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César 2021 : bilan et liste complète des récompenses

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Enfin remise de ses émotions de la veille, l’équipe du Blog du Cinéma revient sur la soirée assez particulière des César 2021 qui a eu lieu ce 12 mars 2021.

Après le scandale Polanski de l’année dernière et le geste magistral d’Adèle Haenel, et compte-tenu du contexte de crise sanitaire et de son impact considérable sur le milieu du cinéma, beaucoup de spectateurs attendaient cette 46e cérémonie des César. Cette nuit a ainsi eu lieu l’événement dans la grande salle de l’Olympia (et non pas dans le traditionnel théâtre de la salle Pleyel). Avant même que la cérémonie ne commence, l’indignation et le politique étaient déjà omniprésents lors des interviews organisés à l’entrée de la salle – dont celui de Roselyne Bachelot qui assurait un soutien indéfectible du gouvernement envers le monde de la culture.

Sans surprise, le peu de public présent (uniquement les remettants et les nommés) n’était pas convaincu par ce discours. À l’époque, on ne savait pas encore si les intervenants n’allaient pas devoir marcher sur des œufs en évitant des sujets polémiques. Pourtant tout y est passé, de la cancel culture en passant par le racisme ou encore l’homophobie, grâce à une blague de mauvais goût de Laurent Laffite qui aurait mieux fait de rester dans les vestiaires. Aussi, outre le discours engagé de Marina Foïs qui a exprimé un « manque de confiance envers son ministère de tutelle« , le ton est monté d’un niveau à chaque intervention jusqu’à finir sur un point d’orgue avec l’happening de Corinne Masiero qui s’est mise « à poil comme la culture« .

Parmi ces nombreux discours politiques, d’autres discours se sont aussi démarqués notamment ceux des deux espoirs : Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir) et Fathia Youssouf (Mignonnes). Pour beaucoup, ces deux récompenses restent néanmoins décevantes après les annonces de diversité et de renouveau dans l’Académie des César.

Au cours de cette 46e cérémonie, de nombreux hommages ont également été rendus, comme celui à Jean-Pierre Bacri, décédé en janvier 2021. D’autres moments émouvants ont également rythmé la soirée comme les hommages à Michel Piccoli et à Claude Brasseur.

Après plus de trois heures de cérémonie, c’est finalement la satire d’Albert Dupontel qui a remporté 7 trophées lors de cette cérémonie marquée par la détresse du secteur culturel. François Ozon, habitué à repartir bredouille, est le grand perdant de la soirée avec Été 85 qui, malgré ses 12 nominations, n’a pas décroché la moindre récompense. Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait d’Emmanuel Mouret, également nommé pour 13 nominations, n’a reçu que le César de la Meilleure Actrice pour Emilie Dequenne.

Meilleur film

Adieu les cons d’Albert Dupontel, produit par Catherine Bozorgan

Adolescentes de Sébastien Lifshitz, produit par Muriel Meynard

Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal, produit par Laetitia Galitzine et Aurélie Trouvé-Rouvière

Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait de Emmanuel Mouret, produit par Frédéric Niedermayer

Été 85 de François Ozon, produit par Nicolas et Éric Altmayer

Meilleure réalisation 

Albert Dupontel pour Adieu les cons

Maïwenn pour ADN

Sébastien Lifshitz pour Adolescentes

Emmanuel Mouret pour Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

François Ozon pour Été 85

Meilleure actrice

Laure Calamy pour le rôle d’Antoinette dans Antoinette dans les Cévennes

Martine Chevallier pour le rôle de Madeleine dans Deux

Virginie Efira pour le rôle de Suze Trappet dans Adieu les cons

Camélia Jordana pour le rôle de Daphné dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Barbara Sukowa pour le rôle de Nina Dorn dans Deux

Meilleur acteur

Sami Bouajila pour le rôle de Fares dans Un fils

Jonathan Cohen pour le rôle de Frédéric dans Énorme

Albert Dupontel pour le rôle de JB dans Adieu les cons

Niels Schneider pour le rôle de Maxime dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Lambert Wilson pour le rôle de Charles de Gaulle dans De Gaulle

Meilleure actrice dans un second rôle

Émilie Dequenne pour le rôle de Louise dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Valeria Bruni Tedeschi pour le rôle de Madame Gorman dans Été 85

Fanny Ardant pour le rôle de Caroline dans ADN

Noémie Lvovsky pour le rôle de Marie-Thérèse dans La Bonne Épouse

Yolande Moreau pour le rôle de Gilberte Van der Beck dans La Bonne Épouse

Meilleur acteur dans un second rôle

Nicolas Marié pour le rôle de M. Blin dans Adieu les cons

Louis Garrel pour le rôle de François dans ADN

Benjamin Lavernhe pour le rôle de Vladimir dans Antoinette dans les Cévennes

Vincent Macaigne pour le rôle de François dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Édouard Baer pour le rôle de André Grunvald dans La Bonne Épouse

Meilleur espoir masculin

Jean-Pascal Zadi pour son propre rôle dans Tout simplement noir

Félix Lefebvre pour le rôle de Alexis Robin dans Été 85

Benjamin Voisin pour le rôle de David Gorman dans Été 85

Alexandre Wetter pour le rôle de Alex dans Miss

Guang Huo pour le rôle de Jin dans La Nuit venue

Meilleur espoir féminin

Fathia Youssouf pour le rôle de Aminata dans Mignonnes

India Hair pour le rôle de Lucie dans Poissonsexe

Julia Piaton pour le rôle de Victoire dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Camille Rutherford pour le rôle de Chloé dans Felicità

Mélissa Guers pour le rôle de Lise dans La Fille au bracelet

Meilleur scénario original

Albert Dupontel pour Adieu les cons

Caroline Vignal pour Antoinette dans les Cévennes

Emmanuel Mouret pour Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Filippo Meneghetti et Malysone Bovorasmy pour Deux

Benoît Delépine et Gustave Kervern pour Effacer l’historique

Meilleure adaptation 

Stéphane Demoustier pour La Fille au bracelet, d’après le film Acusada de Gonzalo Tobal

Hannelore Cayre et Jean-Paul Salomé pour La Daronne, d’après le livre La Daronne de Hannelore Cayre

François Ozon pour Été 85, d’après le livre Dance on My Grave de Aidan Chambers

Olivier Assayas pour Cuban Network, d’après le livre Os Últimos Soldados da Guerra Fria de Fernando Morais

Éric Barbier pour Petit Pays, d’après le livre Petit Pays de Gaël Faye

Meilleurs costumes

Madeline Fontaine pour La Bonne Épouse

Mimi Lempicka pour Adieu les cons

Hélène Davoudian pour Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Anaïs Romand et Sergio Ballo pour De Gaulle

Pascaline Chavanne pour Été 85

Meilleure photographie

Alexis Kavyrchine pour Adieu les cons

Antoine Parouty et Paul Guilhaume pour Adolescentes

Simon Beaufils pour Antoinette dans les Cévennes

Laurent Desmet pour Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Hichame Alaouié pour Été 85

Meilleurs décors

Carlos Conti pour Adieu les cons

Thierry François pour La Bonne Épouse

David Faivre pour Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Nicolas de Boiscuillé pour De Gaulle

Benoît Barouh pour Été 85

Meilleur montage

Tina Baz pour Adolescentes

Chistophe Pinel pour Adieu les cons

Annette Dutertre pour Antoinette dans les Cévennes

Martial Salomon pour Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Laure Gardette pour Été 85

Meilleur son

Yolande Decarsin, Jeanne Delplancq, Fanny Martin et Olivier Goinard pour Adolescentes

Jean Minondo, Gurwal Coïc-Gallas et Cyril Holtz pour Adieu les cons

Guillaume Valex, Fred Demolder et Jean-Paul Hurier pour Antoinette dans les Cévennes

Maxime Gavaudan, François Mereu et Jean-Paul Hurier pour Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Brigitte Taillandier, Julien Roig et Jean-Paul Hurier pour Été 85

Meilleure musique originale

Rone pour La Nuit venue

Stephen Warbeck pour ADN

Mateï Bratescot pour Antoinette dans les Cévennes

Jean-Benoît Dunckel pour Été 85

Christophe Julien pour Adieu les cons

Meilleur premier film

Deux de Filippo Meneghetti

Garçon chiffon de Nicolas Maury

Mignonnes de Maïmouna Doucouré

Tout simplement noir de Jean-Pascal Zadi

Un divan à Tunis de Manele Labidi

Meilleur film d’animation

Josep de Aurel

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé

Petit Vampire de Joann Sfar

Meilleur film documentaire

Adolescentes de Sébastien Lifshitz

La Cravate de Etienne Chaillou et Mathias Théry

Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes de Rodolphe Marconi

Histoire d’un regard de Mariana Otero

Un pays qui se tient sage de David Dufresne

Meilleur film étranger

Drunk de Thomas Vinterberg

La Communion de Jan Komasa

Dark Waters de Todd Haynes

1917 de Sam Mendes

Eva en août de Jonas Trueba

Meilleur court métrage

Qu’importe si les bêtes meurent de Sofia Alaoui

Baltringue de Josza Anjembe

Je serai parmi les amandiers de Marie Le Floc’h

L’Aventure atomique de Loïc Barché

Un adieu de Mathilde Profit

Meilleur court métrage d’animation

L’Heure de l’ours d’Agnès Patron

Bach-Hông d’Elsa Duhamel

L’Odyssée de Choum de Julien Bisaro

La Tête dans les orties de Paul Cabon

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