Cheyenne est une ancienne star du rock. A 50 ans, il a conservé un look gothique, et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il décide de poursuivre, à travers l’Amérique, la vengeance qui hantait son père.
Note de l’Auteur
[rating:4/10]
• Date de sortie : 24 août 2011
• Réalisé par Paolo Sorrentino
• Film Français, italien, irlandais
• Avec Sean Penn, Judd Hirsch, Kerry Condon
• Durée : 1h 58min
• Titre original : This Must Be The Place
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vmaRz6Ie_C4[/youtube]
Après le succulent Il Divo, Paolo Sorrentino revient dans un tout autre registre puisqu’il met en scène la dépression d’une ancienne rock star. Alors si voir Sean Penn se travestir peut susciter la curiosité, ceux qui comme moi n’ont pas lu le synopsis seront très certainement décontenancés par un scénario frisant le grand n’importe quoi par moment.
Malgré un Sean Penn possédé par ce rôle de dépressif dont on nous dévoile les différents maux au compte-goutte, This Must Be The Place est un ovni qui est passé complétement à côté d’une devise pourtant essentielle du 7ème Art : quelque soit le genre exploité, le divertissement prime. C’est malheureusement ce qu’il manquera à Paolo Sorrentino. Ce n’est pas parce-que l’on film le mal-être d’un homme rongé de l’intérieur que l’on doit plonger le spectateur dans une sensation d’ennui profonde. Little Miss Sunshine et le magnétique Bullhead sont de très bons exemples de drames parfaitement maîtrisés. Ici, on s’ennuie ferme. Le rythme est d’une monotonie désespérante, les personnages (hormis Sean Penn) sonnent faux, les dialogues résonnent dans le vide et la mise en scène est trop impersonnelle pour que l’on ait envie de s’y plonger.
Il faudra s’armer d’une patience en béton armé pour ne pas s’endormir durant la projection ou tout simplement zapper sans une once de regret.
En réalité, hormis une tête d’affiche des grands jours et une bande-originale assurément rock qui en réjouira plus d’un, This Must Be The Place n’a rien à proposer à son public. Et ce n’est certainement pas le scénario abracadabrantesque qui viendra nous prouver notre mauvaise fois. Avec cette dépression virant à la chasse aux nazis pour réaliser le rêve de toute une vie d’un père fraichement décédé, l’histoire du film de Paolo Sorrentino aurait pu être une fiction délirante et surprenante à chaque nouveau plan. Que nenni il n’en sera rien ici et l’impression que le réalisateur était lui-même dépressif ou sous Valium durant le tournage prendra le pas sur une sensation de création artistique pour le coup absente.
En résulte un drame mou, long, cabotinant sans cesse, pétillant en de trop rares occasions durant lequel il faudra s’armer d’une patience en béton armé pour ne pas s’endormir durant la projection ou tout simplement zapper sans une once de regret.