La vie mouvementée mais drôle d’un écrivain étourdi qui prêtend être détective privé, à l’image des personnages de ses romans.
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Saisons : 1 et 2
• Nombre d’épisodes : 16
• Format : 23 minutes
• Date de 1ère diffusion US : 20 septembre 2009 (HBO)
• Date de 1ère diffusion FR : 26 janvier 2010 (Orange Cinénovo)
• Titre original : Bored to Death
• Création : Jonathan Ames
• Avec Jason Schwartzman, Ted Danson, Zach Galifianakis
• Trailer de la série (VO) :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vEM5B4P8PIg[/youtube]
Avec une troisième saison en vue, on peut affirmer que la série Bored To Death est devenue en très peu d’épisodes une valeur sûre de la chaîne américaine HBO. Simple comme bonjour, le scénario se résume en seulement une phrase : un écrivain raté s’ennuyant à mourir (bored to death !) dans son petit train-train quotidien décide de devenir détective privé durant son temps libre. Chaque épisode nous dévoile donc une nouvelle affaire à laquelle notre Sherlock en herbe tentera de faire face du mieux qu’il peut. Autant le dire de suite, la catastrophe n’est jamais loin.
Avec son format court (23 minutes par épisode), c’est avec un rythme effréné que Bored To Death nous embarque dans ce que l’on pourrait qualifier de fête foraine du rire, de train fantôme de la gaudriole. Chaque recoin est l’occasion rêvée à un nouveau gag, à un nouveau dialogue un peu gras. Car ne nous voilons pas la face, Bored To Death ne fait que très rarement dans la dentelle, préférant souvent des dialogues brut de décoffrage typiquement masculin à une prose fine et délicate que l’on laissera bien volontiers à d’autres séries. C’est à la fois ce qui fera sa force et sa faiblesse dans la durée. En deux saisons, un large éventail de gags a déjà été brassé et la redondance de certaines situations ou de certains dialogues laissent un mauvais présage planer au-dessus d’un ensemble que l’on sent instable et trop routinier pour réellement nous mettre le sourire au lèvre à chaque fois. La moindre erreur pourrait le voir voler en éclat et contraindre les spectateurs à déserter l’écran.
Fort heureusement, cette création de Jonathan Ames bénéficie d’un casting hors pair. Chaque joyeux luron du trio Schwartzman / Galifianakis / Danson apporte son charisme et son talent de comique, allant jusqu’à rendre certaines scènes un peu plate plus impactante. Sans eux, il est clair que Bored To Death n’aurait pas eu la même saveur. Galafiniakis est comme à son habitude énorme dans le rôle du bon pote un peu abruti (en voilà un rôle qui lui colle à la peau !) et Danson est parfait en réplique de George Clooney nymphomane et toxico. Entre les deux et légèrement en retrait comparé à ses compagnons de fortune (ou d’infortune suivant le point de vue), Jason Schwartzman sert d’intermédiaire et permet de temporiser un ensemble à deux doigts de basculer dans le mauvais goût.[pullquote]Un pétard loin d’être mouillé mais pas un feu d’artifice comique non plus.[/pullquote]
Au final, loin d’être la comédie pétillante annoncée, Bored To Death reste néanmoins un bon petit divertissement de début de soirée qu’il faudra consommer à petite dose pour ne pas tomber dans la routine narrative proposée. Un pétard loin d’être mouillé mais pas un feu d’artifice comique non plus.