[critique] L’Agence

19640223 - [critique] L'Agence

Sommes-nous maîtres de notre destin ? Ou sommes-nous manipulés par des forces invisibles ? David Norris entrevoit l’avenir que le Sort lui réserve et se rend compte qu’il aspire à une autre vie que celle qui lui a été tracée. Pour y parvenir, il va devoir poursuivre la femme, dont il est tombé follement amoureux, à travers les rues de New York et ses réseaux souterrains…

Note de l’Auteur

[rating:4/10]

Date de sortie : 23 mars 2011
Réalisé par George Nolfi
Film américain
Avec Matt Damon, Emily Blunt, Michael Kelly
Durée : 1h47min
Titre original : The Adjustment Bureau
Bande-Annonce :

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Des hommes sortis tout droit d’un épisode de Mad Men surgissent dans le cadre. Même chapeau, même look années 50. On retrouve d’ailleurs l’acteur John Slattery plus connu sous le nom de Roger Sterling, l’ami et collègue du charmant Don Draper. Mais ici, on ne parle pas publicité autour d’un bon whisky, seulement libre-arbitre, liberté et d’un certain « boss »qui tire les ficelles. A première vue, ce questionnement sur notre condition ne semble pas subtil, encore moins nouveau. Et à deuxième vue également. Reste tout même que ce film est une formidable histoire d’amour. Alors pour ne pas totalement le discréditer, tentons d’observer ce film sous l’angle de la romance plutôt qu’une métaphore sur notre destin.

David Norris (toujours parfait Matt Damon) est un homme politique venu d’un quartier défavorisé de New-York. A force de volonté et de persévérance, il se présente à la mairie de sa ville, incarnant pour beaucoup le rêve américain. Seulement la politique est un milieu hostile où les requins peuvent attaquer sans crier gare. David perd donc les élections mais les évènements lui mettent sur son chemin la femme de sa vie (Emily Blunt). Ils se rencontrent, se draguent et tombent sous le charme l’un de l’autre. Mais la vie les sépare, où plus précisément « le patron » n’a pas planifié leur histoire commune.

Pensée pascalienne omniprésente dans notre imaginaire collectif : « le cœur a ses raisons que la raison ignore ». David se lance donc dans cette quête amoureuse malgré des obstacles qui paraissent insurmontables. Chapeaux magiques permettant de passer les portes et de traverser New York ou carnet boule de cristal, le film ne convainc pas dans cette pseudo science fiction. Et pourtant on reste accroché à l’histoire d’amour parce que l’on croit à cette rencontre entre un député et une danseuse, entre le Sénat et le Métropolitan Opéra. Et les scènes les plus réussies sont celles où l’on assiste à la naissance de cet amour.

Film d’action sans véritable séquence palpitante, critique politique sans remise en question du système, hymne à la liberté sans proposition existentielle, reste l’histoire sentimentale. Finalement, on s’ennuie un peu à regarder des hommes en cravate courir après Damon, mais aux prétentieuses théories version Inception, un doux divertissement est toujours préférable.

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