Féministe, politique et amputée ! Retour sur le déroulé de la 48e cérémonie de César et son palmarès marqués par un temps de parole des lauréats qui a eu de quoi nous couper la chique !
Ils n’étaient pas moins de 4 705 membres de l’Académie a voter cette année pour décerner un César à celles et ceux qui ont fait le Cinéma français en 2023. Comme chaque années, quelques grands favoris campaient en tête des pronostics, d’abord L’INNOCENT de Louis Garrel qui comptabilisait 11 nominations, et LA NUIT DU 12 qui le talonnait avec 10 nominations. Puis, juste derrière EN CORPS de Cédrick Klapish et PACIFICTION d’Albert Serra, chacun nommés dans 9 catégories.
Même si la grande messe du cinéma français se pare toujours d’un air de fête, depuis l’annonce des nommés, la 48e Cérémonie des César avait eu a essuyer quelques polémiques. Dans le viseur, les accusations de viol à l’encontre de l’acteur Sofiane Bennacer initialement nommé dans la catégorie Meilleur Espoir Masculin pour son rôle dans LES AMANDIERS réalisé par Valéria Bruni Tedeschi qui s’est alors vu retiré de la liste de prétendants au titre. Et puis, un autre grand sujet, latent celui-ci, dont la 48e Cérémonie n’a pu évité l’écueil : la sous représentation des femmes dans la catégorie Meilleure Réalisation. Alice Diop pour SAINT OMER, Alice Winocourt pour REVOIR PARIS ou encore Rebecca Zlotowski pour LES ENFANTS DES AUTRES, grande absente de cette cérémonie, y étaient plus qu’attendues.
C’est donc dans un climat de suspicion de conservatisme, d’un air de scandale et de la date d’anniversaire de la guerre en Ukraine que s’est ouvert à l’Olympia la 48e Cérémonie des César ce 24 février 2023. Et pour pallier à l’ambiance tendue, l’Académie avait vu grand avec 13 maîtres et maîtresses de cérémonie (Leïla Bekhti, Jérôme Commandeur, Jamel Debbouze, Emmanuelle Devos, Léa Drucker, Eye Haïdara, Michel Hazanavicius, Audrey Lamy, Alex Lutz, Benoît Magimel, Raphaël Personnaz et Ahmed Sylla) prévus pour se succéder et offrir aux (télé)spectateurs une cérémonie tout en sketch et happening. Le résultat fut certes plus dynamique et moins bavard, mais était ce pour le meilleur ?
Féministe, politique mais coupée, retour sur le déroulé de la cérémonie et son palmarès marqués par un temps de parole des lauréats qui a eu de quoi nous couper la chique !
Avant d’accueillir Tahar Rahim, Président de cette 48e Cérémonie des César, c’est Djamel Debbouze qui a eu l’honneur d’ouvrir le bal de la présentation avec un très direct « Madame la ministre, le cinéma va mal ! » lancé à Rima Abdul-Malak, Ministre de la Culture. Avec bonhomie mais non sans gravité, l’humoriste à pointé dès les premières minutes de la cérémonie les productions Netflix, le système de financement du cinéma et aussi la créativité, l’audace dont il aimerait voir le cinéma (d’auteur dit-il avec une pointe d’ironie) sursauter. Reconstruire une industrie sans oublier son ADN, la qualité des histoires, voilà son message ! Une belle entrée en matière, que Tahar Rahim, entouré d’anonymes a poursuivit en invitant lui aussi à une plus grande diversité des représentations pour un publique plus divers ! La soirée est ouverte…
Mais à peine les premiers trophées remportés, une coupure interrompt la diffusion alors qu’Amhed Sylla et Léa Drucker viennent de lancer leur scénette. Sur les écrans, une bande annonce. À l’Olympia, une jeune femme soutenant Dernière Rénovation, un mouvement en soutien à la lutte contre le réchauffement climatique, monte sur la scène avant d’être évacuée.
La cérémonie reprendra comme si de rien n’était. Ce n’est pas la première fois que la cérémonie est la scène de prises de paroles revendicatives, c’est même une tradition. Mais même une fois l’incident réglé, des séquences tournées par Juliette Binoche et Golshifeth Farahani en soutien au peuple ukrainien et iranien confirmeront que la Cérémonie a (sur le papier) aussi dessein à être un lieu d’expression libre. Pourtant, paradoxalement, cette année, une nouvelle règle limitait les lauréats à ne parler qu’une seule minute. Une minute, pour faire court et dynamiser le rythme, peut-être, mais se pourrait-il qu’on cherche à maitriser les paroles ? Probablement un peu des deux. Quoi qu’il en soit, une minute c’est trop peu. Les lauréats, privés du temps de leur émotions (et donc de leur humanité) ainsi que de leur possibilité de remercier celles et ceux qui dans l’ombre travaillent des mois durant pour faire exister les œuvres, s’étonnent, s’agacent à l’image d’Alice Diop lorsqu’elle reçoit le César du Meilleur Premier Film « Vous n’allez quand même pas oser couper une femme noire qui parle, si vous allez osez ? » . La parole écourtée se transforme alors en discours plus incisif et politisé. Ainsi Noémie Merlant, Alice Diop ,Inès Drésel et Virginie Efira se succèdent pour penser, citer et rendre hommages aux femmes d’hier et d’aujourd’hui , que le cinéma semble maintenir (encore) dans l’invisibilité.
Globalement, entre les moments (plutôt drôles) proposés par les humoristes, un César d’honneur remis (à la va-vite) à David Fincher avec en cadeau la présence de Brad Pitt (lui aussi 3 minutes chrono), un piano-voix (assez beau) entre Charlotte Gainsbourg et le rappeur Dinos pour rendre hommage à Serge Gainsbourg et l’hommage à Jean-Luc Godard, la cérémonie a pris la forme d’un grand fourre-tout un peu informe, nous faisant presque regretter l’ancienne formule même un peu poussiéreuse dans laquelle on avait droit à de vraies séquences et de vrais discours. La Cérémonie version 2023 se transforme en spectacle qui bâcle ce pour quoi elle existe : donner la paroles aux artistes et aux artisans. Dommage.
On ne sera ni de passage, ni un effet de mode (…) merci les filles !
Alice Diop
Côté palmarès, c’est finalement LA NUIT DU 12 (500 000 entrées cette année) de Domik Moll qui rafle tout avec 6 César dont celui du Meilleur Film, de la Meilleur Réalisation et de la Meilleur Adaptation. Louis Garrel voit quand à lui L’INNOCENT, pourtant grand favori, remporter deux César, celui du Meilleur Scénario Original et de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Noémie Merlant. Outre leurs temps de parole aussi frustrant pour eux que pour le spectateur, le véritable évènement de cette soirée c’est le César du Meilleur Acteur pour Benoit Magimel dans PACIFICTION qui cumule deux César du Meilleur acteur deux années consécutives. Inédit ! Il le recevait l’année dernière pour DE SON VIVANT d’Emmanuelle Bercot.
Chez les actrices, c’est sans grande surprise Virginie Efira pour son rôle dans REVOIR PARIS d’Alice Winocour qui reçoit (enfin) le César de la Meilleure Actrice face à Laure Calamy, Adèle Exarchopoulos, Juliette Binoche et Fanny Ardant. Solaire, la lauréate, très heureuse, semblait malgré tout s’y attendre puisqu’elle ironise même « Cette année j’ai joué dans 53 films donc j’avais mis des chances de mon côté ». En effet, depuis quelques années, Virginie Efira affiche une filmographie impressionnante, mais elle n’a pas failli à souligner le talent des femmes qui concouraient avec elle, rappelant à son tour l’importance des femmes dans l’industrie du cinéma avec un dernier mot pour Rebecca Zlotowky qu’elle salue et remercie pour son rôle dans LES ENFANTS DES AUTRES, et Justine Trier avec qui « tout à commencer« .
Verdict, au total, 12 César ont été reçus par des femmes dont Michaela Pavlatova, Meilleur long métrage d’animation pour MA FAMILLE AFGHANE, Amelie Bonin pour PARTIR UN JOUR, Meilleur court-métrage de fiction, Urska Djukic et Emilie Pigeard pour LA VIE SEXUELLE DE MAMIE, Meilleur court métrage documentaire
La 48ème Cérémonie des César s’achève ainsi La boucle est bouclée. Fast César. Un sentiment étrange subsiste à la fin de la cérémonie, celle d’une soirée étrangement aussi longue que d’habitude, l’émotion en moins. Ni larmes, ni émois. Plus le temps. De quoi allons-nous nous rappeler alors ? De pas grand chose.
Sans paroles, sans voix, sans temps et sans émotions, c’est le Cinéma qui s’éteint, oui Madame la Ministre, le cinéma va mal.
Retrouvez juste en-dessous le palmarès complet.
Sarah Benzazon
Meilleure Actrice
Virginie Efira – REVOIR PARIS
Fanny Ardant – LES JEUNES AMANTS
Laure Calamy – A PLEIN TEMPS
Adèle Exarchopoulos – RIEN A FOUTRE
Juliette Binoche – OUISTREHAM
Virginie Efira – REVOIR PARIS
Meilleur Acteur
Benoit Magimel – PACIFICTION
Jean Dujardin – NOVEMBRE
Vincent Macaigne – CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGÈRE
Denis Ménochet – PETER VON KANT
Louis Garrel – L’INNOCENT
Benoit Magimel – PACIFICTION – TOURMENT SUR LES ILES
Meilleure Actrice dans un Second Rôle
Noémie Merlant – L’INNOCENT
Judith Chemla- LE SIXIEME ENFANT
Anouk Grinberg – L’INNOCENT
Noémie Merlant – L’INNOCENT
Anaïs Demoustier – NOVEMBRE
Lynda Khoudri – NOVEMBRE
Meilleur Acteur dans un Second Rôle
Bouli Lanners – LA NUIT DU 12
François Civil – EN CORPS
Micha Lescot – LES AMANDIERS
Roschdy Zem – L’INNOCENT
Bouli Lanners – LA NUIT DU 12
Pio Marmaï – EN CORPS
Meilleur Espoir Féminin
Nadia Tereszkiewicz – LES AMANDIERS
Marion Barbeau – EN CORPS
Rebecca Marder- UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN
Mallory Wanecque – LES PIRES
Guslagie Malanda – SAINT OMER
Nadia Tereszkiewicz – LES AMANDIERS
Meilleur Espoir Masculin
Bastien Bouillon – LA NUIT DU 12
Bastien Bouillon – LA NUIT DU 12
Dimitri Doré – BRUNO REIDAL, CONFESSION D’UN MEUTRIER
Aliocha Reinert – PETITE NATURE
Stefan Crepon – PETER VAN KANT
Paul Kircher – LE LYCEEN
Meilleur Scénario Original
Louis Garrel, Tanguy Viel – L’INNOCENT
Eric Gravel – A PLEIN TEMPS
Cedric Klapisch, Santiago Amigorena – EN CORPS
Alice Diop, Amrita David, Marie Ndiaye- SAINT OMER
Valeria Bruni Tedeschi, Noémie Lvosky, Agnès de Sacy – LES AMANDIERS
Louis Garrel, Tanguy Viel, Naïla Guiguet – L’INNOCENT
Meilleure Adaptation
Gilles Marchand, Dominik Moll – LA NUIT DU 12
Michel Hazanavicius – COUPEZ!
Gilles Marchand, Dominik Moll – LA NUIT DU 12
Thierry de Peretti, Jeanne Aptekman – ENQUÊTE SUR UN SCANDALE D’ETAT
Meilleure Musique Originale
Inès Drésel – A PLEIN TEMPS
Inès Drésel – A PLEIN TEMPS
Grégoire Hetzel – L’INNOCENT
Marc Verdaguer, Joe Robinson – PACIFICATION TOURMENT SUR LES ÎLES
Alexandre Desplat – COUPEZ
Olivier Marguerit – LA NUIT DU 12
Anton Sanko – LES PASSAGERS DE LA NUIT
Meilleur Son
François Maurel, Olivier Mortier, Luc Thomas – LA NUIT DU 12
Cyril Moisson, Nicolas Moreau, Cyril Holtz – EN CORPS
Cedric Deloche, Alexis Place, Gwenolé le Borgne, Marc Doisme – NOVEMBRE
Laurent Benaïm, Alexis Meynet, Olivier Guillaume – L’INNOCENT
Jordi Ribas, Benjamin Laurent, Bruno Tarrière – PACIFICTION TOURMENT SUR LES ÎLES
Meilleure Photo
Artur Tort – PACIFICTION
Julien Poupard – LES AMANDIERS
Patrick Ghiringhelli – LA NUIT DU 12
Claire Mathon – SAINT OMER
Alexis Kavyrchine – EN CORPS
Artur Tort – PACIFICTION TOURMENT SUR LES ÎLES
Meilleur Montage
Mathilde Van de Moortel – A PLEIN TEMPS
Mathilde Van de Moortel – A PLEIN TEMPS
Pierre Deschamps – L’INNOCENT
Laurent Rouan – LA NUIT DU 12
Anne Sophie Bion – EN CORPS
Laure Gardette – NOVEMBRE
Meilleurs Costumes
Gigi Lepage – SIMONE LE VOYAGE DU SIECLE
Caroline de Vivaise – LES AMANDIERS
Emmanuelle Youchnovski – EN ATTENDANT BOJANGLES
Praxedes de Vilallonga – PACIFICATION TOURMENT SUR LES ÎLES
Pierre-jean Larroque – COULEUR DE L’INCENDIE
Corinne Bruand – L’INNOCENT
Gigi Lepage – SIMONE LE VOYAGE DU SIECLE
Meilleurs Décors
Christian Marti – SIMONE LE VOYAGE DU SIECLE
Emmanuel Dupay – LES AMANDIERS
Michel Barthélémy- LA NUIT DU 12
Christian Marti – SIMONE LE VOYAGE DU SIECLE
Sébastien Birchler – COULEUR DE L’INCENDIE
Sébastien Vogler – PACIFICATION TOURMENT SUR LES ÎLES
Meilleure Réalisation
Dominik Moll – LA NUIT DU 12
Cedric Klapisch – EN CORPS
Cédric Jimenez- NOVEMBRE
Albert Serra – PACIFICATION TOURMENT SUR LES ÎLES
Louis Garrel – L’INNOCENT
Dominik Moll – LA NUIT DU 12
Meilleur Film d’Animation
LA VIE SEXUELLE DE MAMIE (COURT MÉTRAGE), réalisé par Urska Djukic, Emilie Pigeard
MA FAMILLE AFGHANE (LONG MÉTRAGE), réalisé par Michaela Pavlatova
CALINE (COURT MÉTRAGE), réalisé par Margot Reumont, produit par Benoit Ayraud
LA VIE SEXUELLE DE MAMIE (COURT MÉTRAGE), réalisé par Urska Djukic, Emilie Pigeard, produit par Olivier Catherin, Edwina Liard, Nidia Santiago
NOIR-SOLEIL (COURT MÉTRAGE), réalisé par Marie Larrivé, produit par Nicolas De Rosanbo, Céline Vanlint
ERNEST ET CELESTINE : LE VOYAGE EN CHARABIE (LONG MÉTRAGE), réalisé par Jean-Christophe Roger, Julien Chheng, produit par Damien Brunner, Didier Brunner
LE PETIT NICOLAS – QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX? (LONG MÉTRAGE), réalisé par Amandine Fredon, Benjamin Massoubre, produit par Aton Soumache
MA FAMILLE AFGHANE (LONG METRAGE), réalisé par Michaela Pavlatova, coproducteur France Ron Dyens
Meilleur Film Documentaire
MARIA SCHNEIDER,1983 , (COURT MÉTRAGE) réalisé par Elisabeth Subrin
RETOUR A REIMS (LONG MÉTRAGE) réalisé par Jean-Gabriel Périot
CHURCHILL, POLAR BEAR TOWN (COURT MÉTRAGE), réalisé par Annabelle Amoros, produit par Clarisse Tupin
MARIA SCHNEIDER,1983 (COURT MÉTRAGE), réalisé par Elisabeth Subrin, produit par Helen Olive, Martin Bertier
ECOUTEZ LE BATTEMENT DE NOS IMAGES (COURT MÉTRAGE), réalisé par Audrey Jean-Baptiste, Maxime Jean-Baptiste, produit par Audrey Jean-Baptiste, Maxime Jean-Baptiste
ALLONS ENFANTS (LONG MÉTRAGE), réalisé par Thierry Demaizière, Alban Teurlai, produit par Stéphane Schorter, Thierry Demaiziére, Alban Teurlai, Romain Icard
LE CHÊNE (LONG MÉTRAGE), réalisé par Laurent Charbonnier, Michel Seydoux, produit par Bathélémy Fougeau, Michel Seydoux
ANNEES SUPER 8 (LONG MÉTRAGE), réalisé par Annie Ernaux, David Ernaux-Briot, produit par David Thion, Philippe Martin
JANE PAR CHARLOTTE (LONG MÉTRAGE), réalisé par Charlotte Gainsbourg, produit par Mathieu Ageron, Maxime Delauney, Romain Rousseau, Charlotte Gainsbourg
RETOUR A REIMS [FRAGMENTS] (LONG MÉTRAGE), réalisé par Jean-Gabriel Périot, produit par Marie-Ange Luciani
Meilleur Film de Court Métrage de Fiction
PARTIR UN JOUR, réalisé par Amélie Bonnin
HAUT LES COEURS, réalisé par Adrian Moyse Dullin, produit par Lucas Tothe
LE ROI DAVID, réalisé par Lila Pinell, produit par Emmanuel Chaumet
PARTIR UN JOUR, réalisé par Amélie Bonnin, produit par Bastien Daret, Arthur Goisset, Robin Robles
LES VERTUEUSES, réalisé par Stéphanie Halfon, produit par Anne Berjon, Caroline Adrian
Meilleur Premier Film
SAINT OMER, réalisé Alice Diop
BRUNO REIDAL, CONFESSION D’UN MEURTRIER, réalisé par Vincent Le Port, produit par Thierry Lounas, Roy Arida, Pierre-Emmanuel Urcun
LES PIRES, réalisé par Lise Akoka, Romane Gueret, produit par Marine Alaric, Frédéric Jouve
LE SIXIEME ENFANT, réalisé par Léopold Legrad, produit par Frédéric Brillion, Gilles Legrand
FALCON LAKE, réalisé par Charlotte Le Bon, produit par David Gauquié, Julien Deris, Jean-Luc Ormieres, Jalil Lespert
SAINT OMER, réalisé par Alice Diop, produit par Toufik Ayadi, Christophe Barral
Meilleur Film Étranger
AS BESTAS, réalisé par Rodrigo Sorogoyen
AS BESTAS, réalisé par Rodrigo Sorogoyen, coproduction France LE PACTE (Jean Labadie)
LA CONSPIRATION DU CAIRE, réalisé par Tarek Saleh, coproduction France MEMENTO PRODUCTION (Alexandre Mallet-Guy)
Close, réalisé par Lukas Dhont, coproduction France DIAPHANA FILMS (Michel Saint-Jean)
TAXI TÉHÉRAN, réalisé par Jafar Panahi, distribution France MEMENTO FILMS DISTRIBUTION
E0, réalisé par Jerzy Skolimowski, distribution France ARP SELECTION
SANS FILTRE, réalisé par Ruben Östlund, coproduction France COPRODUCTION OFFICE (Philippe Bober)
Meilleur Film
LA NUIT DU 12, produit par Caroline Benjo, Barbara Letellier, réalisé par Dominik Moll
LES AMANDIERS, produit par Alexandra Henochsberg, Patrick Sobelman, réalisé par Valéria Bruni Tedeschi
L’INNOCENT, produit par Anne-Dominique Toussaint, réalisé par Louis Garrel
PACIFICTION-TOURMENT SUR LES ÎLES, produit par Pierre Olivier Bardet, réalisé par Albert Serra
EN CORPS, produit par Bruno Levy, réalisé par Cédric Klapisch
L’INNOCENT, produit par Anne-Dominique Toussaint, réalisé par Louis Garrel
LA NUIT DU 12, produit par Caroline Benjo, Barbara Letellier, Carole Scotta, Simon Arnal, réalisé par Dominik Moll