Photo des films THE MORTUARY et CAT'S EYES
Crédits : Capelight pictures OHG / D.R.

Deux anthologies d’horreur à voir sur Ciné+

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L’horreur et le fantastique regorgent de films à sketches d’une qualité variable. Généralement inégales, certaines anthologies sortent néanmoins du lot. C’est notamment le cas de THE MORTUARY et de CAT’S EYES, toutes deux disponibles en streaming chez notre partenaire Ciné+.

The Mortuary (Ryan Spindell – 2019)

Photo du film THE MORTUARY
Crédit : Capelight pictures OHG

Certaines anthologies d’horreur récentes ont essentiellement brillé par leur concept, à l’instar de la série des V/H/S ou d’ABC of Death. Toutefois, rares sont celles à s’illustrer par un récit-cadre fort, à l’identité propre. Sur ce point, THE MORTUARY témoigne d’une grande réussite. Moins prétexte à remplir les blancs entre les différents courts-métrages horrifiques qui composent le film, la frame story présente ici un réel intérêt narratif – chose peu fréquente pour ce genre de réalisations. THE MORTUARY prend effectivement place dans un décor de pompes funèbres gothique, où une jeune femme entend convaincre le croque-mort de l’employer. S’ensuit le récit de différents contes sur la mort, à l’issue desquels l’entretien professionnel prend une toute autre tournure.

De plus, au-delà de leur cohérence thématique, les différents segments de THE MORTUARY se distinguent par des intrigues assez actuelles, surprenantes même pour ce type de format. Parmi les plus réussis, Unprotected raconte comment un jeune étudiant tombe enceint après avoir retiré son préservatif sans le consentement de sa partenaire. Et la dernière intrigue, The Babysitter Murders, – nommée d’après le titre de travail d’Halloween de John Carpenter – opère une inversion habile des codes du slasher. Réalisé d’un bout à l’autre par Ryan Spindell, THE MORTUARY bénéficie d’une harmonie esthétique et thématique, qui fait souvent défaut à la plupart des films à sketches. Si l’on peut lui reprocher quelques effets numériques passables, il n’en demeure pas moins un spectacle sympathique, dans une sorte d’itération moderne des Contes de la Crypte.

Cat’s Eyes (Lewis Teague – 1985)

Photo du film CAT'S EYES
Crédit : D. R.

Parmi les adaptations plutôt réussies de Stephen King, on cite assez peu CAT’S EYES, avec la toute jeune Drew Barrymore. Réalisé par Lewis Teague, déjà à la barre sur Cujo en 1983, le film comprend des scénarios adaptés par Stephen King lui-même, à savoir Desintox, Inc. et La Corniche, deux nouvelles issues du recueil Danse Macabre. Le troisième segment a été, lui, spécialement écrit par l’auteur pour les besoins du film. Afin de créer du lien entre ces trois histoires, on suit entre chaque segment l’itinéraire d’un chat fugueur, jusqu’à ce qu’il rejoigne son domicile – qui sert alors de cadre au dernier court-métrage. Plus fantastique qu’horrifique, CAT’S EYES entend davantage susciter l’amusement que l’effroi, et bénéficie aujourd’hui d’un charme kitsch qui le rend d’autant plus agréable au visionnage.

Car, pour peu que l’on soit sensible à la folie douce typique de certaines productions De Laurentiis des années 80, le film de Lewis Teague se consomme comme un petit bonbon de son époque, sans briller outre mesure pour autant. En effet, seul le segment adapté de La Corniche sort quelque peu du lot. Éprouvant pour les acrophobes, il suit le parcours d’un homme forcé à avancer le long d’une corniche, en haut du 43e étage d’un immeuble new-yorkais. Du reste, on garde un souvenir amusé du premier récit, où un père de famille essaye d’arrêter de fumer sous la menace d’un groupe de spécialistes aux méthodes coercitives. Longtemps indisponible en France sur support physique, CAT’S EYES est depuis peu redécouvert par les jeunes générations – notamment grâce aux plateformes de streaming. Une réception tardive, cependant bien méritée.

Lilyy Nelson

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