[critique] Choke

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Cherchant de quoi payer la clinique privée où sa mère est hospitalisée en psychiatrie, Victor monte une redoutable escroquerie. Alors qu’il dîne dans les meilleurs restaurants, il fait semblant de s’étouffer et s’arrange pour que de bons Samaritains viennent à son secours : ces derniers se prennent alors d’affection pour lui et finissent par le couvrir de chèques. Son boulot est tout aussi surprenant puisqu’il endosse le costume d’un domestique irlandais du XVIIIème siècle dans un parc d’attractions historiques. Et lorsqu’il n’est pas en train de jouer les pèlerins, de s’étouffer en mangeant – ou encore de rendre visite à sa mère qui ne le reconnaît plus -, il participe à des thérapies de groupe pour obsédés sexuels.

Pas étonnant que Victor se sente largué. Mais quand sa mère, dont l’état de santé se détériore, laisse entendre qu’elle est prête à lui révéler l’identité du père qu’il n’a jamais connu, Victor espère obtenir enfin les réponses aux questions qu’il se pose depuis si longtemps. Grâce à la complicité de son copain Denny, tout aussi obsédé sexuel que lui, il se lie d’amitié avec le ravissant médecin de sa mère : en discutant avec elle, Victor finit par croire qu’il a peut-être des origines célestes…

Du coup, est-il vraiment un bon à rien pathétique ou une sorte de Messie venu sur Terre pour sauver l’humanité ?

Note de l’Auteur

[rating:4/10]


Date de sortie : 21 janvier 2009
Réalisé par Clark Gregg
Film américain
Avec Sam Rockwell, Anjelica Huston, Kelly MacDonald
Durée : 1h 32min
Bande-Annonce :


Choke – Bande-annonce (vost)
envoyé par baryla. – Court métrage, documentaire et bande annonce.

Il y a deux raisons pour lesquelles j’attendais Choke avec hâte : premièrement parce qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman d’un écrivain aussi talentueux que déjanté, j’ai nommé Chuck Palahniuk (l’auteur de Fight Club rien que ça !), et deuxièmement parce que l’acteur qui tient le rôle principal n’est autre que l’irrésistible Sam Rockwell, acteur caméléon au charisme irréprochable que l’on a pu apercevoir dans Confessions D’Un Homme Dangereux ou La Ligne Verte pour ne citer qu’eux.

Un tel mélange devait, en toute logique, s’annoncer détonnant, jouissif, mais c’était sans compter sur l’énergie du réalisateur, Clark Gregg, qui est avant tout un acteur et non un réalisateur, de pourrir son film au bout de 15 minutes à peine.

Dès le début on sent l’arnaque arrivée grosse comme une maison : si le réalisateur a gardé les grandes lignes du roman initial et a introduit les joutes verbales de son personnage principal pour qui l’humour noir est une raison de vivre, il n’a malheureusement pas gardé le rythme très fluide et enrôleur du roman. Saccadé, lent, ce dernier décourage le spectateur presque immédiatement.

On est dès lors confronté à un dilemme cornélien : se forcer à continuer en se scotchant les paupières avec du double-face pour voir où le film nous emmène ou se laisser glisser dans les bras de Morphée une bonne fois pour toute.

Que les choses soient claires, pour ceux qui ont lu le roman de Palahniuk, s’ils ne zappent pas très vite, c’est le gros dodo assuré !

Fort heureusement pour les plus téméraires d’entre nous qui ont bravé l’ennui et ont tenté l’expérience jusqu’au bout, il reste Sam Rockwell.

A lui seul, l’acteur arrive à nous donner un minimum d’intérêt pour ce film qu’il porte pratiquement seul sur ses épaules. Une nouvelle fois, son charisme et sa diction parfaite parlent à sa place : chaque nouvelle parole prononcée, chaque nouveau plan serré est synonyme de plaisir. Avec son style décontracté inimitable, ce caméléon débordant de talent nous prouve une nouvelle fois que s’il n’est pas présent en surabondance sur les plateaux, il n’en reste pas moins un acteur méticuleux dans les moindres détails, marque de fabrique des plus grands du métier.

Au final, Choke n’est pas un navet à proprement parlé, il est simplement le constat que réalisateur est avant tout un métier qui n’est pas destiné à tous. Personne ne peut devenir réalisateur du jour au lendemain sur un coup de tête. Ou si, tout le monde peut le devenir mais risque de donner naissance à un film qui est à l’image de Choke : décrédibilisé dès le départ à cause d’une mise en scène décousue, d’un rythme monotone et d’une hésitation permanente quant à l’engrenage scénaristique du film.

Alors, adapter un roman de Chuck Palahniuk n’est certes pas une chose facile mais des réalisateurs comme David Fincher y sont parfaitement parvenus. Néanmoins, pas de miracle, pour y parvenir avec brio encore faut-il avoir le talent nécessaire à ce succès.

A bon entendeur…

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