[critique série] Damages – Saison 1

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Vous ne voudriez pas vous mettre à dos Patty Hewes… Cette femme élégante dirige l’un des cabinets judiciaires les plus puissants de New York, gérant les affaires les plus sensibles avec une poigne de fer et ne reculant devant rien pour atteindre ses objectifs. Entourée des meilleurs, elle recrute une jeune et ambitieuse procureur, Ellen Parsons, pour compléter son équipe. Patty va devenir son mentor, son exemple… et son pire cauchemar : Ellen va en effet s’apercevoir bien vite que le prix de la réussite est plus élevé qu’elle ne l’imaginait. Patty Hewes a une nouvelle cible en vue : le puissant Arthur Frobisher, un des plus grands dirigeants du pays, l’un des plus corrompus aussi. Son but est clair : le mettre à genoux, hors d’état de nuire, en d’autres termes le détruire.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]


Saison : 1
Nombre d’épisodes : 13
Format : 42 minutes
Date de 1ère diffusion US : 24 juillet 2007 (FX)
Date de 1ère diffusion FR : 28 février 2008 (Canal+)
Création : Daniel Zelman, Glenn Kessler, Todd A. Kessler
Avec Glenn Close, Rose Byrne, Ted Danson, Tate Donovan, Zeljko Ivanek

Trailer de la saison 1 (VO) :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=99ut_IqpBBc[/youtube]

Un thriller judiciaire feuilletonnant en série télévisée, on a déjà vu ça, notamment l’excellent Murder One pondu par Steven Bochco en 1995, mais l’exercice est assez périlleux. En effet, au niveau de l’audience, ce type de série cumule deux handicaps majeurs. Le côté feuilletonnant (le fameux “à suivre”) peut laisser sur le bord de la route certains téléspectateurs au bout d’un certain nombre d’épisodes et ne permet guère à de nouveaux arrivants de prendre les storylines en cours de route. Et ensuite, la structure même de ce genre repose forcément sur de nombreux dialogues et nécessite une interprétation remarquable et une empathie immédiate avec les personnages de la série, sous peine de faire fuir les les premiers téméraires.

[pullquote]Damages repose heureusement sur une actrice remarquable, en l’occurrence Glenn Close, qui joue ici une avocate qu’on aime et que l’on déteste tour à tour, sans véritablement savoir quel cas de figure on préfère.[/pullquote] Subtile, vive et imprévisible, Patty Hewes est un personnage qui porte la série à 70 % sur ses épaules. On commence à la découvrir par l’intermédiaire d’une nouvelle arrivante dans son cabinet d’avocat : Helen Parsons, idéaliste mais pragmatique, jouée par une Rose Byrne surprenante de solidité face à cette actrice aguerrie. Et car dans tout thriller judiciaire, il faut au moins un adversaire visible, on notera le duo remarquable que forment face à l’avocate véreuse Ted Danson (Cheers) en magnat des affaires et son avocat : le trop mésestimé Zeljko Ivanek (True Blood)…

Outre son jeu d’acteurs de qualité et une intrigue et des personnages “à tiroir” dont je ne peux guère parler faute de gâcher le plaisir de visionnage, on notera tout de même que la structure de la série bénéficie d’une utilisation des flashbacks, ou plutôt du présent pour être plus précis, très intelligente. La plupart des épisodes démarrent sur une scène énigmatique du présent et bascule très rapidement sur un flashback de moins en moins lointain au fil des épisodes mais qui raconte véritablement l’histoire qui s’est passée pour en arriver à la 1ere scène du 1e épisode de la saison. On n’a pas l’impression d’une succession de flashbacks qui peuvent parfois alourdir le propos (Lost par exemple, en mon sens) mais plutôt d’un semi-temps réel avec quelques flashs du “futur” (en fait le présent, si vous suivez bien). La temporalité de la série donne un rythme à celle-ci et construit le suspense de manière efficace pour faire revenir le téléspectateur.

Vous avez évidemment compris tout le bien que je pouvais penser de cette série d’un genre certes spécifique (il faut plutôt aimer le polar et le judiciaire à l’américaine que Navarro ou Julie Lescaut en l’occurrence) mais qui bénéficie d’un cast, d’une intrigue et d’une construction de haute volée. Il ne faut pas hésiter à goûter à ce bijou auquel Glenn Close apporte tout son cachet.

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Rédacteur depuis le 21.02.2010
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