[critique] Capitalism – A Love Story

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Michael Moore s’attaque à la crise financière et prend d’assaut Wall Street, en dénonçant « la plus grande escroquerie de l’histoire américaine ».

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 25 novembre 2009
Réalisé par Michael Moore
Film Américain
Avec Micheal Moore
Durée : 2h06min
Titre original : Capitalism, a love story
Bande-Annonce :

Voilà de nouveau Michael Moore partit en croisade. Révolté contre les armes à feu dans Bowling For Columbine, acharné sur l’administration Bush dans Fahrenheit 9/11 (Palme d’or au Festival de Cannes en 2004) ; c’est désabusé qu’on le retrouve dans Capitalism – A Love Story.
Capitalism – A Love Story s’attaque à la base même du système américain : son économie. C’est-à-dire au capitalisme et à ses dérives. En tête de course on trouve bien sûr Wall Street en récession depuis 2007. Le tournage fut commencé début printemps 2008, avant la crise financière, et s’avère tristement d’actualité.

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Plus pédagogue que jamais, Michael Moore retrace patiemment l’histoire d’une économie auparavant flamboyante. L’Amérique heureuse, travailleuse et riche se détériore peu à peu, sombrant dans la pauvreté et les inégalités. Le contexte politique et historique en est bien sûr responsable, et fidèle à son image, le réalisateur ne manque jamais de dénoncer le moindre faux pas de ses chers politiciens.
Mais les rouages du capitalisme sont d’une complexité bien plus profonde, et c’est au cœur même de Wall Street que se situe le nœud du problème. Alors, de porte en porte, jouant à l’idiot, Michael Moore tente de démêler tout ça pour nous : et pour être honnête, on n’y comprend pas toujours tout.

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Mais aucune crainte, le cinéaste va nous expliquer ce qui ne va pas, et surtout, ce qu’on ne nous dit pas. Ses ingrédients favoris sont là : d’abord, le témoignage d’histoires banales mais tragiques. On découvre comment, pousser à hypothéquer leur maison, des centaines d’Américains se font chaque jour expulser faute de moyens pour rembourser ; comment des ouvriers peuvent se faire licenciés sans ménagements ni indemnités du jour au lendemain. Puis, toujours, la dénonciation des plus grands : comment certaines entreprises américaines s’offrent des assurances-vie sur leur employés (parce que toute perte est rentable !), ou comment Wall Street joue à la bourse comme certain au Casino.
Chaque rouage du système est impitoyablement dénoncé, Michael Moore ne laissant rien passer. Et enfin, les images fortes, les révélations chocs, comme la perte de l’argent des épargnants par les banques, ou encore les liens douteux qui unissent de grands politiques à certains fonds d’investissements.

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C’est véritablement un récit orienté, savamment orchestré et monté en pamphlet anticapitalisme. Michael Moore s’y trouve beaucoup plus démagogue que purement documentariste, mais ne s’en défend pas. Son humour grinçant et gênant reste intacte, et les révélations sont bien là. Impossible d’en sortir tout à fait indifférent.
Ce film est à la fois un avertissement, un rappel à la démocratie, mais aussi une demande : que quelqu’un prenne la suite.

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