582658 - [CRITIQUE SÉRIE] RAY DONOVAN - SAISON 2
© Showtime Networks Inc.

[CRITIQUE SÉRIE] RAY DONOVAN – SAISON 2

Mise en scène
9.5
Scénario
8.8
Casting
9.5
Photographie
9.2
Musique
9
Saison
9.6
Note des lecteurs0 Note
0
9.5

[dropcap size=small]P[/dropcap]etit retour sur la saison 1. Ray Donovan, derrière son costard très classe, sa chemise blanche quasiment toujours propre et sa belle montre, est le parfait anti-héros du network. Après Dexter, Ray débarque au bon moment pour la remplir la nouvelle case de la chaine cablée Showtime et ainsi rehausser les chiffres en prenant la relève.
Dès le premier épisode, Hollywood est présenté de manière sombre et morbide. Un rapeur se réveille avec une prostitué morte à ses côtés. Les bases sont placées. Arrive Ray pour nettoyer la scène de crime. Ce dernier est un « fixeur », quelqu’un engagé par un cabinet d’avocat pour faire le sale boulot. La force de cette série c’est que ce job particulier, à priori la trame principale de la série, s’estompe peu à peu au fil des épisodes pour laisser place au personnage de Ray et ses difficultés à maintenir sa famille dans une certaine cohésion, assurer un équilibre. Avec un père ancien voyou (sortant tout juste de prison), un frère souffrant de Parkinson (suite un combat trop long et déséquilibré), son frère cadet victime d’un viol par un prêtre (on apprendra plus tard qu’il n’était pas le seul), puis sa femme (une relation particulière) et ses deux adolescents (garçon et fille).
Les enjeux de la première saison sont plutôt d’ordre familiale. L’arrivé de Mickey vient perturber le clan Donovan. Dès les premiers épisodes ce dernier veut revoir sa petite famille et surtout ses petits-enfants. Ce qui va rendre Ray très mécontent. Sa femme a d’ailleurs entretenu une correspondance avec Mickey a son insu pendant sa peine. Déjà qu’ils avaient jusque là continué leur vie en changeant de climat et passer de la côte Est (La bonne vieille ville de Boston) contre les palmiers de la ville de L.A pour mettre le passé de côté. Ray a l’impression que son passé le rattrape ce qui le met plutôt mal à l’aise. Il décide de vouloir se débarrasser de son père.

Reposant entièrement sur la prestation de Liev Schreiber (The Last Days On Mars). Il tient à lui seul la série; mais le casting secondaire n’est pas pour autant mis de côté. Jon Voight qui joue Mickey Donovan est un paternel lâche qui pense à lui avant toute chose. Voulant se racheter de son passé à Boston, il est souvent maladroit dans ses démarches et fini par causer plus de torts que de biens. Sa femme Abby est un peu la personne de la raison et elle compte beaucoup pour lui même s’il n’hésite pas à la tromper plusieurs fois. C’est une femme forte et un personnage très intéressant pour dévoiler une partie plus nuancé de Ray. Elle sait ce qu’elle veut et arrive souvent à l’obtenir. D’ailleurs elle se sert du côté bestiale de son homme et son addiction au sexe violent. On peut noter aussi ses 2 assistants : Lena et Avi respectivement Katherine Moennig (L Word) et Steven Bauer (Scarface). Le reste de sa famille avec ses frères et enfants sont tout aussi bien trouvé. C’est ce qui fait la force de cette série. Les personnages sont attachants. On a un réel plaisir à les suivre et voir évoluer au cours des saisons.
Au cours des deux saisons nombreux sont les acteurs guests qui ont eu une place importante dans le déroulement de l’intrigue : James Woods, Rosanna Arquette pour la saison 1 et Vinessa Shaw, Hank Azaria pour la saison 2.

Ray DONOVAN

Ray Donovan est une série fascinante qui a su changer rapidement de cap afin de prendre une certaine liberté par rapport au pilot et le côté bas-fond d’Hollywood. On a quitté le côté presse « people », tabloïd pour s’attacher à la valeur de l’Amérique: la famille.

Cette saison 2 est donc la suite directe, reprenant la trame narrative de l’épisode final de la première saison. La nouveauté réside avec l’arrivée d’une journaliste préparant un article sur Sully Sullivan. L’ancien complice et rival de Mickey. Ray est de nouveau contraint de faire le nettoyage derrière tout le monde. Mais la particularité de cette saison: c’est la narration qui s’est recentré sur la famille Donovan. Par exemple on va accompagner le couple dans leur quotidien avec le choix de l’éducation pour leurs enfants. Abby décide que le meilleur endroit serait une école élitiste (Bridget a d’ailleurs d’excellent résultat scolaire). Mais le côté brut de décoffrage de Ray ne va en rien faciliter la chose, même en soudoyant un tiers.
Chaque membre de la famille essaye d’avancer également. Terry l’ainé de la fratrie, veut bouger en Irlande tandis que Bunchy fait face à ses démons et essaye de sortir avec une femme pour la première fois. Tous essaye de repartir à zéro et même Ray évolue par l’intermédiaire de personnage secondaires comme Steve Knight une sorte de gourou motivateur personnel. Il montre une certaine faiblesse nous qui le pensions jusque là dur comme fer. Une belle évolution du personnage plutôt monolithique auparavant. C’est de là qu’on peut noter le remarquable travaille de sa créatrice Ann Biderman (Southland). Elle arrive à développer les caractères de ses personnages et à les changer aisément. Ray Donovan reste tout de même fidèle à lui-même. Mais quand sa fille est au centre des conflits rien ne peut l’arrêter. Pas même la légalité.

Ray Donovan est une série fascinante qui a su changer rapidement de cap afin de prendre une certaine liberté par rapport au pilot et le côté bas-fond d’Hollywood. On a quitté le côté presse « people », tabloïd pour s’attacher à la valeur de l’Amérique: la famille.

Après l’exclusivité chez Jimmy avec le 24H après les US pour la saison 2. La série débarque sur Canal + à partir du 9 Octobre.
Une saison 3 est en commande. Par contre suite à dépassement de budget sur les 2 premières saisons la créatrice Ann Biderman s’est vu sanctionner, elle ne sera plus le showrunner de la série.
DVD/BR de la saison 1 le 19 novembre 2014.

Titre original : Ray Donovan
Réalisation : Michael Uppendahl, John Dahl, Tucker Gates…
Acteurs principaux : Liev Schreiber, Jon Voight, Paula Malcolmson…
Pays d’origine : USA
Sortie : 18 juin 2013
Durée : 12X 42mn (2 saisons)
Distributeur : Showtime
Synopsis : Ray Donovan travaille dans l’envers du décor de Hollywood : quand une star est dans une situation compromettante, Ray et son agence arrangent la vérité pour les médias et sauver des carrières. Mais Ray pourrait être rattrapé par son passé personnel : son père Mickey, un arnaqueur qu’il a aidé à mettre en prison, est placé en liberté conditionnelle et veut renouer avec sa famille. Ray refuse de laisser revenir l’homme qui a détruit sa vie.

[divider] BANDE-ANNONCE[/divider]
http://youtu.be/r36OT6TsHOw

 

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Rédacteur depuis le 14.02.2012
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