Rodin, avec l’immense Vincent Lindon, sera présenté en sélection officielle, au prochain Festival de Cannes.
L’histoire: À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera La Porte de L’Enfer composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme Le Baiser et Le Penseur. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. Il fait face au refus et à l’enthousiasme que la sensualité de sa sculpture provoque et signe avec son Balzac, rejeté de son vivant, le point de départ incontesté de la sculpture moderne.
En voici la bande-annonce !
[divider]RODIN DE JACQUES DOILLON – TRAILER[/divider]
https://www.youtube.com/watch?v=AxnsnNqN36I&t=1s
Pourquoi on l’attend: la bande annonce vend déjà un peu la mèche: Vincent Lindon y est au centre, mutique, intense, avec ces choses incroyables passant par son regard, sa gestuelle, ses mots rares et beaux comme des éclipses solaires… En fait, Il nous bluffe tellement durant ces deux courtes minutes de teasing, qu’on a déjà l’impression qu’on aura à nouveau affaire au « problème La loi du Marché », ce film sans doute très bon, mais qui s’est littéralement fait éclipser par la performance de Vincent Lindon.
Parce que Lindon, c’est l’un de ces rares interprètes capables, par son simple jeu, de phagocyter toutes les autres qualités d’un long métrage. Dans le genre, on pense à Al Pacino, Isabelle Huppert, Clint Eastwood, Javier Bardem, Matthew McConaughey, Holly Hunter, Bill Murray, Meryl Streep ou encore Julianne Moore… Actrices et acteurs qui, s’ils ne sont pas canalisés par un auteur sachant exactement ou il va, desservent le film en n’imprimant la rétine que par leur performance.
Alors OK: on imagine aisément que Rodin traitera des contrastes entre vivant et matière, entre corps et terre, entre abstraction et émotion, tous nécessaires à la création artistique sculpturale… Et on la voit déjà, cette belle sensibilité propre à Jacques Doillon, qui servira parfaitement ce sujet… On voit déjà l’intéressante comparaison à faire avec le Camille Claudel de Bruno Nuytten (1989) avec Adjani et Depardieu… On apprécie déjà toutes les qualités du supporting cast (Izia Higelin en tête), de la cinématographie, ou encore de la reconstitution nécessaires à mettre en valeur cette histoire et ces réflexions…
Mais putain. On est prêts à parier que tout ce qu’on retiendra de cette passionnante richesse, ce sera le VINCENT LINDON. Rien de plus. Verdict le 26 mai 2017, durant le Festival de Cannes.