’apogée, l’âge adulte, l’accomplissement d’un mec sans aucune once de fun. À 18 ans, le mec devient milliardaire, homme d’affaire, et propulsé à la tête d’un hôtel. S’il tient son héritage de la mort de son horrible père, il faut dire que Chuck est bon en affaire. Mais non, contrairement aux apparences, il n’est absolument pas désirable. Si quand il fait beau dehors, Chuck devient le parfait petit-ami fou amoureux de sa reine, quand il y a quelques orages, il se révèle comme le pire des prédateurs. Sournois, profondément torturé, n’oublions pas qu’il a essayé de violer Serena et Jenny à un épisode d’intervalle. Comment avons-nous pu minimiser le fait qu’il a vendu le corps de Blair contre son hôtel ? Oui, derrière Chuck Bass se cache une facette de l’âge adulte : brillant dans son travail, mais véritable monstre dans la vraie vie, parce que les erreurs et les mauvais choix sont impardonnables à ce niveau.

Dan Humphrey, c’est le cinquantenaire qui pense avoir tout compris parce qu’il a du « vécu ». Qui l’aurait cru ? Un banlieusard pauvre (qui vit dans un loft à Brooklyn, par ailleurs) et sans trop d’amis, se cache derrière Gossip Girl. Et en fait, quand on y pense, ce n’est pas tellement surprenant. Gossip Girl ne pouvait être qu’une fouine, qui fait mine d’en avoir rien à faire alors qu’en fait, elle se nourrit de potin. Il fallait quelqu’un d’intelligent, comme Dan, avec un minimum de recul. Et il en a. S’il a parfois un comportement de vieux papi qui aime manger des pâtes en lisant Fitzgerald un samedi soir, il a su s’introduire dans le monde doré de l’Upper East Side avec brio. Dan, c’est le genre de mec qui adore faire la morale à tout le monde, alors qu’il en sans doute plus vicieux que Blair. Si on n’a jamais compris son amourette avec cette dernière, on comprend encore moins celle avec Serena, puisqu’elle représente exactement tout ce qu’il prétend détester.

Vanessa Abrams, c’est la vieillesse, à l’aube du décès. De prime abord, Vanessa est cool, marrante, sauvage, différente. On pourrait s’identifier à elle. Mais au fur et à mesure, la pauvre dame se fait bouffer par la vie, et par New-York. Tout le monde finit par la détester parce qu’elle se place toujours en position de victime, alors qu’elle est capable de manipuler n’importe qui. Comme cette mamie, aux repas de famille, qui vous donne toujours de l’argent pour paraitre gentille, mais qui en fait crache derrière ses propres enfants. Non, ce n’est pas la faute de Vanessa si la jeunesse dorée de l’Upper East Side est cruelle, par contre, c’est bien de sa faute si elle a décidé de devenir une hypocrite. Puis, d’un coup de talons, Vanessa se retrouve propulser en Espagne, parce qu’elle a fini par trahir tout le monde, même sa propre personne.

Photo de la série GOSSIP GIRL
Crédits : Warner Bros. Television

Ici Gossip Girl, celle qui révèle au grand jour

Qui de plus adéquats pour parler de cette mystérieuse blogueuse que Nate Archibald et Blair Waldorf. Nate, c’est celui qui n’a jamais rien envoyé à Gossip Girl. Blair, elle, s’en est pratiquement servie comme d’un journal intime.

Gossip Girl, donc, c’est les secrets de la jeunesse dorée de l’Upper East Side dépeints non pas par les tabloïds, mais par un blog rose tout pourri. Les gens envoient des potins à cette fameuse blogueuse anonyme, et elle les reposte sur son site internet. Les secrets apparaissent sous forme d’alertes, et tout le monde peut les lire sur son téléphone. Gossip Girl, c’est un peu le tribunal doré de New-York où aucun avocat ne fait celui de la défense. Le seul moyen d’échapper à la sentence, c’est d’être inintéressant.

Mais pour le bien de cet article, Nate Archibald sera l’avocat des victimes de Gossip Girl, et Blair, sera l’avocat de la défense. Commençons.

Nate dirait simplement que ce blog est une plateforme destructrice qui balance des infos très confidentielles sur les gens. Oui, Gossip Girl fait dans le harcèlement. Les moindres faits et gestes des ses targets sont exposés, et personne ne peut faire d’erreur sans se retrouver sur l’écran de tous les téléphones de la ville. Si les scénaristes n’ont décidé de ne faire aucune prévention quant aux conséquences du harcèlement, et grand bien leur fasse, c’est quand même tordu non, d’avoir lancé un site internet qui publie des photos prises sans le consentement de qui que ce soit ? C’est aussi tordu de vouloir étaler au grand jour les ébats sexuels et les potentielles grossesses de gamin.es de 16 ans. Nate ajouterait sûrement que, même si parfois, Gossip Girl fait de la bonne pub, c’est un blog dangereux qui a pour but de détruire les gens. Et honnêtement, il n’aurait pas tout à fait tort. Sérieusement, n’y a-t-il pas de légères failles judiciaires dans ce rassemblement de potins diffamatoires ? Sans doute que Gossip Girl serait un très bon sujet pour les étudiants en droit.

Blair, de son côté, acquiescerait. Oui, bien évidemment, Gossip Girl gâche des vies en permanence. C’est une plateforme terriblement indécente. Mais d’un autre côté, si personne n’envoyait de potins, il n’y aurait rien à publier. Bien sûr que Dan a eu tort de lancer le site après avoir remarqué à quel point Serena (15 ans), dans une robe blanche mouillée, allait faire réagir (wtf Dan ?), mais ce n’est pas vraiment lui qui a alimenté le blog pendant toutes ces années. Ce sont bel et bien nos adorables new-yorkais, alors que tous, sans exception, ont déjà partagé leur révolte face à la dangerosité du site. En voilà, une belle bande d’hypocrites. Blair ajouterait que ce blog permet aux autres de toujours se rendre compte de qui est le boss. Parce que Gossip Girl met en avant les personnalités les plus importantes, et les gens les plus affluents. Oui, une bonne pub on a dit. Et au moins, pas de surprise. Si vous voulez tout savoir de quelqu’un, tapez son nom dans Gossip Girl, et elle n’aura plus de secrets pour vous.

Sans Gossip Girl, la série se serait certainement appelée Shine like Serena ou How I Met Your Rich Mother. Ça aurait été une sulfureuse production sur des lycéens new-yorkais qui tentent tant bien que mal de ne pas ressembler à leurs parents en vivant une vie dépravée, dans des tenues hors de prix. Ça aurait été bien, sans doute, mais ça ne serait pas sorti du lot. Et qu’on aime ou qu’on apprécie moins, GOSSIP GIRL est l’une des séries les plus iconiques du 21e siècle.

Photo de la série GOSSIP GIRL
Crédits : Warner Bros. Television

Ce que l’élite new-yorkaise se donne tant de mal à cacher

Serena Van der Woodsen en a fait les frais, Gossip Girl ne laisse rien passer. Aventures amoureuses, sexualité, nouvelles alliances, scandales, ruptures et mariages : les sbires de Gossip Girl voient tout. Sauf que, le problème, c’est que c’est la vie d’ados de 16 ans qui est rendue publique. Ce sont leurs ébats sexuels et leurs dramas qui sont révélé au grand jour. Et oui, si on réfléchit bien, c’est problématique. Et Leighton Meester, l’interprète de Blair Waldorf, l’a confirmé dans son intervention dans le podcast de Penn Badgley (Dan) : mettre en scène des scènes de sexe avec des gamin.es, ce n’est pas normal.

Si le grand public n’est pas dégoûté, bien que GOSSIP GIRL était le pire cauchemar de tous les parents à sa sortie, c’est uniquement parce que ces scènes de sexe sont en vérité tournée par des adultes. Non, les acteurs n’ont pas entre 15 et 18 ans. Les scènes d’amour d’adolescents, on en a déjà vue au cinéma, et c’est souvent dans le cadre des premières expériences et ce qui s’en suit. Là, on est sur des fantasmes sado-maso, des agressions sexuelles, des échanges de faveurs sexuelles avec des majeurs (cf Blair qui couche avec l’oncle de Chuck de trois fois son âge pour quelques informations) … Et on en passe. Serena, par exemple, est une icône sexuelle, alors qu’elle est mineure. Son personnage est hyper sexualisé, et elle passe par toutes les phases de la dépravation. Ce n’est juste pas possible.  

Chuck se tape des prostituées à l’âge de 16 ans, et on comprend aussi qu’il s’est fait dépuceler par sa nounou il y a quelques années. Vous voyez le problème ? Monsieur Bass a même un annuaire d’escortes qu’il prête à Nate dans la saison 3. Ils ont à peine 19 ans. D’ailleurs, tous les personnages payent à un moment ou à un autre une escorte pour manipuler ou piéger quelqu’un. Si ça venait d’adultes majeurs et vaccinés, ce serait déjà tordu. Là, ils n’ont même pas 20 ans. On oublie aussi trop souvent que Chuck Bass a vendu le corps de sa chère et tendre Blair Waldorf à son vieil oncle, pour récupérer son hôtel. Dérangé, le garçon.

Photo de la série GOSSIP GIRL
Crédits : Warner Bros. Television

Qui suis-je ? C’est un secret que je compte bien garder

Mettons-nous quelques instants dans la tête de Vanessa Abrams au moment où elle a découvert le livre de Dan, Inside. En deux, trois pages, Vanessa s’est rendue compte que son meilleur ami de toujours, le garçon solitaire, Dan Humphrey, a écrit un livre entier sur l’Upper East Side. Plus précisément sur ses habitants. Une succession de lignes fictives, s’est-il excusé, mais un bouquin entier quand même, qui s’inspire de tous ses proches. Blair, Serena, Nate, Chuck, Jenny, Rufus, Lily… Tout le monde est dedans. Quand elle a lu toutes ces pages, Vanessa aurait pu se rendre compte que Dan est Gossip Girl. La tête qu’elle a fait quand elle s’est rendue compte de ces écrits, c’est celle de tous ceux qui ne s’attendaient pas à ce que ce soit le garçon solitaire qui tenait les ficelles. Mais en fin de compte, ça prend tout son sens.

Dan Humphrey, c’est le mec un peu introverti qui est amoureux de la plus belle fille du lycée. Elle est hors de portée pour lui, alors il fait en sorte de se faire remarquer. Il le dit lui-même, il a toujours eu un plan. Faire tomber Serena amoureuse de lui, entrer dans son monde, et faire son show. En fait, Dan a un sérieux problème. Il épit tout le monde, les moindres faits et gestes, tout le temps, partout. Rappelons-le : il a créé Gossip Girl après que tout le lycée se soit moqué de la robe blanche mouillée de Serena. Depuis, il a publié potins et vices à tout va sur son site. Pour se faire une place, et entrer dans les mondanités par la seule chose qu’il sache vraiment faire : écrire.

Le garçon solitaire, c’est le personnage parfait pour incarner Gossip Girl. Le mec hyper sympa et à l’écoute, qui ne peut pas s’empêcher de faire la morale à tout le monde et qui passe son temps à critiquer l’Upper East Side. Pendant ce temps, il prenait des notes. Comme Joe Goldberg dans You, Dan Humphrey est une sorte de pervers. Honnêtement, on ne se douterait pas que c’est lui, Gossip Girl. Pourtant, dans le premier épisode de la saison 1, quand cette dernière se présente plus ou moins, c’est lui qu’on voit à l’écran. Et finalement, ça tombe sous le sens. La mystérieuse blogueuse a toujours été de son côté.

Quand il a appris qu’il avait un frère en commun avec Serena, il a publié une alerte disant qu’il l’avait trompé, pour la pousser à le quitter. Quand Serena voulait démasquer Gossip Girl, Dan n’était vraiment pas emballé par l’idée. Quand il a publié la vidéo de de Blair et Chuck au mariage de Queen B et de Louis, il l’a fait parce qu’il voulait Blair pour lui tout seul. Quand il voulait que les gens l’oublient un peu, il publiait une vacherie sur le garçon solitaire. On passe les autres exemples, Dan est Gossip Girl, et c’est parfait comme ça.

Photo de la série GOSSIP GIRL
Crédits : Warner Bros. Television

Vous savez que vous m’aimez, XOXO, Gossip Girl

Comme Chuck Bass et Jenny Humphrey, GOSSIP GIRL a ses parts d’ombres, et a fait des choix impardonnables. Bien sûr, si on devait la refaire aujourd’hui, avec les mêmes acteurs et les mêmes intrigues, la série serait différente. Mais on ne peut pas, alors il faut se contenter de ce qu’on a. Et ce qu’on a, c’est pas si mal. Les personnages ont tous leurs défauts et leurs qualités, et certains sont même des monstres. Dans la vraie vie, ils existent aussi. L’erreur qu’on peut largement reprocher aux scénaristes, c’est d’avoir romantiser des monstruosités. Non, GOSSIP GIRL n’est pas une série qu’il faut recommander à des adolescents et à des mineurs. Il faut la regarder adulte, avec du recul, lorsqu’on comprend qu’aucun mal ne peut être romantisé, et que la vie ce n’est pas du sexe, des dramas et du champagne dès le lycée.

Photo de la série GOSSIP GIRL
Crédits : Warner Bros. Television

Mais au-delà du mal, il y a aussi le bien. GOSSIP GIRL c’est le genre de série qu’on regarde sans réfléchir, pour mettre le cerveau sur off. C’est la série qu’on regarde quand on a envie de se plonger dans un bain de paillettes quelques instants. C’est la série qui fait du bien quand on a envie de s’échapper et de se rendre dans un penthouse à New-York. Personne n’est forcé d’aimer, mais ceux qui aiment savent bien pourquoi. Si GOSSIP GIRL s’inscrit dans le scandale, c’est parce qu’elle a remué le genre. A l’époque, c’était comme un bon gros scoop bien pimenté. C’est aussi la série qui nous fait un peu rêver, et qui en même temps nous remet les pieds sur terre. C’est une série avec laquelle on a grandi, et qui pour certains, représente une vraie source d’inspiration. Reste juste à savoir où, ou chez qui, on la puise. En somme, non, GOSSIP GIRL n’est pas une bonne série. Mais vous savez quoi ? Elle n’en a pas besoin. Elle est juste comme elle est, et comme Blair Waldorf, Serena Van der Woodsen, Dan Humphrey ou encore Dorota, on l’aime comme elle est.

Cécile Fischer

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Rédactrice

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