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DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS, histoire d’un Marvel un peu perdu – Critique

DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS est dans les salles depuis ce mercredi 4 mai. Un Marvel différent mais quand même familier, qui nous rappelle qu’on ne sait strictement rien sur ce qui nous entoure. Critique garantie sans spoilers, on se permet quand même de dire ce qu’on en a pensé.

Parlons peu parlons bien, parlons du multi-foutoir horrifique Raiminesque que nous a offert DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS. Promis, on va essayer de minimiser les spoilers. Un choix qui ne nous ravi pas puisque au delà des images magnifiques, le plot twist aurait mérité une bonne vieille analyse.

Docteur perdu

Les Marveliens d’entre vous se sont sûrement imprégnés de WandaVision, What If… ?, Doctor Strange et Spider-man : Now Way Home avant de se rendre dans les salles obscures. Par contre, ceux qui ont manqué à cette tâche (c’est pas comme si les instructions trainaient partout sur les réseaux depuis 2 semaines… on vous taquine) (ou pas), vous n’avez pas dû comprendre grand chose. En fait, vous n’avez pas dû comprendre la quasi totalité de l’intrigue. On n’imagine même pas vos têtes à la mention de Westwiew, ou juste de l’étendu du multivers.

Mais un peu comme vous, ceux qui n’ont rien compris, Doctor Strange était perdu dans ce flux indécent d’univers. Un bord*l incroyablement bien organisé par Sam Raimi, qui a su mettre (un peu) sa patte sans dénaturer le trou sans fond qu’est le MCU. Même si, soyons honnête, on est très très loin de notre Evil Dead de 1981. Quoique si vous regardez bien, peut être que le maquillage d’un des personnages, à un moment du film, vous fera penser un peu à Cheryl.

Docteur Strange, donc, voyage dans les univers parallèles au nôtre — qui nous dit que c’est le même que le nôtre, finalement ? — pour sauver America Chavez, poursuivie par monstres et démons qui veulent voler son pouvoir. Celui de voyager dans le multivers, entre autre. Et en 2h28 minutes, on a aussi l’impression d’avoir voyager et de s’être perdu dans le multivers. Le film est plus ou moins long, mais on a l’impression d’avoir vécu 1000 vies en le regardant. On ne sait pas vraiment si c’est fait exprès ou non, mais le contenu ressemble bien au bazar qu’a vécu Stephen.

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Crédits : Marvel

Wanda Maximum (oui, c’est mauvais)

Après Westview et le cœur de Wanda mis à nu, on découvre enfin dans DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS celle qu’on appelle « La Sorcière Rouge ». Wanda est fabuleuse, elle est au maximum de sa puissance. Les scènes où elle apparait sont mystiques, et le rouge est assurément notre nouvelle couleur préférée. C’est presque si Elizabeth Olsen ne volerait pas la vedette à Benedict Cumberbatch.

Ce qui est appréciable, c’est que l’on revient à l’essence même du personnage de Wanda Maximoff. On ne spoile pas (c’est dur), mais il sera difficile d’aller plus profondément dans l’histoire de The Scarlett Witch, sauf peut-être dans un préquel sur son enfance.

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Crédits : Marvel

Sur quoi Sam Raimi s’est-il planté ?

Bah en fait, sur strictement rien. Ce n’est pas son histoire, et ce ne sont pas ses pratiques habituelles. Le scénario manque de justesse à certains moments, et on se demande si le film n’est pas trop rythmé. Parfois, le cerveau est essoufflé. On a même entendu le nôtre dire « attends deux secondes« . Il n’aurait pas fallu couper le film en deux parties, mais il aurait fallu penser autrement niveau timing. Peut-être rallonger un peu, après tout on n’est plus à ça près. (Puis dix minutes de Benedict Cumberbatch en plus, nous, on ne dit pas non).

Sam Raimi n’a pas pu faire tout ce qu’il voulait. Marvel, et plus précisément le MCU, faut pas trop y toucher. On est quand même là pour mater un film de super héros, pas un film d’horreur épileptique. Quand bien même, on sent bien que Sam a dû freiner.

Les scènes post-génériques. Ah les scènes post-génériques… Déjà, restez jusqu’à la fin, il y a bien deux scènes, comme d’habitude. On a vu une multitude de personnes s’en aller à la fin de la première. Cette dernière justement, on souffle. Elle est loin de la hype qu’ont pu nous fournir les précédentes. La deuxième par contre, va vous faire beaucoup rire (mais on se questionne vraiment sur son utilité).

Sur quoi Sam Raimi ne s’est pas planté du tout ?

Alors là, on en a une ribambelle, les amis. Mais punaise, et oui on va se le permettre, la scène du combat entre Strange et dark Strange est formidable. Le morceau de musique sur un fight chorégraphié et en rythme avec le temps, ça change du boum-boum à la Avengers. Et c’est vraiment plaisant. Les couleurs sont belles, flamboyantes sans éblouir. Et la scène des miroirs et des reflets avec Wanda… On en parlera dans notre prochain livre. Majestueux, Sam. Bien vu aussi, d’avoir lancé le jingle de WandaVision pendant l’intro de notre sorcière bien-aimée.

Pour les plus grands amateurs de ce fameux boum-boum Avengeresque, on vous prévient de suite, ce n’est pas l’essence de DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS. Marvel, featuring Sam Raimi, a tout de même essayé de sortir de ses sentiers battus en tentant la complexité. Est-ce qu’on est vraiment sur une histoire de super-héros ? En fait, ça dépend de votre définition du « super-héros ». Non, ce n’est pas forcément un mec en slip avec une cape et des collants. Ça, à priori, les Avengers nous l’ont apprit. Mais en règle général, le héros, c’est quand même souvent le gentil. Là, c’est différent, puisque chaque perso à sa version gentille, et sa version vilaine. Et ça c’est cool, ça donne plus de possibilités et ça nous change du scénario initial. Un peu comme dans Civil War, finalement.

Le fil rouge est malgré tout compréhensible, et le personnage de America Chavez est bien amené. On pouvait craindre d’être sur une nouvelle héroïne trop rebelle et juste là pour combler le vide, mais non, ça fonctionne. Elle est présente, sans être omni. Le docteur Stephen Strange reste (tant bien que mal) le personnage principal.

On rappelle quand même que si Monsieur se retrouve à combattre des démons avec un livre maléfique dans un univers parallèle, c’est parce qu’il a envoyé un SMS en conduisant. La tuile.

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Ça dit quoi, le fan service ?

Après les énormes fan service présents dans Spider-man : No Way Home (pour notre plus grand plaisir hein, nous on a kiffé), on avait ouïe dire qu’on allait retrouver quelques personnes déjà connus du grand public sur les écrans. Des petits caméos sympas quoi. Effectivement, ils sont là. Mais pas tous. Vous verrez. Maaaaaais on ne va pas vous le cacher : leur présence ne change strictement rien à l’intrigue.

On retrouve aussi une petite citation iconique d’un des Avengers initiaux à un moment du film. Vous la reconnaîtrez tout de suite. Promis, ce n’est pas « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Celle-là, on ne peut plus se la voir (se l’entendre). C’est un peu devenu le nouveau « The sky is the limit ».

Bref, DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS vaut largement la peine d’être vécu. C’est fort, c’est sympa, c’est beau, c’est divertissant. Ça offre ce qu’on attend d’un film Marvel. Après, le fond, c’est subjectif. Mais s’il vous plaît, ne vous attendez pas à un film d’auteur extrêmement bien pensé, c’est un Marvel. Et c’est très bien comme ça.

Rien que pour Benedict Cumberbatch, Benedict Wong (on t’adore, Wong) et Elizabeth Olsen, le film vaut le détour. Comme à leur habitude, leur jeu d’acteur est fabuleux. Et puis qu’on se le dise, depuis la mort d’Iron Man, Docteur Strange et Wanda Maximoff sont les meilleurs Avengers. Ah, c’est peut-être parce que tous les autres sont morts… Soit !

En tout cas, on a hâte de découvrir davantage l’étendu du multivers, et de pouvoir peut-être un jour mettre un chiffre sur le nombre d’univers parallèle. Pour le moment, on sait qu’il y en a plus de 800. Leur quantité est-elle infinie, ou y en aurait-il plus que 3 x 1000 ?

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Crédits : Marvel

Cécile Fischer

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Titre original : Doctor Strange in the Multiverse of Madness
Réalisation : Sam Raimi
Scénario : Michael Waldron
Acteurs principaux : Benedict Cumberbatch, Elizabeth Olsen, Benedict Wong
Date de sortie : 4 mai 2022
Durée : 2h28min
3.5
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