Bilbo Sacquet, comme tous les Hobbits, coule des jours heureux dans la Comté. Mais il est entraîné dans une incroyable aventure lorsque Gandalf et 13 nains viennent lui demander son aide pour récupérer le trésor usurpé aux ancêtres des nains par le dragon Smaug, qui vit sous le Mont Solitaire. S’ensuit un voyage via Fondcombe, les Terres Solitaires, les Monts Brumeux, où Bilbo est capturé par des trolls, contraint à un concours d’énigmes par Gollum, et rencontre le mystérieux Beorn au Carrock. Il parcourra ensuite la Forêt Noire, et arrivera enfin au Mont Solitaire.
Note de l’Auteur
[rating:2/10]
• Date de sortie : 12 Décembre 2012
• Réalisé par Peter Jackson
• Avec Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage
• Film australo-américain
• Durée : 2h49min
• Titre original : The Hobbit : An Unexpected Journey
• Bande-annonce :
Retour en Nouvelle-Zélande ! Peter Jackson nous ramène en Terre du Milieu, pour le plus grand plaisir de certains (les fans du Seigneur des Anneaux bien sûr). Le livre qui a inspiré le film a été écrit pour des enfants qui approchaient l’âge de dix ans. Est-ce donc pour cela qu’on regarde le périple fantastique de nains accompagnés d’un hobbit et d’un magicien ?
Peter Jackson avait dit que cette nouvelle saga sur l’univers de Tolkien s’annonçait plus enfantine. Le côté enfantin n’est pas tellement là, où dirais-je plutôt trop peu présent. On y voit des nains gambader, des lapins, des chansons, une princesse blanche, etc. Mais ce ne sont que de petits éléments qui n’apparaissent qu’à de petits instants. Pas trop enfantin, ce film reste néanmoins plus accessible pour quelques réfractaires du Seigneur des Anneaux. Même si le côté principal de la fantasy n’a pas été oublié, Peter Jackson a inséré dans son film beaucoup de touches d’humour. Et c’est ce qui rend le film plus abordable que la précédente trilogie. On en vient à penser que la collaboration avec l’excellent Guillermo Del Toro au scénario ne fut que bénéfique.
Le Hobbit – Un Voyage Inattendu est un film fait pour les fans du Seigneur des Anneaux. Ce film a déjà un public visé. Les autres, faudra passer votre chemin.
Certains replongent avec plaisir et d’autres avec scepticisme dans ce qui a fait la plus grande renommée de Peter Jackson. On pourrait avoir peur du recyclage du Seigneur des Anneaux pour juste revoir l’univers de Tolkien sur grand écran. Votre peur du recyclage peut revenir dans le simple fait qu’on revisite les mêmes lieux que la première trilogie. On a pas beaucoup changé les choses : une quête à effectuer et une esthétique non renouvelée. La plus grande curiosité de ce film était cette nouvelle technologie du 48 images par seconde. Soit le double du nombre habituel. « Rendre le film plus fluide » disait le cinéaste. Il n’a pas tort, enfin pas entièrement. Habitués au 24 images par seconde, il faudra noter une entrée en matière difficile. Les yeux peuvent en prendre un petit coup avant de ne plus y faire attention et s’y habituer. Et donc oui, on se sent plus proche d’un réalisme que de la fiction pure. Donc oui, cette technologie du 48 images par seconde rend le film plus fluide malgré un début irritant.
Alors, comme d’habitude, soit on y adhère totalement soit on est simple spectateur. Mais on ne pourrait pas nier que Peter Jackson a su garder le rythme épique de la précédente trilogie, même façon de structurer les aventures et obstacles des personnages. On se doute de quoi sera fait la scène suivante et on assiste à un road-movie de ce semi-homme accompagné de nains guerriers. On pourra relever un manque cruel dans ce film. Peter Jackson ne prend jamais aucun risque qui pourrait donner plus de souffle à son film et le faire devenir moins conformiste. Jamais il ne donne un point de vue concret sur l’histoire, voulant rester très (trop ?) fidèle à l’oeuvre de Tolkien.
Certains pourront trouver le début du film vraiment long avec ce « on y va ou on y va pas ? » qui dure presque 45 minutes. Il faudra donc attendre un moment avant d’avoir une réelle séquence qui détourne l’idée. La meilleure séquence du film est celle du plus grand méchant de cet univers (j’ai nommé Gollum alias le génial Andy Serkis) au jeu de devinettes machiavéliques avec l’inutile Bilbo. Sinon, on retouve le pourquoi on peut ne pas adhérer à l’univers Tolkien : des batailles qui s’enchaînent sans le temps de souffler et un suspense parfaitement absent. Toutes ces scènes numériques d’actions ne permettent à aucun moment de parler du passé des personnages.
Finalement, Le Hobbit – Un Voyage Inattendu est un film fait pour les fans du Seigneur des Anneaux. Ce film a déjà un public visé. Les fans de la précédente trilogie adoreront le film avec son cahier des charges très léger. Les autres, faudra passer votre chemin. Entre recyclage et scènes d’actions à n’en plus finir, Peter Jackson a oublié de penser à creuser ses personnages. Il a également oublié de prendre quelques risques et prendre plus de liberté. Il ne reste que la nouveauté du 48 images par secondes, à laquelle il faut s’habituer.
Lire la contre-critique du film, par Wesley, sur Le Blog Du Cinéma